Les communautés énergétiques citoyennes et l’autoconsommation électrique
vont nuire au pouvoir d’achat des plus précaires
Résumé par Patrick MICHAILLE de l’article de Michel Derdevet et Nicolas Mazzucchi
« Les communautés énergétiques citoyennes et l’autoconsommation peuvent se révéler néfastes pour l’accès à l’électricité »
paru le 18 mars 2019 dans Le Monde
Une réponse à “Fin du monde vs fin du mois”
Bonjour,
A l’instar du problème de la précarité énergétique, notre société (industrielle) se caractérise par de nombreuses contradictions et des équations bien difficiles à résoudre.
Par exemple, nous devons réduire les émissions de C02 provenant des véhicules thermiques, mais d’une part notre croissance économique repose pour une grande part sur l’industrie automobile qui doit augmenter ses ventes de véhicules encore majoritairement thermiques, et d’autres part, les véhicules moins polluants, et dans une certaine mesure plus économiques à l’utilisation, sont encore chers et donc inaccessibles aux citoyens les plus précaires…
Pour revenir à cet article sur la précarité énergétique, si je le comprends bien et pour le résumer : optimiser la production énergétique engendre des surcoûts qui sont répercutés équitablement sur l’ensemble des consommateurs, alors que ceux qui ont les moyens financiers d’acquérir un moyen d’autoconsommation électrique peuvent s’exonérer de ces surcoûts, ce que les plus précaires ne peuvent pas faire …
C’est encore un paradoxe : les plus riches sont souvent présentés comme ceux qui consomment le plus, et par voie de conséquence ceux qui “polluent le plus”, mais ce sont ceux qui ont aussi les moyens financiers de s’offrir des technologies vertueuses de consommation qui leur fait bénéficier d’économies…
Ceci dit je ne comprends pas le raisonnement du paragraphe 3 :
“3) Un autre élément est celui du « passager clandestin » sur les réseaux de transport et distribution. Un foyer qui a les moyens financiers d’investir dans un dispositif d’autoconsommation fait l’économie des coûts de réseaux, alors qu’il continue de s’en servir quand le vent ou le soleil font défaut ; mais les coûts des réseaux sont répercutés à l’ensemble des clients à travers le prix du kWh consommé : les pauvres paient pour les riches”.
Si certains continuent à se servir du réseau seulement quand cela leur est nécessaire (vent et soleil absent), c’est qu’ils ont un abonnement et donc le paye au même titre que les autres ?… Pourquoi échappent-ils à l’abonnement ?
Enfin, dans le cadre des questions de déséquilibre entre production et consommation d’énergie, on avait beaucoup entendu parler des “Smart Grid”, une technologie “intelligente” et prometteuse permettant de pallier à ce déséquilibre.
Où en est-on de cette technologie ? ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Smart_grid )