Hier soir monsieur le maire présentait ses vœux a la population venelloise. Je regrettais fort de n’avoir pu y assister… mais heureusement ce matin je recevais ce compte rendu détaillé, précis et gentiment ironique que je vous livre ci-après.

Ce soir le Maire de Venelles offrait ses vœux aux Venellois. Dès 18h15, il avait entrepris de serrer les mains, imité en cela par le candidat sortant de notre canton. Lentement chacun s’installait dans la Halle des Sports, les soutiens d’une liste ou d’une autre se panachaient allègrement, le maire distribuant ses vœux de droite et de gauche, sans préjuger des bulletins qui seront glissés dans l’urne. Soudain la salle se remplit d’un bloc grâce au débarquement d’un contingent de la Campanella fort fourni.

A 18h30 Chorro arrive avec son fidèle Mercier, promis, paraît-il à une place de premier adjoint sur la liste Saez. Au premier rang s’alignent ceux qui devraient figurer dans l’équipe du maire sortant : peu de têtes nouvelles, tout juste quelques chevelures blanches en plus.

Lombard, candidat PS du canton salue courtoisement son rival UMP, rompant les habitudes venelloises partisanes, même si l’accolade marquée du maire à un très ancien élu de gauche fait dire à certains qu’il y a de l’ouverture dans l’air, à voir !

Le quart d’heure aixois étant passé, il fallait se rendre à l’évidence une place restait vide au premier rang : Chardon, l’adjoint aux finances faisait défaut, il ne se faufilera à sa place qu’au début du concert, s’épargnant ainsi le discours du maire, il se dit que le baromètre électoral pencherait dangereusement dans la zone de tempête en ce qui le concerne.

Monsieur le maire était appelé à la tribune après l’énoncé des réjouissances (médailles, vœux, concert, galette). Encadré de Messieurs Bouvet et Chorro, le maire aperçoit alors Genzana dans le public, il l’interpelle et le fait monter à la tribune, nonobstant les tribulations umpiques aixoises et le mécontentement à peine dissimulé de Chorro.

Les récipiendaires de la médaille de Venelles défilent (ou pas) sur l’estrade :

– Michelle Lauzier, notre ancienne quincaillère, au titre de la défense du patrimoine de la commune,
– Joseph Torchio, membre de l’AVAH, qui se dévoue pour les personnes porteuses de handicap,
– Jean-Philippe Frances, champion du monde d’équitation endurance par équipe, (absent non représenté)
– Nicole Nevière, fondatrice de l’association venelloise de généalogie.

Cette dernière décoration donne au maire le prétexte de nous faire chanter le « Coupo Santo » debout, initiative qu’il qualifie de tout à fait improvisée, bien qu’une feuille avec les paroles ait été distribuée à l’entrée.

Le maire commence alors l’habituelle série de remerciements aux personnels de tous les services municipaux, la Police Municipale, l’enfant chéri, a droit au traditionnel couplet « nos valeureux policiers qui coursent les brigands… », salué par un tonnerre d’applaudissements, comme le seront toutes les diatribes sécuritaires qu’il martèlera.

Les remerciements céderont rapidement la place à l’exposé du bilan de la mandature, qui, pour une étrange raison, pollue chaque année la cérémonie des vœux. Que nous souhaiter, puisque, grâce à l’action du maire et de son équipe, nous avons atteint le nirvana : nous sommes premiers partout ou quasiment (dèbroussaillage compris !), nous innovons dans tous les domaines, nos finances brillent au firmament en ayant « divisé par deux la part de la hausse de nos impôts communaux » (sic), impôts qui n’ont cependant pas connu de hausse, la CPA nous gâte (6M d’euros pour aménager le terrain BP, la piscine en 2010…). La Poste c’est pour presque bientôt, la R.E.Ve est citée en exemple dans toute la France et la Station d’épuration qui est en train de sortir de terre est la première de ce type dans le pays, notre commune connaît la plus forte baisse du chômage dans le département.

Les violons n’auront pas attendu le concert pour jouer à pleine âme !

La fin de ce catalogue, à mi-chemin entre la Samaritaine et le jardin d’Eden, connaissait une fin surprenante : la loi SRU, scélérate l’an dernier, devenait une nécessité morale aujourd’hui, bien que l’on put se demander où le maire voulait voir s’édifier des logements puisque toute extension en surface ou en hauteur était par lui proscrite, … en sous-sol peut-être !

Le concert débuta sitôt éteints les applaudissements ponctuant la promesse, renouvelée aux amis, du refus absolu de tout communautarisme sur la commune : gens du voyage no pasaran !

La musique adoucissant les mœurs, peut-être que la loi Besson connaîtra, l’an prochain, le même sort que la SRU, I hope again.