Suite à un précédent billet (diner-débat du 23 février), l’équipe de campagne d’ANTICOR a répondu dans les commentaires. Je les en remercie très vivement, ne doutant pas de la sincérité de leurs intentions… mais à votre tour, je vous invite à donner votre avis sur l’intervention d’ANTICOR lors de ce dîner-débat qui, indirectement, cautionne et appuie notre maire, en campagne électorale…
Le débat a pris la forme d’un dîner car nous n’avions pas les moyens de mobiliser à distance et dans un délai un peu court. Nous avons demandé cette forme aussi pour une rencontre avec le maire qui a repris en main la gestion de l’eau… Nous reviendrons et pouvons envisager une plus grande manifestation.
En espérant vous y rencontrer. Cordialement.
Anticor – l’équipe de campagne
Nous comprenons très bien le combat mené par ANTICOR et l’approuvons sans réserve. Lutter contre la corruption nous paraît une très noble cause. J’ai appris l’existence de votre mouvement par l’intermédiaire de ce billet d’asnierois.org, “DEMOCRATIE : Soirée ANTICOR à Asnières“. Je ne sais pas si la corruption existe à Asnières plus qu’ailleurs mais le choix de cette ville m’a semblé judicieux, la séance était publique et largement annoncée à l’avance, la salle de l’ancien tribunal était pleine à craquer, les débats ont évoqué, non seulement la corruption au sens juridique du terme, mais surtout la corruption de la démocratie, les participants y ont trouvé de vraies raisons d’espérer…
À Venelles, tout était très différent ; une assemblée restreinte sinon sélectionnée, sous couvert d’une association inconnue managée par le maire, il fallait même appeler son numéro de téléphone portable pour s’inscrire, sans aucune annonce préalable à part un billet dans le quotidien régional quelques heures avant la réunion, et rien non plus après, pas de compte rendu, seule La Provence en parle mais ne dit rien des débats, du nombre et de la qualité des personnes présentes, rien non plus de la teneur des discussions…
Pour résumer j’ai le sentiment que la présence d’ANTICOR n’a servi que de support à une opération de publicité électorale en faveur de notre maire, de faire-valoir. Être une association nationalement reconnue devrait imposer des devoirs, une certaine prudence afin de ne pas se laisser entraîner dans des querelles de village. Pour lutter contre la corruption de la démocratie il faut aussi lutter pour la transparence, la participation des citoyens, une information complète, pluraliste… Souhaitons qu’ANTICOR revienne à Venelles, mais en plein jour, pas en catimini, dans l’obscurité complice d’une salle de restaurant inaccessible à la plupart des citoyens.
Une réponse à “ANTICOR à Venelles”
Plus que soutenir tel ou tel élu en place, qui serait supposé être “labellisable” ANTICOR, au risque de se fourvoyer, pourquoi ne pas être attentif aux modes de fonctionnement des élus susceptibles d’assurer une gestion peu propice à la corruption.
– Favoriser la participation citoyenne,
– Avoir un souci très aigu de la transparence 1) en renonçant à concentrer tous les pouvoirs dans les mains du maire : les délégations étendues accordées au maire, vieille résurgence du pouvoir régalien qui n’a pas sa place en démocratie, en permettant à celui-ci de faire strictement ce qu’il veut dans le secret le plus absolu, une fois le budget voté, créent des conditions idéales pour que s’exercent sur le maire (seul alors à décider) des pressions de toutes sortes pouvant conduire à une corruption ne serait-ce que passive.
2) en considérant le travail en commissions indispensable avant toute prise de décision qui, sans délégations étendues, sont obligatoirement votées en Conseil Municipal.
Les administrés seraient alors à même de considérer si ces 3 conditions (participation citoyenne, transparence, prise de décisions collégiales) sont réunies dans leur collectivité locale pour en conclure si la corruption est possible ou pas.