La chasse est ouverte, un lecteur m’a fait parvenir ce courrier dans lequel il expose son point de vue et exprime ses craintes. Peut-on fréquenter les espaces forestiers, en période de chasse, sans craindre l’accident ? »»

En ce samedi 27 août 2011, après les grosses chaleurs que nous avons connues dans la semaine, j’ai voulu profiter de la fraîcheur du petit matin et je suis donc parti me promener en campagne.

J’ai été surpris d’entendre des détonations au loin me rappelant que l’ouverture de la chasse venait d’avoir lieu. Je pensais pourtant que l’ouverture se faisait en septembre, et en rentrant chez moi, après une courte recherche sur internet, j’ai appris que certains gibiers (tourterelles, cailles, gibiers d’eau, sangliers, chevreuils, etc) pouvaient être chassés dès le dernier samedi du mois d’août…

Hormis la désagréable pensée d’imaginer qu’à chaque détonation il y a probablement un animal qui y laisse sa peau, ou ses plumes, je me suis souvenu de la une de certains journaux de la saison de chasse 2010/2011 relatant les accidents de chasse en France. Certains de ces tragiques accidents ont véritablement fait la une de l’actualité : un enfant et un automobiliste tués accidentellement par des balles perdues tirées par des chasseurs.

Même si le sujet est particulièrement délicat, il est urgent d’alerter les élus de la commune, car de nombreux espaces naturels sont partagés aux mêmes moments par des chasseurs, ramasseurs de champignons, scouts, sportifs à pied, à vélo ou à cheval, et autres promeneurs.

Qui plus est, ces sentiers sont balisés et aménagés pour la promenade (parc des sports, du vallon des Terres-Longues, plateau des Plaines… et beaucoup d’espaces de chasse se situent en milieu de zone très urbanisée et souvent même en surplomb du village.

La plupart d’entre-vous ont sûrement déjà croisé des chasseurs l’arme à l’épaule, ou se sont même retrouvés en plaine battue aux gros gibiers, et selon le chemin emprunté, on ne voit aucune signalisation.

Certains chasseurs font preuve de bon sens et plient leurs armes quand il y a des promeneurs. D’autres partent du principe que ces espaces communaux sont légalement ouverts à la chasse et poursuivent leur activité au milieu des promeneurs, même si des enfants sont présents ! (Un week-end en pleine saison de chasse, venez vous promener un matin au quartier des Plaines vers “la maison des scouts”, et vous serez surpris de voir chasseurs, scouts, familles avec enfants se côtoyer en toute insouciance).

L’été les massifs forestiers sont interdits dans la journée en raison des risques d’incendie, l’automne et l’hiver il faut éviter d’aller en campagne pour éviter tous risques d’accidents de chasse.

Mais il y a plus inquiétant : les fusils utilisés pour la chasse aux gros gibiers (sangliers, chevreuils) sont très puissants et tirent des projectiles qui portent à plusieurs kilomètres, distance à laquelle ils peuvent encore blesser ou tuer.

L’actualité de l’année dernière nous a rappelé le danger des balles perdues (automobiliste et enfant tués), sans parler des animaux domestiques (chiens, chats), et d’élevage (chevaux, moutons, vaches…) abattus par erreur.

Beaucoup de quartiers Venellois, urbains et péri-urbains donc habités et très fréquentés, sont à une distance où un projectile de chasse est encore mortel. Cela est d’autant plus grave que les routes, l’autoroute A51, de nombreux quartiers ainsi que le centre même du village sont en contre-bas de grand nombre des zones de chasse environnantes, et donc dans un périmètre où un projectile tiré à hauteur d’un animal a de grande chance de terminer sa trajectoire !

Pour information, en 2009 lors d’une battue sur Venelles (ou peut-être lors d’une simple partie de chasse), un sanglier a été tué sur les terrains privés de la copropriété dite du “Castelas” au nord de Venelles où il s’était réfugié, à quelques dizaines de mètres des maisons où il a été traqué. Cette scène s’est déroulée sous les yeux d’une dame âgée habitant cette copropriété et dont la maison est en bordure du champ où se sont déroulés les faits. (Une simple petite enquête vous le confirmera).

La Police Municipale, la Gendarmerie de Venelles et la Fédération de Chasse, contactées alors, nous ont effectivement appris qu’il n’y avait rien à faire sinon éviter les zone de chasse et aller se promener ailleurs pour éviter tous risques (de balles perdues… en clair de mort !).

Le sujet est très polémique (d’où le choix mon anonymat) mais sérieux.

Je pense qu’il est urgent d’ouvrir un débat afin de sensibiliser nos élus et d’éviter qu’un tragique accident survienne un jour sur une commune comme Venelles qui aménage et embellit ses espaces naturels pour les mettre gracieusement à disposition de ces habitants pour la promenade.

Pour le bien de tous (notamment des animaux de nos campagnes), j’espère que vous diffuserez mon message.

Merci

Cordialement.