La Marseillaise parle peu de Venelles mais quand elle le fait, elle ne pratique pas la langue de bois ni le sous-entendu, c’est direct et sans détours. Une page entière dans l’édition d’aujourd’hui, “Les habitants qui occupent à l’année le camping Lou Ravi sont les victimes…” ainsi qu’un article sur la disparition de l’OMCJ.
16 réponses à “L’arbre qui cache la forêt”
M. Morbelli, on ne peut admettre que les services de l’État aient pu prononcer une réouverture de cet établissement sans exiger une mise en conformité qui aurait dû être suivie, pas à pas, par le 1er magistrat de la commune et ses services. Y a t-il eu laxisme ou complaisance ? Encore une fois, j’aimerais vous entendre débattre de cette question ainsi que les élus de la majorité, lors de la prochaine séance du conseil municipal : c’est un problème de société qui concerne l’ensemble des venellois.
entre 1989 et 2001 nous avions à plusieurs reprise fait fermer ce camping “désastreux” et non conforme! Mais dans les jours qui suivaient la préfecture ordonnait sa réouverture !!! et oui!! cherchez l’erreur et ses appuis, et ça continue.
Pierre Morbelli
Ne peut-on penser que le maintien ou la réouverture n’etaient pas plutot en rapport avec la considération à accorder aux habitants permanents ?
Vous avez raison DD.
C’était facile de demander la fermeture si rien n’était fait en amont pour le relogement des résidents… Aviez-vous mis en place une opération en ce sens ?
Puisqu’il semble qu’il soit nécessaire de mettre les points sur les “i”, si le nombre de logements suceptibles d’accueillir les familles du camping avaient été en nombre suffisant sur la commune, le problème du camping serait réglé depuis un bon moment.
Les conditions déplorables dans lesquelles vivent les familles du camping sont étroitement liées à l’état de carence en matière de logements sociaux sur Venelles.
Plutôt que d’exonérer la commune des amendes dues pour non respect des lois, voilà de sommes qui auraient pû être judicieusement employées pour le relogement décent de ces familles.
http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/propositions_du_deputeEtienne_PINTE_29.01.08.pdf
Page 12 alinéa 4 concernant les communes en constat de carence au regard de l’art.55 de la loi SRU :”…les programmes de construction de l’année devront comprendre au moins 30% de logements sociaux…” le Préfet devra disposer d’un droit de préemption et pourra prescrire des modifications de PLU, 1ère étape de la substitution de l’Etat aux communes défaillantes ?
Par ailleurs les textes relatifs aux gens du voyage devront être appliqués.
Compte tenu des remontrances subies par la France, il est inutile d’attendre un hypothétique assouplissement des textes, alors que la France est en retrait sur la question.
A Venelles, le temps est compté et faute d’avoir eu la volonté de se saisir du problème, on a attendu, on ne sait trop quoi d’ailleurs, et ce qui aurait pu être fait calmement et dans la concertation, risque bien d’être imposé par des structures ne connaissant pas les spécificités locales.
Dans le contexte actuel la réalité d’une exonération, fut-elle promise, prend iun caractère de plus en plus aléatoire.
Le Conseil de l’Europe épingle la France:
AFP – Jeudi 5 juin, 13h42
STRASBOURG (AFP) – Le Conseil de l’Europe a épinglé la France pour l'”insuffisance manifeste” de l’offre de logements sociaux accessibles aux personnes les plus pauvres, dans deux décisions rendues publiques jeudi à Strasbourg.
Ces décisions, qui ont été adoptées il y a quatre mois par le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe, font suite à des réclamations collectives présentées contre la France par le mouvement international ATD Quart Monde et par la Fédération des associations nationales de travail avec les sans-abris (FEANTSA).
C’est la première fois que de tels constats de violation de la Charte des droits sociaux en matière de logement sont rendus par ce Comité à l’égard d’un des 14 pays européens prévoyant la possibilité de réclamations collectives, a précisé à l’AFP Régis Brillat, secrétaire exécutif du Comité européen des droits sociaux.
Les décisions du comité européen ont été rendues publiques au surlendemain de l’annonce à Strasbourg par le préfet délégué général à la coordination de l’hébergement et de l’accès au logement, Alain Régnier, d’une enveloppe globale de plus de 6 millions d’euros pour l’hébergement d’urgence, dont un million sera consacré à la construction d’une trentaine de chalets pour sans-abri, près de Strasbourg.
Dans ses décisions, le Comité a jugé que la France violait plusieurs dispositions de la Charte, notamment celles concernant les procédures d’expulsion et leur mise en oeuvre, l’offre — insuffisante — de logements à un coût accessible pour les plus pauvres, les modalités d’attribution des logements sociaux — manquant “d’équité et de transparence” –, le faible nombre d’aires d’accueil pour les gens du voyage et la construction insuffisantes de logements sociaux.
“Les carences du système français en termes de collecte de données concernant les besoins en centres d’hébergement et foyers d’accueil (…) est une faille fondamentale qui empêche les autorités de déterminer l’adéquation des mesures prises pour réduire le phénomène des sans-abris”, a estimé le Comité.
Autre “carence” désignée par le comité européen: le manque de place en foyers pour sans-abri, auquel s’ajoute “l’insuffisance, au niveau des municipalités, des capacités d’accueil de jour et d’hébergement de nuit adaptées aux différentes situations”.
Pour le Comité, les mesures prévues en France pour augmenter le parc de logements sociaux vont dans le bon sens, “mais même si toutes les mesures envisagées étaient menées à bien, c’est à dire si 591.000 logements sociaux étaient réalisés d’ici 2009, on observerait toujours un déséquilibre considérable par rapport au nombre de demandes de logements sociaux”.
Le Comité a aussi stigmatisé “une discrimination dans l’accès au logement”, car “les statistiques” montrent que “les demandes de logement social non satisfaites émanant d’immigrés sont plus nombreuses que celles provenant de ménages français”.
En outre, la procédure d’attribution des logements sociaux locatifs “ne garantit pas suffisamment d’équité et de transparence, car le logement social n’est pas réservé aux plus pauvres”, selon le comité qui critique le concept de “mixité sociale” souvent invoqué pour refuser des logements aux plus pauvres, qui conduit “à des résultats discrétionnaires”.
le rapport:
http://www.coe.int/t/f/droits_de_l%27homme/cse/4_r%E9clamations_collectives/liste_des_r%E9clamations/CC39Index_fr.asp#TopOfPageAFP
Merci à La Marseillaise de nous édifier sur ce qui se passe à Venelles sans pratiquer la langue de bois. Mesdames et Messieurs les élus de la majorité et de l’opposition, pouvez-vous dès à présent inscrire cette question à l’ordre du jour du prochain conseil municipal car nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer plus longtemps et attendre l’irréparable…. C’est un problème de société qui nous concerne tous.
Venelles.info a aussi retransmis cet article de la Marseillaise, avec un complément d’informations. A lire
Cet article met en exergue plusieurs points :
–Le manque de logements sociaux à Venelles.
–L’état de non-droit régnant dans ce camping.
Pour le premier point, les choses ne vont guère changer, et ce pour diverses raisons.
Concernant le camping, le lecture de cet article est édifiante, et l’autorité administrative ferait bien de se bouger. Il serait d’ailleurs intéressant qu’un arbre chute tuant un locataire et broyant son mobile-home, ou qu’une mortelle épidémie se propage suite à l’insalubrité. Là, la justice trouverait des responsables… Et il sera difficile de dire “on ne savait pas”.
Pour les loyers dans le privé ils sont (trop) très élevés. Etant trop riche pour prétendre à un logement dit social (comme à toute aide étatique du reste), je ne suis pas suffisamment riche pour me loger décemment dans le privé. Autant dire, que pour se loger en PACA, il vaut mieux être très pauvre ou bien gagner sa vie… (Ou avoir un héritage, une donation, etc…)
ps : Vivre dans les quartiers nord de Marseille ne me tente par ailleurs pas.
– Un dette de plus de 500 logements sociaux
– Une situation inchangée depuis 2002
– 65 familles qui habitent depuis des années dans un camping insalubre.
Résultat : une exonération d’amendes pour 2 ans et à hauteur de 1,4M€ au motif que 5 logements(oui 5, alors que 65 familles crèchent dans un camping et que la loi en réclame plus de 500)sortiront de terre en 2009 si tout va bien.
Cette exonération est-elle moralement et humainement juste ? n’aurait-elle pas un petit caractère odieux sur les bords ? qui va oser aller dire la vérité à ces familles : qu’à Venelles on préfère être condamné à des amendes, dont on s’empresse de se faire exonérer en jouant sur les textes, plutôt que de les loger décemment ?
Le logement sur Venelles est un problème criant : 700€ pour un T2 de 35M2, qui peut s’y loger ? Certainement pas les familles du camping, ni la jeune instit bien sympathique qui débute à l’école de votre petit dernier (1600€nets/mois), et vous, qui avez acheté à Venelles il y a 20 ans ou plus, auriez-vous pu consacrer la moitié de votre salaire à vous loger quand vous avez démarré dans la vie ? et aujourd’hui pourriez-vous acquérir cette maison qui vous abrite depuis tant d’années, alors que les prix de vente ont été multipliés par 2,3 ou même 4 ?
Il ne s’agit pas de construire des barres pour accueillir les quartiers Nord de Marseille, comme nous l’avons tous entendu pendant la campagne électorale, il s’agit simplement de loger dignement ceux que nous croisons tous les jours.
Un lecteur me signale ce document et fait ce commentaire :
Le logement social / Etat du parc et besoins.
Tout en bas le tableau où figure Venelles : 510 logements manquants en 2002, aucun construit depuis mais compte tenu des constructions nouvelles sur la commune le pourcentage de logements à loyer abordable a baissé et le déficit augmenté de quelques unités.
Venelles en 32ème position !
32ème position alphabétique mais il y a encore moins logement social parmi les 32 communes…
Quand même 20ème au pourcentage !!!
Il est vrai que seule la Marseillaise évoque les sujets qui dérangent.
Pour revenir sur le camping , le sujet est délicat et ancien et j’ai malheureusement l’impression que la situation n’a pas évolué depuis l’article de l’Humanité du 12 février 2007 que j’avais relayé (http://didierdesprez.free.fr/?p=106) sans trop de réactions d’ailleurs.
Pendant la campagne électorale seul S BRIANCON avait abordé le sujet ,j’espère comme FANNY, que l’opposition de Gauche effectivement sortira de sa léthargie car c’est à la fois un problème de société et un problème VENELLOIS.
Cela fait du bien de lire enfin un vrai journal, avec des vrais articles de vrais journalistes et pas ceux des habituels lèche-bottes.
Merci la Marseillaise !
Et merci à l’OMCJ pour son combat et son opiniatreté. Bravo !
Quant aux malheureux locataires de ce “camping” bidonville, courage.
J’espère que là l’opposition va sortir de sa léthargie ?
Eh bien, c’est Monsieur le maire qui va être content, une fois de plus c’est SA commune qui va être la première à…, la première qui …va essuyer les plâtres d’une procédure DALO. Parce que les résidents du camping, ils remplissent toutes les conditions requises pour se lancer dans ce genre de démarche. Si quelques esprits chafouins trouvent à redire ils n’ont qu’à cliquer sur le mode d’emploi, agrémenté des bonnes adresses, oh! rien de bien subversif tout est estampillé “made in gouvernement UMP”.
http://www.logement.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=1458
Evidemment reloger 65 familles quand la commune ne compte que 120 logements sociaux (il en manque 500 à l’appel) relève de l’impossible, ou de la promesse irresponsablement et furieusement démagogique, et, ce ne sont pas les 5 malheureux (et virtuels) logements de la maison Gazel (et non le bâtiment des Gazelles comme entendu sur le journal TV municipal) qui vont résoudre l’équation, tout juste cautère sur jambe de bois, verre pour vider l’océan, chewinggum sur la voie d’eau du Titanic,…
Ne rien construire pendant 7 ans, se faire exonérer d’amendes pendant 2 ans, au prétexte que l’on va faire 1% de ce que la loi exige, quand 65 familles vivent dans ces conditions, c’est de l’anticivisme primaire, si l’on ne regarde que les faits, parce que si l’on ose regarder ces familles dans les yeux … c’est autre chose …