En attendant un document plus complet sur le Plan Local d’Urbanisme vous trouverez – ICI – les diapositives présentées lors de la réunion publique d’hier soir. Ces photos de l’écran de la salle des fêtes sont malheureusement peu lisibles. Rassurez-vous, pour nous qui assistions à la réunion, ce n’était pas plus clair. Si l’introduction de Jean-Pierre Saez avait bien lancé la soirée, la présentation était techniquement mal préparée. Les documents projetés sur l’écran étaient trop petits, nous étions trop loin pour qu’ils soient lisibles donc compréhensibles. Nous avons retrouvé, malheureusement, le consultant qui nous avait, déjà, ennuyé en janvier 2007, son discours hésitant, son ton monotone… ses explications embrouillées.
Je ne vous ferai pas de compte rendu, seulement quelques phrases, quelques impressions, les documents qui seront diffusés, je l’espère, devraient être plus explicites que la réunion publique.
Dans sa présentation monsieur le maire se place tout de suite sur un plan politique. Pour résumer, ce PLU a été plébiscité par les Venellois lors des élections de mars, ils l’ont choisi en votant pour lui et ont implicitement rejeté le projet de l’opposition.
JPS, en réponse à une propriétaire qui s’étonnait (s’indignait ?) que le PLU puisse règlementer chez elle : “la déclamation c’est au théâtre…”
Le consultant s’arrête quelques instants suite à une interpellation du public qui se plaint de ne pas comprendre… un peu plus tard JPS interrompra son exposé… un peu brutalement (!) pour passer aux questions.
Pierre Morbelli et Évelyne Coursol interviendront… sur le plan politique. Ce n’était pas le lieu me semble-t-il mais qui avait commencé ? Le public ne paraît pas apprécier ces interventions. L’un et l’autre défendent ce qui était leur projet, l’urbanisation sur le domaine de Violaine, le long du chemin de la Présidente, ils énumèrent les avantages, un seul propriétaire, facilité d’accès, de construction, passage des infrastructures pour sécuriser les Faurys et la Bosque… liaison directe avec la station d’épuration, etc. La propriétaire insiste car elle voit dans la constructibilité d’une partie du domaine, la seule façon pour elle de sauver le domaine !
Pour pouvoir ralentir la spéculation foncière JPS s’appuie sur l’EPFR.
JPS insiste sur l’obligation qui sera faite aux projets d’urbanisation de prévoir un “réseau de chaleur“.
Une question sur le passage à niveau et la gare provoque une petite polémique entre JPS et PM, ce dernier reprochant au maire d’avoir, en 2001, refusé l’ouverture de la gare !
Philippe Chaigne pose une question très pertinente, qui va au-delà du projet de PLU. Comment les Venellois peuvent-ils être informés et obtenir des dossiers complets ?
Guy-Jean Abel demande si la mairie jouera la transparence sur les dossiers ? On apprend par sa question et la réponse de JPS que les travaux de la rue des Michelons, à droite avant le passage sur la voie ferrée pourraient être une usine à escargots !!! et que la mairie, via la police municipale, veille. G-J. Abel demande si la DRAC a été mise au courant des fouilles… vestiges romains ?
Une question demande à monsieur le maire comment il peut estimer à 250 le besoin des Venellois en logements sociaux. Pas de réponse satisfaisante, JPS botte en touche.
JPS affirme avoir amélioré le stationnement sur la place du Ventoux. Même si je n’aime pas les palmiers je dois reconnaître que c’est plus esthétique mais dire que le stationnement a été amélioré me paraît exagéré. Pas beaucoup plus de places, l’entrée y est plus difficile, si on s’engage depuis l’église et qu’il n’y a pas de places disponibles, il faut faire demi-tour dans des conditions délicates si des voitures sortent du parking. Sans oublier qu’il y a toujours autant de véhicules qui font marche arrière dans la rue des Isnards… ou la prennent en sens interdit.
18 réponses à “PLU – Réunion publique 10 juin 2008”
Dans cette rubrique plusieurs commentaires ont trait à la pénalité pour non respect de la loi SRU . Certains sur l’exonération dont le maire se gausse (à tord à mon avis) d’avoir fait profiter la commune. D’autres sur leur scepticisme quant à cette exonération et d’autres doutent justement que la CPA puisse encore prendre sur son budget les pénalités relatives à la loi SRU qui frappent les communes (d’ailleurs payé par la commune ou la CPA, c’est toujours de l’argent qui ne profite pas aux collectivités locales).
Gérard Ponthieu a les mots justes: Notre maire peut-il être fier de cette exonération dont il se vante? Le plus grave cependant n’est-il pas ce terrible déficit de logements aux loyers “abordables” sur la commune et ce refus de la municipalité de faire un minimum pour résorber tout ou partie de ce déficit?
Monsieur Bouillet, juste avant de lire votre commentaire, je me posais un peu le même genre de questions, mais en élargissant un peu plus pour éviter les limites de notre petit microcosme venellois, porté à croire que les critiques, faites aux décisions prises, trouvent leur origine dans une supposée détestation des élus en place.
Pourquoi l’homme refuse-t-il à son semblable ce qu’il a lui même reçu ? Comment dire à un autre nous-mêmes qu’il n’a pas le droit d’être notre voisin ? Sur quels critères nous appuyons-nous pour dire celui-là est “digne” de nous et pas tel autre, que celui-ci PEUT habiter Venelles et que celui-là doit s’abriter loin de nous ? De quel droit marquerions-nous notre territoire pour en exclure l’autre (coutume animale par excellence) ? Pourquoi faut-il des lois pour nous rappeler notre condition d’être humain, capable de sentiments, de conscence, de solidarité, de morale … ? Et pourquoi quand la loi cherche à nous relever à notre état d’homme, n’avons-nous de cesse de la contourner pour nous retrouver à un étage plus bas ?
Chaque homme est unique mais appartient à la même humanité, quels critères objectifs différencient les hommes entre eux ? La couleur, l’origine géographique, la fortune, la beauté, la célébrité, les croyances … ? Quand un homme risque de disparaître, qu’il a besoin de sang ou d’organes pour continuer sa vie d’homme, fait-on appel aux critères précédents pour le sauver ?
Alors ? Que sommes-nous en train de faire ? Que sommes-nous en train de laisser faire ?
“Le conseil communautaire du 14 décembre 2007 a voté l’adoption d’un budget de 6 millions d’euros pour l’aménagement de la RN96 à Venelles entre les Logissons et le rond point des Michelons.”
Nous assurait le site de campagne de l’équipe qui a remporté l’élection municipale, 6 mois après qu’en est-il ?
– la subvention a-t-elle été versée, sinon quand le sera-t-elle ?
– quand commencent les travaux ?
Monsieur Chardon ne répond plus aux questions posées sur ce blog ? Les élections sont passées, ça se voit.
Sans parler de Coursol ou Briançon…
Merci pour ce compte rendu, somme toute plus citoyen, par sa clarté et brièveté, que la réunion elle-même. J’ai quitté celle-ci au bout d’une heure environ, la résumant pour ma part à une parodie de démocratie. Notamment, comme il est souligné ci-dessus, avec la place accordée à un exposé aussi technocratique que soporifique – c’est lié –, usant des clichés les plus usés dans le domaine de l’aménagement “durable” – cette tarte à la crème “moderne” – et plus encore de la “mixité sociale”, coquille creuse d’ailleurs non définie par notre “spécialiste” (3% et quelque de logements sociaux à Venelles actuellement : quelle mixité ?!). Le choix de ce technocrate, ou du cabinet qui l’emploie, n’étant pas anodin dans la conduite de la politique municipale.
Donc on expose – on s’expose en fait – sans s’assurer qu’il y aura réelle perception des enjeux. C’est, avec de la “transparence qui cache”, une manière de faire passer la pilule de décisions déjà arrêtées, soumise à une approbation rituelle.
Je n’ai donc pas eu la patience ni le courage d’assister à toute la réunion, dès lors que j’en ai perçu ses habituelles caractéristiques relevant du théâtre local et de ses acteurs dans leurs non moins habituels numéros. Tant pis pour la question que j’aurais voulu poser au maire et que voici donc : Par quel tour de passe-passe, comme il l’a déclaré mais sans en préciser le mécanisme – en tout cas je n’ai pas compris –, la commune se trouve-t-elle dispensée des pénalités prévues par la loi dite SRU ? M. Saez a évoqué un lien de cause à effet entre cette dispense, dont il se réjouit – il y a vraiment de quoi être fier ; on est rarement libéral et social – entre cette levée de sanction et les deux constructions prévues à la place de la poste et en face. Comment s’explique donc un tel miracle ?
Le technocrate nous avait déjà beaucoup ennuyé en janvier 2007 pour la présentation du PADD ! Il a récidivé en nous tenant un discours sans intérêt puisqu’il ne nous apprenait rien.
La dispense de pénalité semble avoir surpris tout le monde… y compris monsieur le maire. Les terrains et bâtiments mis à la disposition de Famille & Provence, l’ancienne poste et la maison Gazel auraient été estimés à plus d’un million d’euros et déduits des pénalités à verser par la commune… Certains disent que tout cela n’est pas définitif, que les pénalités sont calculées sur des périodes triennales, que les règlements pourraient changer, que la CPA n’aurait plus le droit de rembourser une partie des pénalités comme elle le faisait ces dernières années…
À suivre.
Dans ce document nous voyons que Venelles avait obligation de construire 73 logements sociaux par période triennale, 2 périodes triennales se sont écoulées (2002/2003/2004 et 2005/2006/2007).
Nous savons que Venelles a fait l’objet d’un arrêté de carence et devait s’acquitter d’une amende pour non respect de la loi SRU.
Dans le document suivant page 42 nous pouvons lire :
“Pour les communes n’ayant engagé aucun programme de logements sociaux ou des
programmes très inférieurs à leurs objectifs, le préfet de département, sauf motifs
particulièrement sérieux et étayés, prononce la carence. Cela pourra entraîner, en cas
de réalisation nulle, le doublement du prélèvement pour la période triennale suivante.”
Or sur la carte de la page 63 il est clairement établi que Venelles n’a construit aucun logement social durant la dernière période triennale (à l’image de la période précédente), il eut alors été logique que l’amende consécutive à l’arrêté de carence fût doublée.
La commune mettant in extremis du foncier à disposition d’un bailleur social bénéficie d’une exonération d’amende à hauteur de la valeur du foncier cédé, or là où le bât blesse c’est que le coup de pouce aux logements sociaux est une minuscule pichenette : 8 logements au regard des preque 600 qui manquent aujourd’hui. En outre pourquoi la totalité du foncier cédé est-il déduit de l’amende alors qu’il ne sert pas exclusivement à construire des logements sociaux, commerces et poste, n’ont, me semble-t-il, jamais constitué des habitations.
Par ailleurs le document ci-dessus nous rappelle les obligations de la commune en matière d’hébergement d’urgence: 1 par tranche de 2 000 habitants, où sont les 4 logements d’hébergement d’urgence à Venelles ?
Là aussi les amendes vont tomber à compter du 1er janvier 2009.
On peut toujours essayer de s’arranger avec les textes, en en détournant l’esprit pour n’y voir que la lettre, mais un jour il arrive que le décalage entre la lettre est l’esprit devient si criant que certains finissent par entendre la réprobation qui gronde.
Les liens trop longs détruisaient la mise en page, je les ai arrangés.
Réunon décevante, l’animateur n’a pas su conduire de bonne façon les débats.
Si les élus doivent se prononcer le 23 juin où est le dossier qui permettra d’apprécier les orientations retenues pour ce PLU ?
Que sera le Venelles de demain ? Comment l’Administration centrale peut-elle accepter qu’il en soit ainsi ?
@ Fanny,
La réponse Mairie: “C’est pas nous qui refusons la constructibilité à Violaine, c’est la chambre d’Agriculture et l’ABF”
Ce qui est FAUX un mensonge de plus !
Le refus exprimé est :
Pas question de changer de destination pour le chateau de Violaine, le bâti, et les terres devant, concernant en particulier le jardin à la Française,qui sont inscrits au patrimoine des monuments de France.
La Mairie (Chardon) veut récupérer le château en étranglant la propriétaire en difficulté !!!
Ils sont TOUS d’accord (les membres associés) pour une constructibilité raisonnable à l’ouest du domaine en limite D’Aix-en Provence, maxi 10 ha, d’ailleurs ce choix exprimé en ultime réunion des membres associés et des élus pour le PADD fut adopté à l’unanimité, et inscrit dans le PADD, sage décision, ce qui est extrêmement rare pour être soulignè.
Pierre Morbelli
Qu’a-t-il été répondu à la propriétaire du domaine de Violaine ?
J’ai assisté à cette présentation peu explicite du PLU de Venelles. Je n’ai pu que constater que le bois communal au dessus des Faurys est bien classé en zone AU (A urbaniser) malgré les déclarations appaisantes du maire (et des autres candidats) avant les élections.
Il est vrai que ce n’était pas clair du tout.
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris mais je crois avoir entendu le maire rappeler que les zones boisées étaient protégées… y compris dans les zones à urbaniser !
C’est un argument qui a déja bien servi pour expliquer l’imprecision des zones à urbaniser. Mais aujourd’hui que le contour des parcelles est tracé, pourquoi laisser le bois communal dans la zone à urbaniser ?. Affaire à suivre
Parking du ventoux : 3 places tracées en plus, 5 places sauvages supprimées. Les bus ne peuvent plus accéder à la place par l’accès, (rayon trop court) prévu à cet effet, mais ils entrent en marche arrière par la sortie !
PM
Ouh, là! La photo de l’aréopage municipal (désolée pour le pléonasme!)en dit aussi long que de longs discours sur la qualité de cette rencontre.
Mes compétences photographiques sont limitées, la photo n’est pas extraordinaire… à cause du peu de lumière elle était très sombre et j’ai dû l’améliorer, je ne suis pas sûr d’avoir réussi.
En fait, je dirai : heureusement qu’il n’y avait pas plus de lumière ! Quelle ambiance du tonnerre ! Quel dynamisme !