Ci-après la réponse d’Alexandre Medvedowsky
En parcourant le Blog d’Alexandre Medvedowsky je me suis aperçu que cela ressemblait à un blog mais que ce n’en était pas un, enfin pas tout à fait ! Pourquoi ? Parce qu’un blog c’est d’abord et surtout un moyen de communiquer… dans les deux sens. Les visiteurs, lecteurs peuvent s’exprimer ne serait-ce que par l’intermédiaire des commentaires, éventuellement même, ils peuvent obtenir une réponse… Le blog de notre candidat député ne fonctionne que dans un seul sens, le lecteur, souvent électeur, ne peut s’exprimer. Les commentaires ne sont accessibles que sur certains articles. J’avais justement une question à poser à notre conseiller général sur son programme. À défaut de pouvoir lui écrire, je lui pose la question ci-dessous. Il pourra répondre, s’il le souhaite, dans les commentaires ou utiliser le formulaire.
LOGEMENT – Nous devons impérativement favoriser la construction de plusieurs milliers de logements. Les difficultés d’accès au logement pour les familles et notamment les jeunes ménages sont devenues intolérables. Je suis favorable à la création d’un service public local de la caution permettant aux ménages disposant de revenus modestes d’accéder plus facilement à l’offre locative. Je souhaite également que les communes atteignent le quota de 20% de logements sociaux prévus par la loi.
Concrètement, au-delà des déclarations d’intentions, comment feriez-vous, pour imposer aux communes, le respect de la loi SRU ? Que diriez-vous aux – électeurs venellois – pour solliciter leurs suffrages, pour les convaincre de voter pour vous ?
3 réponses à “Législatives 2007 : Alexandre Medvedowsky”
Il apparaît dans la réponse d’Alexandre Medvedowsky toute la différence entre un vision sociale de la gestion de la cité et une vision plus droitière de cette gestion.
Répondre à un besoin social des logements pour satisfaire les foyers les plus démunis (où le logement décent est la première nécessité à satisfaire avec la nutrition) ou même les foyers “moyens” est une question de volonté politique. QUAND ON VEUT ON PEUT !! En dépit des belles phrases ou des beaux discours, ceux qui gèrent notre société, tant au plan local qu’au plan national n’ont manifestement pas cette volonté.
La prise en charge par la CPA (Présidente Maryse Masini-Joissains candidate à la reconduction de son mandat de député) des pénalités à verser par les communes en déficit du quota obligatoire de 20% de logements sociaux, n’est rien d’autre qu’un détournement de la loi SRU qui permet aux communes récalcitrantes d’y échapper par la mutualisation de la pénalité. A Venelles notre maire l’a assez souvent affirmé en prétendant pour justifier son refus des logements sociaux qu’il ne veut pas sur notre commune de “barres d’immeubles de 10 étages”, refusant ainsi l’idée que les logements sociaux pouvaient être autre chose que des barres d’immeubles de 10 étages.
Electeurs soyez lucides !! Dans le Pays d’Aix la situation en matière de logements est dramatique !
La réponse de M. Medvedowsky me paraît claire, et l’on retrouve à Venelles la même situation qu’à la CPA, refus de construire des logements sociaux, refus d’appliquer la loi, – on reste entre nous, on ne veut pas accueillir de nouveaux habitants (c’est ce que demandent les électeurs). Cette attitude ne tient pas compte des réalités et conduit à renchérir le coût des logements et à accentuer les inégalités. Il est effectivement nécessaire d’avoir un raisonnement global sur l’ensemble de la CPA et d’avoir le courage d’expliquer aux élus la situation dans laquelle nous sommes.
Dommage que vous ne puissiez être là ce soir. Voici quelques éléments de réponse sur les voies et moyens d’imposer le respect de la loi SRU :
Si je suis élu Député, je ferai en sorte de réunir l’ensemble des maires des communes de la circonscription, et au-delà des 34 communes de la CPA, afin que l’enjeu majeur de la construction de logements, qu’ils soient sociaux ou pas, soit réellement partagé par tous et qu’une réelle volonté politique d’agir anime l’ensemble des élus de notre territoire.
Je prends l’engagement de faire ce que n’a pas fait Mme Joissains, députée sortante.
Depuis l’adoption de la loi SRU, chaque commune, au-delà d’un certain seuil de population, est obligée par la loi de réaliser 20 % de logements sociaux. Pour réaliser cet objectif, la loi prévoit en phasage dans le temps. Toutes les communes ne sont pas dans la même situation et n’ont pas les même efforts à réaliser, compte tenu des réalisations préexistantes. C’est pour cela qu’il faut accompagner les communes, et notamment les plus petites d’entre-elles. L’enjeu et l’obligation pour chaque commune doivent être partagés par tout le territoire. Quel meilleur moyen pour y parvenir que d’utiliser l’outil de mutualisation de politiques publiques au niveau d’un territoire : la communauté d’agglomération ? En effet, ce territoire est pertinent et la CPA pourrait jouer un rôle majeur en la matière.
Pour se faire, il faudrait qu’un Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) soit enfin adopté au niveau de notre territoire. Chose que Mme Joissains, actuelle députée-maire et Présidente de l’Agglomération, aurait dû engager. En la matière, il est impératif de faire preuve de volontarisme politique. En effet, un SCOT permettrait de définir de manière cohérente et concertée l’ensemble des besoins en logement, quelqu’en soit le type, sur un territoire. L’adoption d’un SCOT permettrait de réaliser, concrètement, le Plan Local de l’Habitat (PLH) communautaire voté en 2005. Il ressort de ce document que le besoin en logements, sur le territoire de la CPA, est de 2.200 (logements construits) par an. Si le constat sur les besoins est partagé, il faut néanmoins constater que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Le 1er bilan est catastrophique car bien en-deça des objectifs affichés, notamment en matière de logement social (seulement 12 logements sociaux construits, en tout et pour tout, à Aix-en-Provence, depuis que Mme Joissains est maire !). Les résultats ne sont pas au rendez-vous car aucune volonté politique n’existe pour se faire. Si l’on ne définit pas ensemble, dans le cadre d’un SCOT, le nombre et le type de logements que l’on doit construire sur chacune des communes, il est évident que rien ne se fera. En la matière, on ne peut se satisfaire d’un laissez-aller, laissez-faire. Cette attitude est politiquement coupable. Il ne faut pas laisser chacune des communes seules face à cet enjeu. Car, il n’est pas de meilleur frein à l’action que l’inaction constatée des communes alentours. Mme Joissains ne peut exiger des communes du Val de Durance ou de la Haute Vallée de l’Arc, ce qu’elle refuse de faire dans la municipalité qu’elle dirige actuellement, ville-centre qui plus est !
La loi fait obligation aux communes d’adopter son Plan Local d’Urbanisme (PLU) (en remplacement des anciens POS) d’ici à 2010. S’il existait un SCOT aujourd’hui, cela aiderait grandement les communes dans ce travail d’actualisation des règles d’utilisation du sol; au regard des besoins en logements, des choix en termes de développement économique ou de préservation de terres agricoles ou des paysages. La gestion de nos territoires nécessite une approche globale et cohérente. Il est impératif de donner du sens aux politiques publiques. Avoir une ambition pour un territoire, c’est savoir définir clairement où l’on veut le conduire (les objectifs de développement) et de quelle manière (action concertée, phasage…).
En matière de loi SRU, Mme Joissains n’a eu de cesse que de vouloir la contourner et la détourner. J’en veux pour preuve la règle que s’est donnée la CPA, sous l’influence de sa présidente, consistant au remboursement, par la Communauté elle-même, des pénalités financières versées par toutes communes ne réalisant pas le quota annuel pour atteindre les 20 % de logements sociaux sur son territoire. Le paiement des pénalités est donc pris en charge par la CPA, et donc l’ensemble des communes. Inégalité totale entre les communes réalisant des efforts et les récalcitrantes. Mesure qui s’assimile à une incitation au non respect de la loi en somme…ce qui est troublant pour une députée de la République tout de même !
Au terme de la loi, une Communauté d’agglomération, si elle a opté pour la compétence Habitat, peut percevoir ces pénalités financières, fruits du non respect du quota de 20%. Mais, contrairement à ce que fait aujourd’hui la CPA, je demanderai à ce que ces sommes soient affectées spécifiquement à la construction, à la rénovation de logements ou à l’acquisition de foncier. C’est d’autant plus une priorité car en 2007, la CPA n’a prévu que 300.000 € pour la constitution de réserves foncières…ce qui est tout bonnement indigent lorsque l’on sait le prix du moindre terrain dans les environs ! Songeons par exemple que la grande salle de spectacles du Pays d’Aix a coûté, pour sa seule construction, 61 millions d’€…le contraste est saisissant et l’ordre affiché des priorités consternant !
Si je suis élu Député, je ferai également en sorte que l’utilisation effective et efficace d’outils à disposition des communes devienne une réalité. Il est surprenant que si peu de communes aient recours aux services de l’Etablissement Public Foncier Régional (EPFR) permettant aux villes et villages d’acquérir du foncier, notamment par l’appui technique à la constitution de Zone d’Aménagement Différé (ZAD), plus particulièrement sur notre territoire concerné par Iter
Cordialement,
Alexandre Medvedowsky