Hier soir je n’assistais pas au dernier conseil de ce mandat mais mon correspondant habituel en a fait un compte rendu court, quelque peu ironique, mordant même.

Hier soir, se déroulait l’ultime Conseil Municipal de cette mandature, à moins qu’une DM de dernière minute n’en fasse le pénultième.

Quelques questions techniques relatives au Budget furent abordées, mettant en lumière, une nouvelle fois, que les Conseils successifs tenaient plus de la chambre d’enregistrement que de l’Assemblée délibérante. L’absence d’outils de comparaison ou d’évaluation concernant les propositions du Maire, la réunion très parcimonieuse des commissions, où, d’ailleurs, tout était ficelé d’avance, auraient pu décourager des élus soucieux de défendre les intérêts de la Commune, tant les interventions qu’auparavant ils avaient travaillées, prenaient des allures de prêches dans le désert.

Tout ceci ne pouvant que nous faire saluer l’audace d’un Maire qui, hier soir, eut souvent à la bouche « la démocratie représentative » (rejet implicite de « la démocratie participative ») alors que de démocratie, on n’eût pas l’heur d’en voir souvent dans les Conseils, et que l’apparence de la représentativité ne fût sauvée qu’avec 14 élus + 1 procuration.

Hormis les décisions relatives au Budget, les autres furent acquises à l’unanimité et l’on s’attendait à ce que ce Conseil connût une fin relativement sereine. L’intervention de Monsieur Briançon, mettant à mal, et preuves à l’appui, les promesses faites par Monsieur le Maire lors de ses vœux, risquait un moment de faire tout déraper. Il est vrai que, ramener une promesse de 6M€ à 100 000€ pour 2008 et repousser aux calendes CPAesques la perspective de mettre ses orteils dans un bassin olympique, en défriserait plus d’un, et les choses auraient dû en rester là, sauf que…

…les élections se profilent et que Monsieur le Maire se devait de mettre en branle SA tactique de prédilection : diviser pour régner. Il lui fallait donc créer l’incident qui permettrait aux divisions de se faire jour, les questions du Public en furent le cadre : après avoir demandé, en vain, s’il y avait des questions, il insista en interpellant nommément un Président d’Association. Le Monsieur estimait n’avoir aucune question à poser sur l’ordre du jour, « mais vous avez bien quelque chose à dire Monsieur » renchérissait le Maire, laissant entrevoir alors au public incrédule, les ficelles d’une pantomime où un des acteurs ne pourrait, ou ne voudrait, plus jouer. Mais, encouragé par le sourire satisfait du Maire, l’homme s’acquitta de ce pourquoi il était venu et débita une virulente diatribe (en était-il l’auteur ?) à l’encontre de Monsieur Briançon ; Monsieur le Maire, pourtant chargé de la Police du Conseil Municipal, ne trouva rien à redire : Monsieur Briançon était pourtant mis en cause au sein même de l’Assemblée délibérante, ce n’était donc pas la personne qui était atteinte mais l’élu, représentant les administrés. Le public voyait ainsi, de la plus vilaine manière qui soit, comment des associations pouvaient être instrumentalisées et utilisées par certain en mal de réélection, pour transformer un candidat sérieux en « méchant » aux yeux de l’électorat, par exemple.

Ce Conseil se terminait hélas comme s’étaient déroulés tous les autres, au mépris des textes, lois et règlements, conséquence de la désinvolture de ceux qui estiment que le mandat que leur confient les électeurs est un chèque en blanc ; qu’ils font ce qu’ils veulent, quand ils veulent comme ils veulent.