Un article du RAVI : « Chaque année, 3000 hectares de terres agricoles disparaissent en Paca, dont plus de 1200 dans notre département. Tout simplement parce qu’en devenant constructibles, leur valeur est multipliée par 40 voire par 60. Sans parler de ces maires qui, s’ils ne construisent pas, n’ont pas l’impression d’exister… »
4 réponses à “Ailleurs dans le 13”
Hélas, il n’y a pas que les terres agricoles qui disparaissent : sur la région de Sénas et Orgon, 1000 hectares ont disparu !… par la faute d’un pyromane !
15 pompiers blessés, deux maisons détruites, un désastre écologique et une justice que l’on pourrait interpeler dans la mesure où le responsable de l’incendie (qui a failli ravager Sénas)est déjà passé au tribunal de Tarascon pour le même motif.
Problème permanent, qui remonte à l’antiquité ! Proposer une solution ponctuelle, c’est bien, mais ne serait-il pas plus intéressant et durable de faire vraiment le tour du problème, et des solutions trouvées ailleurs ? Une vraie réflexion de fond, plutôt qu’un coup de gueule passager …
Soulignons aussi que nombre de propriétaires fonciers ruraux du département, souvent les enfants héritiers des terres d’un père agriculteur (et les enfants n’exploitant plus leurs terres) préfèrent ne pas louer leurs terres à des agriculteurs locaux sous le prétexte que si leurs terres agricoles changeaient de destination (en clair devenaient terrain constructible), le jackpot est sans commune mesure avec le montant qu’un petit exploitant agricole peut se permettre de payer au titre d’un loyer.
Il est vrai que certains propriétaires fonciers locaux ont réussi dernièrement cette très juteuse culbute financière à en faire pâlir d’envie leurs homologues.
Par ailleurs, on a aussi beaucoup entendu dire ces dernières années qu’avec la réforme du PLU et l’annonce des milliers de familles, pour la plupart de cadres ingénieurs, qui doivent arriver dans la région pour le projet ITER, il serait nécessaire de transformer des terres agricoles en terrains constructibles pour loger cette nouvelle population aisée.
Bref, d’un côté on se plaint que l’agriculture locale disparait peu à peu, et de l’autre on voit que, justement, cette agriculture de proximité n’a plus accès aux surfaces agricoles… Et pourtant des terres agricoles inexploitées, il y en a beaucoup !
Que faire ?
Un jeune couple d’agriculteurs installé près de Venelles et qui cherchait quelques lopins de terre pour agrandir leur petite exploitation, suggérait que les nombreuses terres agricoles laissées en friche dans l’attente d’un éventuel passage en terrain à bâtir, soient fortement taxées afin d’inciter leurs propriétaires à accepter de les louer à un petit exploitant agricole.
taxer les terrains en friche…. ils le sont déjà et en plus il faut les débrousailler, mais quelles propositions font ceux qui voudraient bien devenir des “locataires”, s’il est cultivable et de bonne terre il m’interèsse mais pas de loyer ni même prendre en charge impôts,assurance, travaux d’entretien dans l’environnement, je le cultive c’est déjà beaucoup…. s’il est rocailleux: il ne m’interresse pas. Si la taxation devient insupportable le propriètaire vendra à un prix ridicule à un “bourgeois” spéculateur pour qu’il récupère un droit de chasse avant de récupérer un droit à bâtir, ceci étant il vendra le terrain ou partie 50 fois son prix d’achat et une maison sera construite dans la nature et on s’empressera de l’entourer d’un grand mur imperméable pour montrer qu’on est ici chez soi…