Ce matin, à l’ouverture de ma page d’accueil Internet, un titre en une que je reçois comme un coup de poing dans l’estomac : “7,9 millions de pauvres. La France compte 7,9 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté…” Près de 12,5% des français sont pauvres !

Si l’on rapporte ce pourcentage à Venelles et ses 8 300 habitants, il y aurait 1 037 Venellois vivant en dessous du seuil de pauvreté, logés (ou pas) dans… 200 logements sociaux.

À moins que Venelles ne soit pas à l’image de la France, dans ce cas nos pauvres seraient alors en nombre plus limité. Même si Venelles comptait moitié moins d’habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté que dans la moyenne du pays (ce qui reste à démontrer), cela ferait encore plus de 500 Venellois ! Que faisons-nous pour eux ? Que fait la commune pour eux ?

Et puis si Venelles se trouve en deça des 12,5% de Venellois pauvres, c’est qu’ailleurs les 12,5% sont largement dépassés, est-ce une situation qui pourra perdurer ? À l’évidence non, Venelles n’est pas une île perdue au milieu des océans et les Venellois devront se montrer solidaires des plus démunis, qu’ils soient chez nous ou que nous les ayons rejetés chez nos voisins. Il est à craindre que si nous continuons à figer une utopique sociologie venelloise, parfaitement fantasmagorique, la Touloubre sera bien facile à franchir… Ne sommes-nous pas en train de créer une situation explosive en nous entêtant à conserver des enclos de “nantis” à côté de ceux qui ont si peu ? La mixité sociale, que Venelles refuse, est pourtant le seul moyen pour que les hommes se connaissent, s’apprécient, partagent, mettent en commun, se comprennent, s’acceptent et acceptent leurs situations respectives… évitant ainsi frustration, révolte, envie, haine.

Cette considération ne se place même pas sur le terrain de l’humain, qui fait que tout homme est frère de l’autre, mais fait appel à ce qui, hélas, intéresse la plupart d’entre nous : notre propre personne, notre petit bien-être…

Pénélope

BLUZZ : Une contraction de blues et de buzz ! À partir de ces deux mots vous pouvez laisser courir votre imagination et nous proposer une définition.