À Venelles des photos originales de l’œuvre de Chabaud.
Au départ de l’étude sur les opéras de Monte-Carlo et de Paris… les sources étaient peu nombreuses : archives de l’opéra de Paris, ouvrage de Charles Nuitter et ouvrage de Garnier lui-même, sans parler d’une collection de photographies originales de Louis-Émile DURANDELLE. »»»
Ces photos constituent la première surprise du fonds, en effet, elles furent tirées à 3 exemplaires :
- Un exemplaire pour l’architecte
- Un pour les archives de l’opéra (maintenant au Musée d’Orsay)
- Le dernier exemplaire pour l’artiste.
Foyer de la danse opéra de Paris (gravure) – Les enfants musiciens (Venelles, photos)
Certaines de ces photographies, comparées à des documents d’archive de l’époque ont permis d’identifier des sculptures du maître, que ce soit à l’opéra de Paris ou à l’opéra de Monte-Carlo. Je vais citer deux exemples :
- Le Foyer de la danse de l’opéra de Paris, sur cette gravure apparaissent des enfants musiciens qu’il n’a pas été difficile d’identifier, il y en a 20 au total, grâce aux photos originales de Delmaët et Durandelle ;
- Le travail sur l’opéra de Monte-Carlo est paradoxalement plus complexe : en effet s’il existe un ouvrage d’époque concernant le Palais Garnier à Paris, écrit par l’architecte lui-même, les textes sur l’édification de la salle Garnier sur la Côte d’Azur sont rares. De fait plusieurs erreurs grossières d’attributions ont pu être faites, corrigées grâce aux découvertes réalisées sur Venelles. ↓
Ci-dessus (à gauche) une allégorie de la Musique qui est, elle aussi, de Louis-Félix CHABAUD. Les photos des épreuves préparatoires sont à Venelles.
Bref, il n’est pas question de rentrer dans les détails, il est probable que je rédigerai ultérieurement d’autres articles plus spécifiques mais il faut savoir que le fonds qui est à Venelles est, sur les opéras Garnier, d’une richesse exceptionnelle.
Mais le fonds de Venelles ne s’arrête pas là, il ouvre des voies dans des directions souvent insoupçonnées. Rien que sur sa collaboration avec Garnier, on oublie un peu rapidement que Chabaud décrocha son prix de Rome aussi sur le travail des pierres dures… qu’il ait donc réalisé des mosaïques (opéra de Monte Carlo, librairie de l’observatoire de Nice) n’a en définitive rien de très surprenant.
Observons bien la coiffe de cette figure allégorique et comparons-la avec une autre sculpture de Chabaud présente à Venelles.