C’est un documentaire sur ARTE qui m’a incité à me renseigner sur ce fleuve mythique qui alimente en eau l’ouest américain et ressemble beaucoup à notre Verdon. En Provence nombre de nos concitoyens croient que l’eau des montagnes alimentera éternellement notre région… mais le réchauffement climatique, le développement des villes, les besoins de l’agriculture, demain peut-être, l’exploitation des gaz de schiste… qu’en sera-t-il dans 20 ou 30 ans ? L’histoire du fleuve américain peut-elle nous montrer ce que sera le Verdon dans les prochaines décennies ?
L’eau du fleuve Colorado, une ressource menacée et mal partagée
15 réponses à “Le Colorado, une ressource menacée”
Oui l’apéritif est maintenu, 18h00 cave l’Evesque, route de Couteron.
A propos d’eau, est ce que l’apéro citoyen du 3 est maintenu, ou est-il lui aussi à l’eau qui tout compte fait n’est pas sûre de tomber…
On pourait s’y rencontrer tous pour voir quoi faire.
Amicalement
André
@Philippe
Bien sûr je suis d’accord pour te rencontrer, ce qui tu nous diras du canal et plus généralement de l’eau sera certainement intéressant et pour moi, instructif. Je ne sais si Claude et André voudront se joindre à nous, ils te le diront eux-mêmes.
Une petite remarque quand même… j’ignore certainement beaucoup de choses au sujet du canal de Provence et de l’hydrologie du Verdon… mais j’en sais encore moins sur d’autres sujets, le réchauffement climatique et ses conséquences, l’accroissement de la demande due à l’agriculture, à l’urbanisation, aux demandes d’autres régions, etc.
Amitiés
Daniel
CITATION
Ma proposition d’une réunion de réflexion sur l’hydrologie du Verdon et les besoins en eau du Canal de Provence ne semble pas recevoir une grande adhésion ? Toi-même, Claude et André, vous semblez vouloir faire une analyse beaucoup plus générale et vos interrogations semblent être d’un tout autre ordre.
De mon point de vue une telle analyse aurait permis à chacun de mieux apprécier la question et d’apporter un discernement plus réaliste sur la question de l’eau. Vouloir trop embrasser conduit à mal percevoir le sujet. Autrement dit j’aurais voulu que très modestement nous ayons un échange à l’échelle du Verdon et du Canal de Provence où je peux apporter un certain éclairage qui voudrait être “sérieux” dans le cadre de mes connaissances, laissant les questions d’ordre “planétaires” que vous semblez poser pour d’autres occasions avec des interlocuteurs qui apprécient ce genre de propos quelque peu “polémiques”.
À toi maintenant l’initiative
Amitiés
Philippe.
Une réunion pour nous conduire où ? sachant que les “experts” dans ce cas sont souvent juges et parties et encore moins devins. Par contre on peut se poser la question de l’utilisation que nous faisons de l’eau… A la mise sous pression fin 50, il était prevu que de nombreuses cultures de type céréales seraient converties en maraichage,et étendues hors de l’ancien périmètre irrigué, or que s’est-il passé on a introduit le maïs quasi mono culture, il a depuis quelques temps regressé, et maintenant se sont les céréales à paille voire le colza qui se multiplient mais les légumes où sont-ils mis à part les anciens producteurs spécialisés de l’époque qui se maintiennent sur des surfaces qu’ils ne peuvent aggrandir vu la rapacité des céréaliers subventionnés à la surface. Même mieux les vignes en pleine colline sont irriguées et tout ça pour avoir une production qui excède le quota de raisins pour faire de l’AOC, heureusement que d’autres maitrisent leur rendement pour pouvoir rester dans les clous au niveau collectif… et maintenir la qualité.
Pour les eaux d’agrément pourquoi vouloir toujours étendre le réseau vers les villas de la Côte si ce n’est pour remplir toujours plus de piscines alors que la mer est à proximité…
Pour le Verdon et Provence- Côte d’Azur c’est comme pour la Californie et le Colorado, les utilisateurs friqués font plus facilement pencher la balance de leur côté que le travail et la production de biens exportables ou à consommer sur place et surtout créer des emplois pour les indigènes, mais ont-ils encore envie de suer…
Je partage totalement votre avis DD. Internet est un formidable forum d’échanges et permet le débat ouvert à tous.
Il me serait bien intéressant de connaître l’avis d’un expert pour me (nous) rassurer sur l’avenir de l’Eau dans la région, et même dans tout le pays.
@Philippe
Une réunion ? Pourquoi pas ?
Mais ce problème, cette crainte, ne concerne pas que nous, d’autres seraient sûrement intéressés par les arguments d’un expert.
Pourquoi ne pas nous mettre par écrit un argumentaire complet expliquant pourquoi nous ne devons pas craindre la pénurie et pourquoi le Verdon et la Provence ne seront jamais dans la situation du Colorado et de la Californie.
Merci d’avance
Amitiés
Daniel, pourquoi ne pas organiser quelques réunions de réflexion avec Claude Bouillet , René Davin et toi pour faire un point sérieux sur l’état des lieux, c’est à dire potentiel hydrologique du Verdon et besoins en eau des clients du Canal de Provence? On pourrait éventuellement parler de l’eau en Provence avec la Durance et l’utilisation des eaux de cette Durance mais le sujet devient plus difficile à analyser.
Dans un premier temps il serait bon de se limiter au premier point.
Philippe Chaigne.
Ouf, c’est peut être le reveil, mais il faut ouvrir les yeux un peu plus grand pour faire remonter l’histoire plus près de ses sources. L’eau du Verdon sur le plateau de Puyricard ne date pas de 60ans, elle y est arrivée en 1875 soit il y a 136 ans (il faudrait aussi revoir une plaquette de 1999 qui la faisait arriver en 1830, début d’une étude parmi tant d’autres mais dont l’idée principale sera reprise pour les études définitives 30 ans plus tard). Cette amenée d’eau est alors le fruit d’un Syndicat des Arrosants Usagers qui a construit entre autre la branche de la Trévaresse jusqu’à Lambesc et Rognes, à sa charge pour utiliser l’eau mise à sa disposition par la ville d’Aix, titulaire du droit de prélèvement sur le Verdon, bien sûr à charge d’entretien de l’amenée d’eau par la branche principale arrivant à St Hippolyte. A la fin de la 2nde guerre mondiale, ce Syndicat qui ne pouvait plus faire face à ses charges surtout l’entretien de la galerie de la Campane nécéssitant une reprise de fond, décida de remettre son ouvrage au Conseil Général des BduRh. Celui-ci mis en place une agence qui pour resoudre les problèmes d’approvisionnement en eau de l’urbanisation galoppante mis en place une politique de construction de barrages(1) réservoirs pour stocker l’eau non utilisée par l’irrigation une partie de l’année. Ce programme ne pouvait se faire qu’avec l’aide de l’Etat et était récurrent sur l’ensemble des départements bordants la Méditerranée d’où l’extension de l’agence qui prit alors le nom ce Canal de Provence. Pour avoir encore plus d’eau disponible et surtout limiter les frais d’entretien du resaeau de surface, il fut décidé de mettre l’eau sous pression, ce qui eut pour conséquence d’augmenter considérablement le reseau de desserte des eaux dommestiques et les revenus de l’agence… qui disposant de plus de moyens continua l’expansion…d’autant plus que les installations initiales sont depuis longtemps plus qu’amorties… Pour le moment la ressource n’a pas encore été dépassée mais la demande croit très vite et on voit apparaitre par momment des restrictions d’usage pour laver les voitures, par exemple, alors que la mise en route d’un canon d’irrigation,100 fois plus consommateur d’eau que le tuyeau domestique, arrose les routes pendant plus d’une demie heure!!!
(1) ne pas oublier celui de Malpasset qui se rompit en octobre 1959, dont plus persone ne parle et qui pour faisait parti de cette politique
Bonjour Philippe. Je pense deviner de quel Philippe il s’agit et suis tout disposé à en débattre en tête à tête avec lui.
Je comprends tout à fait l’inquiétude de Daniel et l’attention qu’il attire dans son billet.
Il est un dicton selon lequel la peur est la meilleure protection face au danger qui menace. L’inquiétude est une forme de peur!
Un autre dicton dit que gouverner c’est prévoir.
Certes comparer le Colorado au Verdon c’est peut-être un peu osé (si l’on s’en tient à la beauté des canyons)! Cependant si une grande Société Provençale a su apporter incontestablement ses bienfaits pendant six décennies à notre Provence en situation de sécheresse (tous les étés) par son apport d’eau venue de nos proches montagnes, l’erreur ne serait-elle pas de penser que cette situation est pérenne pour l’éternité ? Les situations climatiques favorables dans nos reliefs peuvent devenir moins généreuses ( variations à effets de serre, ou peut-être simplement évolution cyclique de notre planète). Les grands randonneurs de hautes montagnes (dont j’ai été moi-même) ont déjà observé un recul considérable de nos grands glaciers en quelques décennies. Rien n’est figé dans le temps! Et puis il y a aussi une demande de plus en plus intense des consommateurs, avec leurs critères de priorité.
Soyons quand même optimistes. Des scientifiques doivent observer ces évolutions avec attention. Faisons leur confiance et alors, espérons-le, notre société prendra des mesures adéquates.
Daniel bonjour,
Est-ce-toi l’homme inquiet qui ose comparer COLORADO et VERDON? Quelles sont tes informationssur la gestion du Verdon ?
À ta disposition pour te rencontrer à ce sujet si tu es bien l’auteur de cette interrogation.
Bon dimanche,
Philippe.
Oui Philippe je suis l’homme inquiet qui ose …
J’attends avec impatience les arguments qui me convaincront de mon erreur.
Amitiés
Daniel
tout est calme. il n’a rien a dire. On voit que la Commune se meurt. aucune conversation intéressante sur ce bkog,en cette période estivale. On va voir chez les voisins ce qui se passe (le colorado)alors que notre commune se meurt. rien d’intéressant……. le calme plat. vivement la rentrée.
C’est là une analyse intéressante de la situation du Colorado. Une analyse qui présage de ce qui se prépare dans bien des contrées de notre monde. D’autres “Colorado” menacent notre civilisation! La situation est peut-être un peu trop flagrante quand une société dominante s’approprie à l’encontre d’autres sociétés l’ensemble des ressources nécessaires au bien être de tous. Aujourd’hui nous bénéficions chez nous, avec l’eau de nos montagnes, d’une situation privilégiée. Mais, si les conditions climatiques sont moins généreuses, avec une “croissance” et des besoins tout aussi croissants, pour combien de temps ? Attendons nous à ce qu’un partage plus équitable des ressources et essentiellement l’Eau, soit la cause de conflits futurs entre les sociétés de par le monde .
Bravo ,trés interessant
J’ai eu l’occasion de visiter la region ,et appris que des centaines d’agriculteurs avaient été expropriés (dans le meilleurs des cas)
La Californie oui en a été beneficiaire ,mais egalement Las Vegas ou simplement Phenix
Felicitations
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