Après mon point de vue sur ce conseil, examinons ce qu’en dit La Provence. Le titre donne le ton ; normalement il devrait mettre l’accent sur une décision importante prise par le conseil, et là, étonnement : “Les élus communautaires relancent le covoiturage“. Qui croit au covoiturage ? Qui pense que c’est la solution qui permettra de limiter la circulation automobile ? Qui peut donner l’exemple d’une expérience réussie en France ou en Europe ? Sans compter que la subvention, modeste (10 000 €), a été attribuée à l’Automobile Club d’Aix… qui mettra en place un site internet permettant… on pourrait croire que la mise en place d’un site internet résoudra les problèmes de transport ! Rien sur l’intervention de M. Di Meo qui doute qu’une association de défense des automobilistes soit la mieux placée…
La motion de soutien aux harkis a été adoptée à l’unanimité c’est vrai, et ce n’est que normal. Pour le reste, le journaliste ne mentionne que des détails sans grande importance, l’entrée de Luynes, un immeuble pour les collections du musée Granet, et un soutien au CCAS d’Aix.
J’allais oublier, et ce n’est pas le moins important, deux photos complètement inutiles et sans intérêt, un panneau de covoiturage et une rue encombrée !!!
7 réponses à “Venelles 6 avril, conseil de la CPA (3)”
Pour le co-voiturage en Finistère, un site qui a l’air très bien fait mais qui malheureusement ne dit rien sur le succès de la formule.
http://www.covoiturage-finistere.fr/
Le combat des fiefs: bien vu! les prénoms peuvent changer, la femme peut être remplacée par la maîtresse ou l’ex (c’est moins onéreux qu’une pension alimentaire!), on peut bien sur en rire, mais, avant d’avoir à en pleurer, si on essayait de changer les choses?
NB: tous les hommes politiques ne sont pas ainsi ou plutôt ils ne sont pas constamment ainsi.
Si l’on veur défendre les intérêts de sa commune ou de sa circonscription, pourquoi sièger partout, le travail collégial inter-assemblées (commune,département,région, AN…) cela pourrait exister.
Entretien avec M. le député-maire
Entre un conseil municipal, une séance de vote à l’Assemblée nationale et une plénière au Conseil régional, M. le député-maire, toujours disponible, toujours souriant, nous a accordé un rendez-vous.
Le Ravi : racontez-nous comment vous êtes devenu élu…
Lisez la suite : Le combat des fiefs par le Ravi – 01/07/2004
Entretien avec M. le député-maire
Entre un conseil municipal, une séance de vote à l’Assemblée nationale et une plénière au Conseil régional, M. le député-maire, toujours disponible, toujours souriant, nous a accordé un rendez-vous.
Le Ravi : racontez-nous comment vous êtes devenu élu…
J’avoue, j’en ai bavé pour devenir élu. Il a fallu d’abord me faire investir par le parti où militait papa. Pour cela, fallait assister à toutes ces réunions assommantes avec les militants. Tous ces vieux croûtons tout juste bons à coller des affiches qui parlent pendant des heures. Mais, que voulez-vous, la première règle que l’on apprend c’est qu’il faut toujours respecter les militants. Papa me l’avait bien dit. Ma première élection, je m’en souviens comme si c’était hier. Un beau travail de terrain. On dirait maintenant un souci de proximité justement récompensé. Mais bon, à l’époque on ne disait pas comme ça.
Vous y alliez seul ?
Non, non. J’ y allais avec papa, il avait le chéquier de la Mairie, ou peut-être du Conseil général, je ne sais plus. Ou peut-être les deux. On allait voir les vieux avec qui il avait fait la résistance, les commerçants. On promettait des emplois, on donnait des logements sociaux, des permis de construire. Comme je dis souvent, les voix c’est comme les plantes, pour que ça sorte, il faut arroser… Les employés municipaux filaient un bon coup de main (dans tous les sens du terme, ah, ah…). C’était quelque chose la politique à cette époque !
Un succès important que cette première élection, je crois…
Comme j’ai gagné l’élection trop facile, Maurice, qui était le grand chef… un homme comme ça on n’en fera plus, je lui dois tout… (il soupire). Maurice, il m’a dit : « maintenant petit, ici c’est chez toi ».
Ce qui signifie ?
Ca voulait dire que tous les mandats du coin étaient pour moi. Mais fallait se faire élire, et en face il y avait le candidat… historique. Au moins 80 ans il avait (rires). Ah, mais lui, pour arroser il savait y faire. Putain, le vieux il m’en a donné du mal. Finalement, je lui ai tout pris. Le mandat de député, sa place à la mairie, son siège au conseil général (là j’ai été obligé d’y mettre ma femme, que voulez-vous : la loi interdit de faire son métier pleinement).
Justement, que pensez-vous du cumul des mandats ?
J’ai un boulot super. Et puis bon, faut reconnaître, ça paye pas mal. Mais faut bosser… Pas qu’à la permanence. A l’assemblée nationale, je dépose des amendements super balaise juste le jour où il y a les cameras. Sinon je n’y vais pas souvent. Pas le temps. Chez moi, enfin dans mon secteur je veux dire, ça plait aux vieux de me voir à la télé. Quand je suis à Paris, j’ai juste le temps de faire la tournée des ministères pour aller chercher de quoi arroser un peu du coté de chez moi. Et c’est du boulot, y’a carrément la queue. Et zou, l’avion vite fait, et à la maison. En passant par la permanence. Le lendemain, je fonce à la mairie ; Patrick, mon ami d’enfance depuis le lycée, me raconte un peu comment ça se passe. On fait le Conseil Municipal. Ensuite je repasse à la permanence. Je téléphone à Ange qui siège au conseil régional. Ange, il me doit tout : sans moi il aurait jamais eu une place sur la liste. Alors, à la permanence, quand j’ai des trucs trop galère, il arrange ça avec ses relations de la région. Sinon, je demande à ma femme qui me remplace au conseil général. C’est comme ça que ça marche une permanence : faut prendre de partout pour faire tourner la boutique. C’était quoi votre question ?
Propos cueillis au gré du vent par GH
Si l’on considère que l’exercice d’un mandat électif (assorti d’indemnités dédommagements) c’est mettre ses compétences et de son temps au service du bien commun, alors il apparaît vite que les mandats exercés ne peuvent ni se multiplier (nécessité du non cumul) ni perdurer (mandat renouvelable au maximum une fois). Le mandat municipal est à présent le plus long (hormis les 9 ans des sénateurs) 6 ans s’il est renouvelé cela fait 12 ans, qui peut raisonnablement dans sa vie de femme ou d’homme donner plus? 12 ans sur 42 ans de vie active, 12 ans à jongler avec les emplois du temps professionnels et électifs, 12 ans de temps à prendre sur sa vie privée… Si l’on en finissait avec les mandats “à vie”, la classe politique devrait s’élargir, donc s’enrichir, plus de femmes et d’hommes s’impliqueraient, le taux d’abstentionnisme diminuerait et chacun pourrait considérer que la vie politique le regarde et que ce n’est pas uniquement l’affaire de quelques autres. Est-ce utopique? Allons-nous attendre des taux d’abstentionnisme à 50% pour réagir? Et, en démocratie, les jeunes n’ont-ils pas besoin d’autre chose que la rue pour donner de leur temps et de leurs compétences?
Plutôt pas très “septique”…
Remarquez, si on va par là, avoir un M. Caillaud et Quaranta à la Culture… je vous laisse compléter les points de suspension.
On devrait proposer à un club de motocross la bonne gestion de la colline… Laisser un club d’automobile dont le but est tout de même le “toujours plus voiture” tenter de résoudre le problème de la circulation (en ville notamment) ça peut quand même laisser sceptique !?!