Messieurs, apparemment, vous vous focalisez sur une seule production intellectuelle: la musique, il en existe bien d’autres, l’écriture, par exemple, qu’elle soit purement littéraire, scientifique, cinématographique, chorégraphique… Or le marché internet est devenu un marché comme un autre, avec ses buissnessmen(women), qui se battent pour décrocher les marchés de numérisation, notamment, dont ils imaginent, déjà, l’ampleur des profits.
Ce n’est pas l’internaute lambda que l’on cherche à réprimer, mais simplement on essaie d’empêcher que certains fassent de fortunes avec le travail des autres.
Juste un exemple, quand la plate-forme Megaupload a été fermée, les internautes, qui, de bonne foi, avaient acheté un abonnement de téléchargement à Megaupload, se sont révoltés contre les “répresseurs” mais pas contre celui qui leur avait vendu du vent, pour son immense et exclusif profit. Normal ou pas normal ?
Toute la problématique réside dans un changement complet de mode de vie.
Prenons un exemple concret : lorsque l’on achète un livre (papier), 40% vont au distributeur, 20% au revendeur (le libraire), il faut compter entre l’éditeur et l’imprimeur entre 38 et 42% ce qui fait que l’auteur touche paradoxalement entre 8 et 12% de droits.
Le fait de basculer sur Internet devrait permettre de s’affranchir des frais d’impression (10-15%) et des frais liés au distributeur (40%).
Cela change considérablement la donne, mais encore faut-il adapter la législation en conséquence.
Un texte, une musique, sont déjà protégés par des lois et il suffit de les faire appliquer… mais au delà se pose la question de l’avenir du livre.
Certains éditeurs eux-mêmes (c’est le cas de Mare et Martin), imaginent ouvertement se défaire à terme du format papier… je pense que c’est une erreur car il y a un contact tactile, une sensualité à découvrir un ouvrage, à tourner les pages qui se perdrait.
Qui plus est des études récentes montrent qu’il est plus difficile de lire sur un écran que sur une version papier (problèmes récurrents de scintillements, etc…)
Ce qu’il faut comprendre c’est que que la mise en place des nouvelles technologies de la communication (internet, réseaux peer to peer) a changé la donne, et on ne peut plus aujourd’hui penser comme avant. Certes les artistes doivent être rémunérés, mais les canaux de la rémunération doit être différents (concerts ou autres formules à inventer).
En mettant en place un contrôle sur Internet, on risque progressivement de déraper, et très facilement de basculer dans une société totalitaire.
Je pense que toutes ces tentatives pour contrôler la toile seront de toute façon vouées à l’échec – il existera toujours des moyens de contournement et les internautes sauront se mobiliser (voir le mouvement des anonymous).
On rejoue à notre époque la même polémique qui s’est mise en place lors de l’apparition des métiers à tisser en 1831 (la révolte des canuts).
Il est toujours difficile de s’opposer au progrès technique, même lorsqu’il bouleverse nos habitudes et je regrette que nos politiques n’aient pas compris cette évolution et soient sensibles au lobbying des grands groupes.
Ma foi, à première vue, le commentaire anonyme semble empreint de bon sens TOUTEFOIS dans MON esprit, il ne s’agit nullement de cautionner les pirates en tout genre, mais de lutter contre la main mise des puissances désireuses de contrôler le libre échange d’informations.
À moins que je me fourvoie
JP Garro
Curieuse notion du partage que celle défendue par les commentaires ci-dessous.
Le partage n’est-ce pas mettre, volontairement, à disposition d’autrui ce qui nous appartient ?
Comment nomme-t-on le fait de prendre à l’autre, sans son aval, pour en bénéficier soi-même ou en faire bénéficier d’autres ? Le mot exact m’échappe mais il vous reviendra sûrement.
Y aurait-il un droit différent selon que les productions seraient intellectuelles ou matérielles ? Si c’était le cas notre civilisation ferait un grand bond en arrière.
C’est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet, de la part de gouvernants et d’industriels qui ne comprennent rien au changement de la société.
Les citoyens sans doute vont se mobiliser, et je pense sauront s’opposer à ce type de démarche. Déjà Hapodi en France a du plomb dans l’aile, ne désespérons pas.
9 réponses à “Accord Commercial Anti-Contrefaçon”
Les musiciens contre-attaquent à ces évènements sur le telechargement : http://www.dailymotion.com/video/xox1zi_les-rois-de-la-suede-ta-liberte-de-voler_parniak Bien vu, vous trouvez pas ?
Messieurs, apparemment, vous vous focalisez sur une seule production intellectuelle: la musique, il en existe bien d’autres, l’écriture, par exemple, qu’elle soit purement littéraire, scientifique, cinématographique, chorégraphique… Or le marché internet est devenu un marché comme un autre, avec ses buissnessmen(women), qui se battent pour décrocher les marchés de numérisation, notamment, dont ils imaginent, déjà, l’ampleur des profits.
Ce n’est pas l’internaute lambda que l’on cherche à réprimer, mais simplement on essaie d’empêcher que certains fassent de fortunes avec le travail des autres.
Juste un exemple, quand la plate-forme Megaupload a été fermée, les internautes, qui, de bonne foi, avaient acheté un abonnement de téléchargement à Megaupload, se sont révoltés contre les “répresseurs” mais pas contre celui qui leur avait vendu du vent, pour son immense et exclusif profit. Normal ou pas normal ?
Toute la problématique réside dans un changement complet de mode de vie.
Prenons un exemple concret : lorsque l’on achète un livre (papier), 40% vont au distributeur, 20% au revendeur (le libraire), il faut compter entre l’éditeur et l’imprimeur entre 38 et 42% ce qui fait que l’auteur touche paradoxalement entre 8 et 12% de droits.
Le fait de basculer sur Internet devrait permettre de s’affranchir des frais d’impression (10-15%) et des frais liés au distributeur (40%).
Cela change considérablement la donne, mais encore faut-il adapter la législation en conséquence.
Un texte, une musique, sont déjà protégés par des lois et il suffit de les faire appliquer… mais au delà se pose la question de l’avenir du livre.
Certains éditeurs eux-mêmes (c’est le cas de Mare et Martin), imaginent ouvertement se défaire à terme du format papier… je pense que c’est une erreur car il y a un contact tactile, une sensualité à découvrir un ouvrage, à tourner les pages qui se perdrait.
Qui plus est des études récentes montrent qu’il est plus difficile de lire sur un écran que sur une version papier (problèmes récurrents de scintillements, etc…)
Il l’a dit mieux que moi
JPG
Ce qu’il faut comprendre c’est que que la mise en place des nouvelles technologies de la communication (internet, réseaux peer to peer) a changé la donne, et on ne peut plus aujourd’hui penser comme avant. Certes les artistes doivent être rémunérés, mais les canaux de la rémunération doit être différents (concerts ou autres formules à inventer).
En mettant en place un contrôle sur Internet, on risque progressivement de déraper, et très facilement de basculer dans une société totalitaire.
Je pense que toutes ces tentatives pour contrôler la toile seront de toute façon vouées à l’échec – il existera toujours des moyens de contournement et les internautes sauront se mobiliser (voir le mouvement des anonymous).
On rejoue à notre époque la même polémique qui s’est mise en place lors de l’apparition des métiers à tisser en 1831 (la révolte des canuts).
Il est toujours difficile de s’opposer au progrès technique, même lorsqu’il bouleverse nos habitudes et je regrette que nos politiques n’aient pas compris cette évolution et soient sensibles au lobbying des grands groupes.
Ma foi, à première vue, le commentaire anonyme semble empreint de bon sens TOUTEFOIS dans MON esprit, il ne s’agit nullement de cautionner les pirates en tout genre, mais de lutter contre la main mise des puissances désireuses de contrôler le libre échange d’informations.
À moins que je me fourvoie
JP Garro
Curieuse notion du partage que celle défendue par les commentaires ci-dessous.
Le partage n’est-ce pas mettre, volontairement, à disposition d’autrui ce qui nous appartient ?
Comment nomme-t-on le fait de prendre à l’autre, sans son aval, pour en bénéficier soi-même ou en faire bénéficier d’autres ? Le mot exact m’échappe mais il vous reviendra sûrement.
Y aurait-il un droit différent selon que les productions seraient intellectuelles ou matérielles ? Si c’était le cas notre civilisation ferait un grand bond en arrière.
Monsieur REVY a raison
JPGarro
C’est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet, de la part de gouvernants et d’industriels qui ne comprennent rien au changement de la société.
Les citoyens sans doute vont se mobiliser, et je pense sauront s’opposer à ce type de démarche. Déjà Hapodi en France a du plomb dans l’aile, ne désespérons pas.