Le thème de la foire du Pays d’Aix, qui se tenait à Venelles ce dimanche, a inspiré à Pénélope un billet mélangeant les souvenirs de son enfance et la réalité d’aujourd’hui. Cuba, île paradisiaque – c’est l’image présentée aux visiteurs de la foire, ou enfer de la dictature – c’est le quotidien de la plupart des cubains ?
Le dossier de presse de cette foire, qui a raté l’occasion d’une réelle solidarité avec le peuple cubain, ne nous a servi que les poncifs éculés des tours-operators : les cigares, la Salsa, le rhum et… le Che !
Santeria venelloise
Un panneau, entraperçu au détour d’un virage, une danseuse cubaine (ou plus exactement l’idée que l’on s’en fait à Venelles) au pied de la Sainte Victoire, voilà qui suffit à me ramener aux douces heures de mon enfance, bercées par les récits d’amoureux effrénés de la liberté.
Une voix douce aux accents à la fois chantants et rocailleux, un visage aux traits encore jeunes, des cheveux prématurément gris, un regard d’une extrême bonté mais qui semblait avoir vu toutes les horreurs dont on ne pensait pas l’homme capable, des mains fines aux doigts à la fois déliés et vigoureux, et le récit d’une vie, de sa vie, à lui l’artiste. Le pianiste classique, promis aux salles de concert les plus réputées, et qui n’avait que les murs des prisons cubaines pour entendre le tapotement de ses doigts sur un clavier muet. Épris de liberté comme le sont les artistes, les vrais, le pianiste n’entrait pas dans les critères officiels, établis par le chef d’orchestre de la petite île, sorte de virgule ponctuant l’océan aux larges des côtes américaines. Pour conserver la souplesse de ses phalanges, la finesse de son doigté, le pianiste s’était fabriqué un clavier muet sur une pauvre planche de bois, et inlassablement, dans l’espoir de s’asseoir, un jour prochain, devant un Steinway, plusieurs fois par jour, il faisait des gammes dont lui seul percevait le son.
Bien des années plus tard, quand Ricardo Gonzalez Alfonso reçut, au fond de sa prison le « prix du journaliste 2008 », décerné par Reporters sans Frontières, on put se dire que, non, décidément rien n’avait changé à Cuba, sans doute une réalité qui a échappé à nos élus, inaugurant la 15ème Foire du Pays d’Aix, « mettant à l’honneur : Cuba… île paradisiaque des Caraïbes, mélange unique de beauté, de couleurs et de fête… ».
Le dossier de presse de cette foire, qui a raté l’occasion d’une réelle solidarité avec le peuple cubain, ne nous a servi que les poncifs éculés des tours-operators : les cigares, la Salsa, le rhum et… le Che, mais, heureusement l’internaute avisé, et amateur de belles choses, aura lu un papier, d’une autre tenue, chez Gérard Ponthieu.**
Pénélope
4 réponses à “Pays d’Aix et Cuba… jumelage ?”
Quand je lui ai envoyé ce petit papier, D.Daix m’a, immédiatement, demandé ce qu’était la Santeria, je vous fais un copier/coller de ma réponse.
“La santeria était évoquée dans le dossier de presse de la foire de Venelles, en tant que spécialité locale de Cuba (page 4 La Santeria, religion éclectique d’origine africaine, très présente dans la société cubaine) entre Che Guevara et le rhum !
J’ai voulu faire un clin d’oeil en évoquant “la religion venelloise” c’est à dire le discours officiel de ceux qui ne “prêchent” que pour leur église, dont ils sont les seuls paroissiens.. En résumé cela signifie, mon intérêt c’est ma religion : le credo de nos élus ? Santeria venelloise, une façon d’exprimer tout cela, tout en évoquant Cuba, et le tout en 2 mots. Mais peut-être que l’intention n’atteint pas son but, que mon titre est trop ésotérique ?”
Si aucun internaute n’a posé de question à propos de la santeria c’est sans doute qu’ils ont tous lu le dossier de presse de la foire sur le site de la mairie, ou bien, qu’en lisant un peu vite, ils ont confondu avec la sangria !
Près de 100 personnes ont vu, lu peut-être ce billet et aucune n’a demandé ce qu’était la santeria, qu’elle soit venelloise ou non !
J’ai été étonné en lisant le journal de samedi de voir la photo de l’inauguration de la foire et de constater que Maryse !!! n’était pas là. Ni Mr GUERINI, ni Mr BOUVET, (à moins que la photo ait été tronquée) La commune de Venelles n’est-elle plus dans les bons papiers de la CPA ?
Moi, j’ai pas vraiment compris le rapport entre cuba et la foire… Entre les stands de vente de voitures, de piscine, le resto antillais ou le traiteur local, les lampes zen, les Laguioles made in china… Ou était Cuba. Et pis j’aime pas le Che de toutes façons.