organise une étape venelloise du Grand Débat sur le thème de la Transition écologique
Jeudi 7 mars 2019 à 18h30 salle de la Grande Terre
Venez nombreux
Transition écologique ? Transition énergétique ? L’un ne va pas sans l’autre.
Lisez “Transition énergétique: la France en échec” (co-écrit par Patrick Michaille)
3 réponses à “Transition énergétique”
Bonjour citoyen venellois,
Argumentation intéressante, cela dit, il faut savoir de quoi on parle : Dans la transition écologique, il me semble qu’un des principaux problèmes est celui du dérèglement climatique, et c’est bien sur ce plan là que je me situais. Bien sûr, toute approche technologique a ses avantages et ses inconvénients, et l’énergie nucléaire ne déroge pas à la règle, je n’ignore bien évidemment pas le problème des déchets radioactifs, et en ce qui concerne le coût de la maintenance et de la sécurité, je reste sceptique tant on a voulu retenir les leçons de Fukushima alors que la situation sismique en France est bien différente de celle du Japon, Partant de ces considérations, quel est le problème ? Eh bien il est celui du besoin d’énergie dont la population a de toute façon besoin, tout au moins dans les pays développés, que ce soit pour la production industrielle, pour les transports, la construction, ou bien pour son confort. Et qu’on le veuille ou non, l’énergie électrique est une de ces solutions. Malheureusement, sa production est astreinte à certaines règles physiques incontournables :
1 : Á un instant t, la production d’électricité doit être équivalente à celle consommée, Ce simple paramètre exige une souplesse de mise en route rapide de centrales pour faire face au pointes de consommation. Sans avoir la souplesse d’une turbine à gaz, une centrale nucléaire peut être démarrée selon le modèle entre 2 h et deux jours.
2 : Mis à part pour de faibles capacités et une faible durée, l’électricité ne se stocke pas ! Et il n’est même pas certain que ce problème soit un jour résolu ! IN-CON-TOUR-NABLE !
Maintenant pour les énergies renouvelables, il ne vous aura certainement pas échappé qu’à EnR, on ajoute un tout petit i (EnRi) qui signifie : INTERMITENT ! Eh oui, cette énergie ne se démarre pas sur un simple claquement de doigts, tant le soleil que le vent sont imprévisibles…
Pour vous, la construction de centrales nucléaires engendre la production de CO², fort bien, mais quid de la construction des batteries qui elles aussi soulèvent des tas de questions ? Il n’existe pas de solutions parfaites…
Quand aux arguments de cet idéologue qu’est Nicolas Hulot, je les considère comme fallacieux, Prendre les exemples de Tchernobile et Fukuchima est trop facile, On peut y opposer le fait qu’il existe plus de 450 centrales de par le monde qui elles, travaillent en toute sécurité… Pour l’instant… Il n’en reste pas moins que mis à part par ses besoins industriels ou la baisse de sa consommation avec des moyens d’isolation, la France aura beaucoup de mal à diminuer ses émissions de CO², et surtout que cette diminution n’aura finalement qu’un très très faible impact sur le climat mondial
Bien à vous,
Bonjour Contribuable venellois,
Effectivement, comme vous le faites remarquer, la France se classe parmi les pays les moins polluants si on considère la production de CO2 par habitants…
Ceci dit, Mr Nicolas Hulot a répondu assez clairement le 14 mars dernier à l’émission “C à vous” sur France5, à cet argument qui consiste à dire que la France se classe parmi les pays les plus vertueux au niveau de “l’impact Carbone” , grâce au nucléaire. (Interview ici : https://www.youtube.com/watch?v=PTUEqK1Evuo – Débat sur le nucléaire à partir de 14’08)
Comme il l’a rappelé, “le nucléaire génère d’autres formes de pollution et sur une échelle de temps autrement plus longue…”.
Il dit aussi, “On ne maîtrise pas les coûts…”, et c’est vrai aussi qu’on oublie le prix indéfinissable que pèse le nucléaire pour son exploitation : construction des centrales puis démantèlement, extraction, transport des matières premières et des déchets, etc, mais surtout le prix du traitement des déchets et les dangers potentiels de ces déchets qui fatalement vont revenir à la surface tôt ou tard car actuellement nous n’avons pas d’autre solution que de les enfouir.
Sans oublier, rappelle-t-il, les pays qui nous envoient leurs déchets pour traitement et qui ne veulent pas récupérer les déchets ultimes encore radioactifs…
Toutes ces activités liées au nucléaire, en amont, en aval et durant la production d’énergie nucléaire, génèrent énormément de CO2 qui n’est pas comptabilisé, et plus grave, représente un risque de pollution future qui augmente et dont on ne sait absolument pas aujourd’hui comment on arrivera à en venir à bout, ce que cela va coûter, et ce que cela représentera en pollution collatérale – dont fatalement une production de C02.
Nicolas Hulot a aussi rappelé que la catastrophe de Tchernobyle n’est toujours pas réglée : faute de solution, on continue à recouvrir le réacteur de sarcophages de béton successifs, depuis … 1986 soit 33 ans après.
Idem pour la centrale de Fukushima qui a explosé en mars 2011, et qui continue aujourd’hui encore à déverser quotidiennement des milliers de tonnes d’eau radioactive dans la mer…
Bref, avancer des “bons chiffres sur la pollution du C02 grâce au nucléaire”, est un argument discutable car il met de côté bien d’autres questions centrales.
Ouvrage intéressant qui se veut exhaustif, mais qui, malgré la quantité d’informations indiquées omet un critère fort important dont je suis surpris qu’il n’y ait pas été mentionné, à savoir, la quantité de CO² émise par chaque pays. Avant de déclarer la France en échec sur le plan de la transition écologique, il conviendrait d’abord d’observer la situation actuelle en matière d’émission de gaz carbonique ! Qu’en est-il exactement ? Il faut avoir à l’esprit que la France grâce à ses centrales tant hydrauliques que nucléaires est (avec la Suisse et la Suède) un des pays au monde le plus vertueux en matière de rejet de CO² ! Pour ces trois pays ce rejet ne représente qu’environ 5 tonnes par habitant ! Alors que bien d’autres pays en rejettent beaucoup plus : L’Allemagne : 9t/hab, la Russie : 10, les USA et le Canada : 15, Autre comparaison : La Chine avec plus d’un milliard d’habitants en rejette 9 milliard de tonnes quand la France avec ses 65 millions d’habitants (1% de la population mondiale…) n’en rejette que 0,3 milliards… (Tous ces chiffres sont issus de l’Agence internationale de l’énergie) Difficile donc d’essayer d’améliorer le climat quand on part de si bas et que l’on compte pour des nèfles en matière de nombre d’habitants! Par ailleurs il ne sert à rien de produire de l’électricité en EnR tant que son principal problème n’aura pas été résolu, je veux parler là de son stockage qui reste qu’on le veuille ou non, le véritable obstacle à son épanouissement ! Prenez l’Allemagne qui produit autant d’énergie EnR que la France avec ses centrales nucléaires, eh bien toute cette énergie produite n’est consommée qu’à 30% obligeant ce pays (le comble) d’utiliser encore des centrale à charbon, car même si les éoliennes tournent à pleine capacité à 3h du matin, personne n’est là pour en consommer la production ! Alors que ces OGN pleines de bonnes intentions foutent la paix à la France ! Si la solution pour éviter le rejet de CO² afin d’améliorer le climat est la production d’énergies renouvelables, les progrès dans son exploitation viendront d’abord des innovations technologiques émises par les entreprises ou les centres de recherche (comme par exemple les ampoules LED pour diminuer la consommation) mais non de gesticulations d’écologistes idéologues !