[tab:Un commentaire de Jean-Louis Vayssière]

Jean-Louis Vayssière a écrit un commentaire particulièrement intéressant concernant le PLU, et, plutôt que de le laisser dans les profondeurs du site où il serait peu visible, je l’ai repris pour en faire un billet ; plusieurs observations et quatre propositions qui, pourquoi pas, pourraient être étudiées et reprises par la mairie !

[tab:Suggestions pour le PLU]

PLU : n’en jetez plus !

Beaucoup de choses ont été écrites ou dites sur les blogs, dans les tracts, lors de déclarations en conseil municipal, en réunions publiques, au café du commerce… concernant le Plan Local d’urbanisme (PLU) dont l’approbation est proche dans un conseil municipal joué d’avance.

Récemment s’est tenue l’enquête publique. Comme quelques Venellois, j’ai voulu consulter les documents mis à disposition des citoyens en mairie.

La disponibilité du personnel communal chargé d’en faciliter la lecture est remarquable. La qualité technique des documents est évidente. Nous aurions souhaité cependant un tableau résumé présentant l’existant et les modifications proposées, en d’autres termes « ce qui change » ! Il aurait été plus facile pour les non-spécialistes de s’approprier les enjeux d’aménagement de la commune.

Les remarques portées sur le cahier par les Venellois sont instructives. La plupart d’entre elles pointent des inquiétudes ou des interrogations qui portent sur des situations particulières, qui touchent directement le rédacteur. Rares sont les observations qui mettent en avant l’intérêt général et proposent une lecture globale des documents présentés. Il y en a quelques unes cependant et il faut remercier ceux qui s’y sont frottés.

Les choix du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) sont présentés de manière résumée mais précise. Les formulations respectent les textes : « optique de mixité sociale », « diversification de l’offre de logements ». La spécificité de l’installation d’ITER est prise en compte dans une Zone d’Aménagement Différée (ZAD). Avec un slogan qui revient « développement urbain et gestion économe de l’espace ». Tout cela est très bien.

Derrière les principes, quelles réalités à venir peut-on percevoir ? Il faut chercher longtemps la vision à moyen terme de la commune qui structure les propositions qui sont faites. On retrouve, en cherchant bien, un objectif chiffré de 10 500 habitants en 2015 qui conduit à « 1100 à 1150 nouveaux logements dont 1/3 de logements sociaux ».

Cette information est essentielle car elle fixe le choix de la municipalité concernant d’une part la taille à 5 ans de la commune, d’autre part, les caractéristiques socio-démographiques de la population à moyen terme, au regard de la conception singulière que l’on a des équilibres nécessaires à une vie collective harmonieuse et de la façon dont on s’accorde avec les obligations réglementaires. C’est bien sûr un objet de débat. Alors allons-y !

Je voudrais faire quatre propositions :

1 – La crise actuelle montre à l’évidence que nombre d’habitants actuels de Venelles ne pourraient pas s’y loger aujourd’hui, pas plus que leurs enfants et les enfants de leurs amis. Le projet manque singulièrement de réflexion sur les logements intermédiaires destinés aux jeunes ménages, jeunes salariés célibataires, étudiants… population fragile, solvable mais exclue du marché actuel du logement sur la commune. Pourquoi ne pas décider un Plan Communal de Logements Intermédiaires, volontariste et chiffré ?

2 – L’objectif de logements sociaux est calé au tiers des habitations nouvelles, pourquoi 1/3 ? On ne le sait pas. En 2015, Venelles sera encore à moins de 10% de logements sociaux. Il en manquera toujours prés de 500. L’argument de gestion économe de l’espace est avancé pour en limiter la construction. Certes, Venelles n’est pas une commune étendue et la volonté de préservation des espaces naturels est louable. Cependant, un niveau de 50% de logements sociaux dans les nouvelles constructions ne modifierait pas l’emprise au sol des habitations et permettrait de se rapprocher des objectifs de la loi SRU. C’est une question de choix politique. Pourquoi ne pas mettre en débat au sein de la commune une alternative raisonnable au choix de la majorité municipale, plus respectueuse de la Loi et de son objectif de mixité sociale ?

3 – Les urbanistes et architectes ont montré depuis longtemps que des logements avec des loyers accessibles au plus grand nombre peuvent avoir des qualités architecturales reconnues, et s’intégrer harmonieusement dans un paysage urbain respectueux de la diversité paysagère. Pourquoi ne pas lancer un concours sur ce thème auprès des professionnels ?

4 – L’aménagement de la commune s’appuie nécessairement sur l’existant. Celui-ci réfère à un zonage qui sépare les lieux d’activité, de loisirs, d’habitat, et, dans les lieux d’habitat, les zones résidentielles et celles de densité plus forte. C’est dans les intervalles, dans les superpositions de ces espaces que peuvent, physiquement, se travailler les aménagements futurs pour que le vivre ensemble devienne une réalité. Pourquoi ne pas proposer un programme structuré de valorisation de ces espaces de liaison ?

Jean-Louis Vayssière
Membre de Carrefour Citoyen

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