Rassemblement de solidarité le mardi 3 avril à 12 heures sur place
aux « Jardins de Violaine » (avenue Jas de Violaine – avenue des Ribas)
Évelyne Coursol (Venelles en Vie) a visité les ouvriers en grève sur le chantier des Jardins de Violaine, elle a pu vérifier les conditions dans lesquelles ils vivent depuis un an…
21 hommes entassés dans quelques caravanes ; y mangeant, y dormant à 6 jusqu’à 13, à deux par couchette, dont certaines conçues pour une seule personne ; avec de l’eau par intermittence ; un mode de chauffage et de cuisine précaires, peu fiables, bonjour la sécurité ! Des conditions sanitaires et d’hygiène ! On n’en parle même pas… Je vous laisse imaginer. Et tout çà à Venelles, derrière le rond point de la gare, aux pieds de bâtiments d’habitations « haute qualité environnementale » qui se sont tous vendus à prix d’or. → Lisez l’article complet sur Venelles en Vie
9 réponses à “Eh oui, çà se passe à Venelles !”
Je ne suis pas juriste mais j’ai quand même du mal à comprendre comment une entreprise d’un pays peut aller travailler dans un autre pays sans respecter les lois locales de ce dernier.
Il est évident qu’en terme de smic, de durée de travail hebdo, de droit des salariés, de devoir des employeurs (et j’en passe et des meilleurs), tous les pays de l’UE ne sont pas au même niveau.
Avec cette “usine à gaz”, j’imagine qu’il ne doit pas être simple de vérifier si les entreprises concernées ne sont pas en infractions lorsqu’elles exercent hors de leur pays.
Juste un petit mot à propos des contrats de travail en UE pour des non membres de l’UE, les choses sont quand même un peu plus compliquées.
“Ces ouvriers ont des contrats espagnols, étant salariés d’une entreprise espagnole”, ces contrats devaient préexistés depuis un certain temps avant la venue des ouvriers en France.
2 cas se présentent: soit, après 5 ans de résidence, ils ont demandé et obtenu leur statut de résidents de longue durée en Espagne, et alors ils peuvent circuler librement dans tous pays de l’UE pour une durée maximale de 3 mois, mais, pour travailler en dehors de l’Espagne, ils doivent accomplir un certain nombre de formalités, soit ils sont résidents de courte durée (max 1 an) en Espagne et ils doivent effectuer, pour entrer et travailler en France, les mêmes démarches que pour entrer en Espagne et alors leur contrat de travail devrait être français.
Quoi qu’il en soit, que l’employeur soit espagnol ou grec, cela ne le dispense pas de payer les charges sociales afférant aux salaires, afin que les salariés aient une couverture sociale dans n’importe quel pays de l’UE.
Quelques info ici:
http://ec.europa.eu/immigration/tabHome.do;jsessionid=ZTLLP6hc23KVTD36Q47Zhx187xyZG3bKFyxkT7tgv7lRNJ9Z5hFw!-1050116027!1333436860139
PS: Le communiqué de presse de la municipalité de Venelles, qui s’aperçoit après des mois, d’une telle situation, étonne. Le chantier est en bordure d’une rue passante et aucun élu bardé de la délégation ad hoc, aucune ronde de police municipale, n’a rien vu, n’a pas vu, qu’au plus froid de l’hiver, des hommes se tassaient dans des baraquements insalubres. Bien peu curieux !
Et nos “voisins vigilants” que n’ont-ils tiré la sonette d’alarme. Quant à nos caméras elles ne sont guère utiles pour empêcher les employeurs voleurs.
Communiqué de presse de la municipalité
La Municipalité de Venelles a eu connaissance jeudi 29 mars dernier d’une situation délicate sur le chantier en cours situé avenue des Ribas, dit « Les Jardins de Violaine ».
Selon les informations recueillies à cette date, les ouvriers présents sur le chantier, non seulement n’avaient pas perçu de salaire depuis deux mois, mais de plus étaient logés dans des conditions sanitaires et des conditions de sécurité inacceptables. Cette situation a entrainé des manifestations sur le chantier.
Le jour même, la Municipalité a dépêché sur les lieux la Police Municipale, en vertu des pouvoirs de Police du Maire, afin de constater si une infraction était effectivement avérée. La Police a ainsi collecté directement les informations utiles et témoignages. Un rapport officiel a été rédigé.
Le samedi 31 mars, les élus se sont également rendus sur place. Face au constat de la situation d’urgence humaine et les difficultés (nourriture, hébergement, promiscuité…) rencontrées par ces ouvriers, une première réponse immédiate a été donnée en décidant de leur fournir des repas à compter de lundi 2 avril et pour une durée d’une semaine renouvelable.
Pour le moyen terme, et sans inférer dans des relations relevant du droit privé, et impliquant des contrats signés dans d’autres États de l’Union Européenne, la Municipalité de Venelles a d’ores et déjà entrepris toute démarche d’information et d’alerte auprès des autorités et services de l’État compétents afin d’attirer leur attention sur les conditions préoccupantes d’hygiène et sécurité du chantier concerné.
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Bonsoir “Citoyen Venellois”
oui ces ouvriers travaillent en toute légalité sur le sol français ; mais, non ils ne dépendent du droit du travail français car ils ont signé leurs contrats en Espagne leur employeur est une société espagnole donc ils restent sous le code du travail espagnol. C’est toute la difficulté.
Quant aux inspecteurs du travail, ils ne sont plus assez nombreux et ce service public ne peut plus assurer ses missions dans de bonnes conditions.
Mais de ce côté là le nécessaire a été fait. Il y a donc eu un constat de police sur les conditions de vie de ces hommes et l’inspection du travail est passée ce matin.
Ceci ne dédouane ni l’employeur ni le promoteur de leurs responsabilités !
En revanche ceci nous donne un espoir quant à la capacité, pour le moment, de réaction de notre système républicain et de la solidarité citoyenne.
Néanmoins, on peut regretter la lenteur car ces ouvriers ne sont plus payés depuis un peu plus de deux mois et vivent dans ces conditions depuis un an.
Evelyne Coursol
J’ai lu l’article du 31 mars sur La Provence.
Je ne comprends pas la situation : “Le promoteur dit que ce n’est pas à lui de le faire (payer les salaires). Quant à l’entreprise Abalone, elle a refusé de répondre à nos questions”.
En droit français, ce n’est pas compliqué :
– soit ces ouvriers ont un contrat de travail et l’employeur doit régler les salaires,
– soit ces ouvriers sont clandestins et “l’employeur” est en infraction.
J’ai du mal à comprendre pourquoi les administrations de contrôle (inspection du travail, urssaf, …) restent silencieuses et absentes !
Bravo Evenelyne pour cette réaction humanitaire immédiate. J’aimerais cependant que la municipalité apporte aussi une aide juridique pour identifier les responsabilités de chacun et trouver une solution rapide pour que cette main d’oeuvre immigrée puisse être payée et retourner au pays. Apparemment, les statuts de la société Abalone ont pas mal évolué depuis 3 ans, on y voit apparaître un actionnaire de nom arabe, ça flaire la magouille financière et la surexploitation de main d’oeuvre, pour toucher les primes “BBC” généreusement accordées.
Dans le cadre de “l’Agenda 21”, peut-on prévoir une rubrique pour conserver une morale dans le cadre des opérations immobilières ?
Patrick Michaille, Président du CIQ de Venelles
La Provence.com du 31 mars
Venelles : trente ouvriers venus d’Espagne exigent leur paye
Oui c’est anormal et ces ouvriers sont des “victimes” du système libéral et les personnes qui en usent et abusent jouent sur les “failles” légales… Mais tout cela ne résulte il pas de l’europe de l’économie que l’on nous a imposé ? Droite et gauche réunies ? Droite des patrons et gauche immagrationniste ?