Rififi à Venelles ? C’est beaucoup dire, n’est-ce pas plutôt un coup d’épée dans l’eau ? Il s’agit peut-être plus d’un mouvement d’humeur (sans doute légitime) de personnes mortifiées d’avoit été évincées, que d’une véritable prise de position par rapport à la politique menée par le maire.
C’est un mouvement d’humeur bien symbolique, alors que la dernière séance de ce mandat municipal s’est tenue il y a une semaine.
Les “protestataires” étaient en conflit depuis des mois. Nous le savions. Nous nous étions rendu compte des mésententes de clans, nous savions bien alors qu’il serait difficile, à ces différents clans de retrouver une unité de façade pour solliciter un renouvellement de mandat.
Ce comportement des uns et des autres est assez significatif de la situation. Les seuls qui s’impliquaient dans le fonctionnement municipal sans motivation politicienne sont expulsés pour ne laisser la place qu’aux politicards et à leur manoeuvres.
Il y a longtemps que nous avions attiré à ces gens un peu sensés l’attention de cet aspect de la situation. Il y a longtemps que nous leur avions “offerts” des occasions de s’affirmer dans leur groupe et de marquer leur personnalité.
Ils n’ont pas su saisir ces opportunités! Ils ont toujours voté docilement et naïvement des délibérations que souvent ils n’approuvaient pas au fond d’eux mêmes. Voilà qu’à présent ils se rebiffent . C’est un peu tard !
Sans approuver la décision du maire tête de liste pour un nouveau mandat, sa position se comprend: Obligé par les lois sur la parité il lui faut aussi tenir certaines promesses faites à de nouveaux (nouvelles) venu(e)s d’une place dans la liste. A tout cela vient s’ajouter les oukases de la frange dure de sa majorité. En plus l’obligation lui est faite, par un état major politique et en particulier par le “patron” UMP qui souhaite se faire réélire à Aix, d’intégrer en bonne place quelque parachuté dans la commune voisine pour mieux la contrôler.
Dure dure les contingences des partis politiques ! Qu’il est bon d’être libre!
Monsieur Bouillet vous écrivez :”Ils ont toujours voté docilement et naïvement des délibérations que souvent ils n’approuvaient pas au fond d’eux mêmes.”, c’est ce que vous pensez avoir perçu, peut-être même ce qu’ils vous ont dit, mais que sont les paroles qui sont constamment contredites par les actes ? En outre, si comme vous le pensez, ces personnes votaient des délib, qu’en conscience, ils estimaient contraires à l’intérêt général, donc à l’intérêt de Venelles et des Venellois, quels dommages court la commune de ne plus être représentée par eux ? Où est la démocratie représentative là-dedans ? quel crédit, quelle confiance accorder à des élus qui, en toute connaissance de cause, privilégient les intérêts partisans du moment au bien commun ?
Il y a beaucoup à dire sur le mandat qui s’achève, comme un nombre certain de Venellois je pense qu’il a été néfaste pour la Commune tant dans la pauvreté des réalisations, que dans la façon dont tout cela a été réalisé. Certains ont été aveuglés par le pouvoir, d’autres par leur statut tout nouveau d’élu,… et ils ont failli, mais que dire de ceux qui avaient l’expérience, l’âge et une supposée sagesse et qui ont laissé faire ?
Tout à fait d’accord avec vous, démocratie représentative.
Les évincés étaient ceux qui apportaient le plus, par leur implication, à l’intérêt général de la commune. En dehors de toute considération politique ou partisane leur évincement est certainement préjudiciable au regard de la représentation participative.
Cela démontre bien que les critères du “sélectionneur” sont établis sur de toutes autres considérations à mon sens trés criticables.
“…la règle de la parité nous impose de designer des femmes aux postes d’adjoints…” dixit JP Saez dans l’article.
Ah oui ! Mais c’est bien sûr, c’est la faute des femmes si ces 3 là n’ont pas leur place sur la liste de M. Saez… Aucun rapport avec leurs querelles internes !
Loi: nom commun du genre féminin... / 24 Jan 2008 2:46 #
La loi sur la Parité en politique date de 2000, sans qu’il y soit énoncé de sanctions pour ceux qui y contreviendraient. Lorsque Monsieur le Maire composa sa liste en 2001, il présenta les hommes et les femmes en nombre égal, même si les strapontins de fin de liste leur furent spécialement dédiés. Ainsi, quand arriva à la Mairie l’équipe, nouvellement constituée, elle comptait 11 hommes 9 femmes (60%, 40%), 3 adjointes pour 8 postes (60%, 40%). Nous n’étions pas encore aux 50/50 : l’épiderme, de certains messieurs, hypersensible aux égratignures de ce qu’il considère l’amour propre, ayant occasionné quelques écorniflures au texte et à son esprit.
En 2004, certaines tempêtes agitèrent la barque majoritaire qui se délesta, pour le plus grand malheur de la Commune, de 9 élus sur 22 (le maire perdait sa majorité, etc, etc … tout le monde connaît le film) et par la même de la moitié des adjoints. 5 femmes, dont 2 adjointes, quittèrent l’équipe devenue minoritaire, pour un temps : 2 des 4 dissidents masculins profitant des Soldes d’été pour un retournement complet de vestiaire, où ils trouvèrent finalement écharpe d’adjoints et tout ce qui va avec.
2 adjointes, lassées de jouer les utilités, étaient ainsi prestement remplacées par 2 messieurs faisant passer la parité au rang de « gadget toujours pratique pour attirer l’électrice, et que l’on jette au premier détour », et amenant le score à 4/1 ou 75%; 25%, non démenti pour l’ensemble de l’équipe à nouveau majoritaire (11 hommes, 4 femmes). Pendant ce temps, chez ceux qui avaient préféré rester fidèles à leurs valeurs plutôt qu’à un homme, on dénombrait 2 hommes et 5 femmes (30%, 70%).
Tout ceci n’est que tribulations venello-venelloise, mais montre que si l’on tordît le cou à la parité par la suite, dès 2001 on estimait qu’elle s’imposait bel et bien. Quand le maire/candidat déclare à « La Provence » : « la règle de la parité nous impose de désigner des femmes aux postes d’adjoints », il signifie que la nouveauté en 2008, ce n’est pas la loi sur la parité, mais la sanction explicite, introduite dorénavant, qui condamne tout contrevenant à l’invalidation de son élection. Cette petite phrase, tirée de la gazette locale, et apparemment anodine, manifeste un état d’esprit qui a présidé tout au long du mandat qui se termine.
Pour la grande majorité, l’expression même de la loi, émanation de la volonté du peuple par la voix de ses représentants parlementaires, implique que l’on s’y conforme.
Pour un tout petit nombre, l’existence de la loi n’oblige pas que l’on s’y plie, estimant être à même de décider, s’il leur convient ou non, de s’appliquer à eux ce qui s’impose à tous : anéantissement suprême de la démocratie et avènement d’une sorte d’égocratie, où chaque individu déciderait d’adhérer ou non à la règle commune, annonçant la fin d’une société harmonieuse car régie par des règles qui permettent à tous et à chacun de trouver place. Pour cette minorité, la loi, contraire à leur vœu, ne s’impose à eux que lorsqu’elle est assortie d’une sanction explicite à l’encontre du contrevenant, ou lorsque les tribunaux condamnent leurs manquements et leur font obligation de se conformer aux textes.
A la veille des élections municipales, l’électeur se demandera si la majorité qui adhère à la loi peut être valablement représentée par celui qui appartient à une minorité ne se conformant à la loi que par coercition.
Il n’y a rien de changé à la donne, si ces élus de l’équipe majoritaire démissionnaient ce ne serait en aucune façon pour manifester leur opposition à la ligne suivie par le Maire et son équipe, mais uniquement pour une raison très personnelle : ils n’auraient pas la place à laquelle ils estiment avoir droit.
Ces élus ont toujours soutenu le maire, à un moment donné ils étaient en mesure de faire basculer les choses dans un sens favorable aux intérêts de la commune, ils ont préféré l’homme aux idéaux. C’était leur choix, ils l’ont librement fait, il ne leur reste plus qu’à l’assumer.
9 réponses à “Démissions dans la majorité ?”
Rififi à Venelles ? C’est beaucoup dire, n’est-ce pas plutôt un coup d’épée dans l’eau ? Il s’agit peut-être plus d’un mouvement d’humeur (sans doute légitime) de personnes mortifiées d’avoit été évincées, que d’une véritable prise de position par rapport à la politique menée par le maire.
C’est un mouvement d’humeur bien symbolique, alors que la dernière séance de ce mandat municipal s’est tenue il y a une semaine.
Les “protestataires” étaient en conflit depuis des mois. Nous le savions. Nous nous étions rendu compte des mésententes de clans, nous savions bien alors qu’il serait difficile, à ces différents clans de retrouver une unité de façade pour solliciter un renouvellement de mandat.
Ce comportement des uns et des autres est assez significatif de la situation. Les seuls qui s’impliquaient dans le fonctionnement municipal sans motivation politicienne sont expulsés pour ne laisser la place qu’aux politicards et à leur manoeuvres.
Il y a longtemps que nous avions attiré à ces gens un peu sensés l’attention de cet aspect de la situation. Il y a longtemps que nous leur avions “offerts” des occasions de s’affirmer dans leur groupe et de marquer leur personnalité.
Ils n’ont pas su saisir ces opportunités! Ils ont toujours voté docilement et naïvement des délibérations que souvent ils n’approuvaient pas au fond d’eux mêmes. Voilà qu’à présent ils se rebiffent . C’est un peu tard !
Sans approuver la décision du maire tête de liste pour un nouveau mandat, sa position se comprend: Obligé par les lois sur la parité il lui faut aussi tenir certaines promesses faites à de nouveaux (nouvelles) venu(e)s d’une place dans la liste. A tout cela vient s’ajouter les oukases de la frange dure de sa majorité. En plus l’obligation lui est faite, par un état major politique et en particulier par le “patron” UMP qui souhaite se faire réélire à Aix, d’intégrer en bonne place quelque parachuté dans la commune voisine pour mieux la contrôler.
Dure dure les contingences des partis politiques ! Qu’il est bon d’être libre!
Monsieur Bouillet vous écrivez :”Ils ont toujours voté docilement et naïvement des délibérations que souvent ils n’approuvaient pas au fond d’eux mêmes.”, c’est ce que vous pensez avoir perçu, peut-être même ce qu’ils vous ont dit, mais que sont les paroles qui sont constamment contredites par les actes ? En outre, si comme vous le pensez, ces personnes votaient des délib, qu’en conscience, ils estimaient contraires à l’intérêt général, donc à l’intérêt de Venelles et des Venellois, quels dommages court la commune de ne plus être représentée par eux ? Où est la démocratie représentative là-dedans ? quel crédit, quelle confiance accorder à des élus qui, en toute connaissance de cause, privilégient les intérêts partisans du moment au bien commun ?
Il y a beaucoup à dire sur le mandat qui s’achève, comme un nombre certain de Venellois je pense qu’il a été néfaste pour la Commune tant dans la pauvreté des réalisations, que dans la façon dont tout cela a été réalisé. Certains ont été aveuglés par le pouvoir, d’autres par leur statut tout nouveau d’élu,… et ils ont failli, mais que dire de ceux qui avaient l’expérience, l’âge et une supposée sagesse et qui ont laissé faire ?
Tout à fait d’accord avec vous, démocratie représentative.
Les évincés étaient ceux qui apportaient le plus, par leur implication, à l’intérêt général de la commune. En dehors de toute considération politique ou partisane leur évincement est certainement préjudiciable au regard de la représentation participative.
Cela démontre bien que les critères du “sélectionneur” sont établis sur de toutes autres considérations à mon sens trés criticables.
Monsieur Bouillet, je crois que vous avez compris exactement le contraire de ce que j’ai écrit.
Le contraire ? Je n’en suis pas sûr, mais cela ne change rien à mon propos.
“…la règle de la parité nous impose de designer des femmes aux postes d’adjoints…” dixit JP Saez dans l’article.
Ah oui ! Mais c’est bien sûr, c’est la faute des femmes si ces 3 là n’ont pas leur place sur la liste de M. Saez… Aucun rapport avec leurs querelles internes !
La loi sur la Parité en politique date de 2000, sans qu’il y soit énoncé de sanctions pour ceux qui y contreviendraient. Lorsque Monsieur le Maire composa sa liste en 2001, il présenta les hommes et les femmes en nombre égal, même si les strapontins de fin de liste leur furent spécialement dédiés. Ainsi, quand arriva à la Mairie l’équipe, nouvellement constituée, elle comptait 11 hommes 9 femmes (60%, 40%), 3 adjointes pour 8 postes (60%, 40%). Nous n’étions pas encore aux 50/50 : l’épiderme, de certains messieurs, hypersensible aux égratignures de ce qu’il considère l’amour propre, ayant occasionné quelques écorniflures au texte et à son esprit.
En 2004, certaines tempêtes agitèrent la barque majoritaire qui se délesta, pour le plus grand malheur de la Commune, de 9 élus sur 22 (le maire perdait sa majorité, etc, etc … tout le monde connaît le film) et par la même de la moitié des adjoints. 5 femmes, dont 2 adjointes, quittèrent l’équipe devenue minoritaire, pour un temps : 2 des 4 dissidents masculins profitant des Soldes d’été pour un retournement complet de vestiaire, où ils trouvèrent finalement écharpe d’adjoints et tout ce qui va avec.
2 adjointes, lassées de jouer les utilités, étaient ainsi prestement remplacées par 2 messieurs faisant passer la parité au rang de « gadget toujours pratique pour attirer l’électrice, et que l’on jette au premier détour », et amenant le score à 4/1 ou 75%; 25%, non démenti pour l’ensemble de l’équipe à nouveau majoritaire (11 hommes, 4 femmes). Pendant ce temps, chez ceux qui avaient préféré rester fidèles à leurs valeurs plutôt qu’à un homme, on dénombrait 2 hommes et 5 femmes (30%, 70%).
Tout ceci n’est que tribulations venello-venelloise, mais montre que si l’on tordît le cou à la parité par la suite, dès 2001 on estimait qu’elle s’imposait bel et bien. Quand le maire/candidat déclare à « La Provence » : « la règle de la parité nous impose de désigner des femmes aux postes d’adjoints », il signifie que la nouveauté en 2008, ce n’est pas la loi sur la parité, mais la sanction explicite, introduite dorénavant, qui condamne tout contrevenant à l’invalidation de son élection. Cette petite phrase, tirée de la gazette locale, et apparemment anodine, manifeste un état d’esprit qui a présidé tout au long du mandat qui se termine.
Pour la grande majorité, l’expression même de la loi, émanation de la volonté du peuple par la voix de ses représentants parlementaires, implique que l’on s’y conforme.
Pour un tout petit nombre, l’existence de la loi n’oblige pas que l’on s’y plie, estimant être à même de décider, s’il leur convient ou non, de s’appliquer à eux ce qui s’impose à tous : anéantissement suprême de la démocratie et avènement d’une sorte d’égocratie, où chaque individu déciderait d’adhérer ou non à la règle commune, annonçant la fin d’une société harmonieuse car régie par des règles qui permettent à tous et à chacun de trouver place. Pour cette minorité, la loi, contraire à leur vœu, ne s’impose à eux que lorsqu’elle est assortie d’une sanction explicite à l’encontre du contrevenant, ou lorsque les tribunaux condamnent leurs manquements et leur font obligation de se conformer aux textes.
A la veille des élections municipales, l’électeur se demandera si la majorité qui adhère à la loi peut être valablement représentée par celui qui appartient à une minorité ne se conformant à la loi que par coercition.
Il n’y a rien de changé à la donne, si ces élus de l’équipe majoritaire démissionnaient ce ne serait en aucune façon pour manifester leur opposition à la ligne suivie par le Maire et son équipe, mais uniquement pour une raison très personnelle : ils n’auraient pas la place à laquelle ils estiment avoir droit.
Ces élus ont toujours soutenu le maire, à un moment donné ils étaient en mesure de faire basculer les choses dans un sens favorable aux intérêts de la commune, ils ont préféré l’homme aux idéaux. C’était leur choix, ils l’ont librement fait, il ne leur reste plus qu’à l’assumer.
Il est bien tard, pour entériner une réalité, latente, depuis plusieurs années !