On ne sait plus comment classer Free.
Est-il toujours le trublion salutaire qui a fait baisser le prix des forfaits télécom fixe et mobile pour tous dans les années 2000 ? Ou est-il devenu un géant qui méprise ses abonnés ?
Depuis le 6 décembre, on penche un peu plus pour le second. Qu’y a-t-il de pire, en effet, que d’augmenter le prix d’un abonnement en essayant de le cacher au client ? C’est bien ce que fait Free en faisant souscrire automatiquement à ses millions d’abonnés fixe et mobile (sauf les forfaits à 2 euros) l’option Youboox One, qui donne accès à 250 000 livres, BD et titres de presse pour 0,99 euro par mois, soit une augmentation de 2 à 10 % selon les forfaits. Cela permet à l’opérateur d’augmenter son revenu moyen par abonné (ARPU), l’indicateur économique le plus important pour le secteur.
Free est droit dans ses bottes : « Un message a été envoyé à tous les abonnés concernés, ils sont au courant », nous assure une porte-parole du groupe. Certes, mais quel message ! Son objet mentionne-t-il une augmentation de prix ? Non. L’email s’intitule « Information concernant le service Youboox One » : quand on n’a jamais entendu parler de ce service, on pense immédiatement à un spam. Si l’on ouvre le message, le gros titre est-il plus clair ? Non plus. « Vous allez prochainement profiter de contenus supplémentaires sur Youboox One ! » s’emballe Free. Il faut attendre la fin du troisième paragraphe pour trouver l’information essentielle : « Nous avons décidé de vous faire bénéficier automatiquement de ce service (…) à partir du 1er février 2020, pour seulement 0,99 euro par mois. » Affront ultime pour ses abonnés, Free met en gras cette partie du texte, alors qu’il eût été tellement plus facile de la mettre en titre pour qu’elle soit lue.
Une pratique légale : Si Free enrôle automatiquement tous ses clients, il rappelle que cette offre est « sans engagement ». « Chacun peut résilier l’option en un clic », assure la porte-parole. Il « suffit » de se connecter à l’espace client à l’aide de ses identifiants (des suites de chiffres et de lettres difficiles à mémoriser) fournis dans l’email de souscription reçu il y a des années, puis de cliquer sur « Gérer Youboox One » et enfin sur « désactiver ». Transposons cela à un autre acte d’achat : imaginons-nous dans un magasin qui ajouterait discrètement un article sur le tapis roulant lors du passage en caisse. Et si, par chance, nous nous en rendions compte, nous serions obligés d’aller le remettre en rayon, sous peine de le payer. La situation serait perçue comme scandaleuse, à raison.
Si cette pratique n’est pas illégale du moment que les clients sont prévenus, elle est franchement immorale. Elle est même contraire aux promesses de…Free ! En effet, la brochure tarifaire en vigueur à l’heure où nous écrivons ces lignes (le 9 décembre) précise que, « après le 31 janvier 2020, l’option Service Youboox One sera automatiquement supprimée des offres Free, sans intervention de la part de l’abonné ». « Cette brochure sera mise à jour avant le mois de février », promet-on chez Free. Mais ceux qui l’ont lue lors de la souscription de leur contrat n’en seront pas moins trompés.
Tous les opérateurs sont concernés
Du côté de Youboox, qui totalise un demi-million d’utilisateurs payants, la fondatrice Hélène Mérillon se dit « très heureuse » de la démarche de l’opérateur. « Free est libre de sa politique tarifaire, comme tous nos partenaires », explique-t-elle au Point, jugeant la méthode « assez transparente ». Selon le nombre d’abonnés de Free qui conserveront l’option d’ici à février 2020, Youboox pourrait se retrouver du jour au lendemain avec des millions d’utilisateurs actifs supplémentaires. « Nous saurons le gérer », promet la dirigeante.
L’opérateur de Xavier Niel n’est pas le seul à avoir recours à ces pratiques. SFR en use régulièrement et a, par exemple, commencé le 5 décembre à imposer son option « SFR Sécurité » dans certains forfaits, pour 3 euros par mois, avec là aussi l’obligation pour le client d’aller refuser l’augmentation de prix dans son espace client mais avec un délai de six mois pour le faire. Ces dernières années, Bouygues Telecom et Orange ont eux aussi joué avec ces petits arrangements de contrats. Parfois, l’augmentation est même obligatoire, sans qu’il soit possible de résilier un nouveau service, par exemple lorsque Bouygues a commencé à facturer la location de certaines Bbox pour 3 euros par mois.
Évidemment, ceux qui souffrent le plus de ces pratiques sont les clients fidèles, en particulier ceux qui ne surveillent pas leur abonnement ou leur compte bancaire chaque matin, au premier rang desquels les personnes âgées et les personnes vulnérables.
Le client vit dans l’angoisse
La conclusion de tout cela ? D’une part, il ne faut pas être fidèle ! Chaque année, il faut penser à changer d’opérateur pour profiter des offres d’appel (avec la portabilité des numéros et la résiliation effectuée par votre nouvel opérateur, c’est très facile). Et, d’autre part, tant que les opérateurs traitent leurs clients comme un algorithme financier le ferait, il ne faut pas leur faire confiance, et vérifier chaque centime qui leur est versé.
Alors qu’il paye, le client doit donc vivre dans l’angoisse, surveiller chaque mois ses factures à la recherche d’une option payante qui s’y serait glissée. Il doit lire consciencieusement chaque petit caractère de chaque message, au cas où cela le préviendrait d’une augmentation de tarif jamais consentie, et vérifier tous les mois que le prélèvement bancaire correspond au tarif pour lequel il a signé. Si bien que, de l’entreprise ou du client, on finit par se demander lequel est au service de l’autre.
Intéressants commentaires. Sur mes “médias” (Le Monde, Libération, Médiapart, Les Échos, France culture…), pas ou peu de Com’… et/ou plutôt “contre” ce Vendredi Noir.
Demain, j’irai marcher à la dure lumière, blanche, provençale sur “ma” Sainte-Victoire. Avant qu’elle ne devienne bientôt, elle aussi, objet de consommation ; Réglée, ordonnée, régentée, légalisée, policée…
A première vue selon, divers médias, France Inter, BFM, France Info, ..les entreprises seraient satisfaites des résultats de cette opération. Pour eux et pour leur personnel, c’est plutôt un réconfort, par rapport à l’année dernière, et en plus, ils ont eu droit à de la publicité gratuite avec traduction en français, des fois que les anciens comme moi ne sauraient pas que “black friday “se traduit par “vendredi noir”.
“les entreprises seraient satisfaites des résultats de cette opération”.
C’est bien un des problèmes que posent ce “black friday” !
Aujourd’hui le maître mot est “consommateurs, dépensez votre argent dans tout et n’importe quoi et à tout moment”, c’est bon pour la “Croissance”, et tous les moyens sont bons pour inciter les consommateurs à acheter. Et le pire, c’est que les techniques du marketing sont très efficaces pour convaincre qu’on a absolument besoin de tel gadget, voiture, vêtement ou aliment et qu’il faut sauter sur la première occasion de l’acheter…
D’un côté on s’inquiète que notre société de sur-consommation est devenue hystérique, que le système risque d’imploser prochainement (selon les collapsologues), que la surproduction induite assèche nos ressources et pollue notre environnement, et que les projets pour construire des méga-centers de consommation fleurissent de tous côtés, etc …
et de l’autre on invente de nouvelles occasions pour consommer encore plus.
Donc, c’est vrai qu’entre les soldes, braderies, halloween, blak friday, saint-valentin, pâques, noël, les panneaux publicitaires omniprésents, et maintenant nos smartphones qui nous écoutent 24h/24h pour déceler nos moindre besoins et nos intentions d’achats et nous envoyer des pubs ciblées, … on s’inquiète de savoir si il y a une limite à cette boulimie de consommation et aux méthodes pour développer encore cette boulimie, et où tout cela va nous mener…
Je souhaite vous faire part d’une expérience désagréable concernant un achat récent :
Suite à des travaux de toiture dont les matériaux proviennent du magasin Castorama aux Milles, j’ai du y retourner pour racheter un matériaux manquant pour faire un simple raccord et finir les travaux. (Les pluies étant diluviennes en ce moment, c’était une urgence).
Dans le rayon du magasin (matériaux BTP de Castorama La Pioline), il ne restait qu’un seul produit nécessaire, un peu cher certes, et qui plus est abîmé (plaque de toiture un peu embouti et déformée), mais comme je dois la recouper pour un simple raccord, ça ne posait pas de problème. J’arrive à la caisse et la caissière très aimable me fait remarquer que le matériaux est abîmé, et je lui répond que c’est le dernier et que je vais le recouper, donc il fera l’affaire…
Très gentiment la caissière me dit qu’elle va quand même appeler la responsable du rayon pour faire un remise en raison de l’état abîmé du produit. Arrive la responsable, ni bonjour ni m… , demande sèchement qui l’appelle et la caissière l’oriente vers moi en lui expliquant la raison. La responsable regarde le matériaux, sans m’adresser la parole, appelle un employé en l’engueulant car il a laissé un produit abîmé en rayon, et lui demande d’aller jeter ce produit abîmé (mais encore utilisable) dans la benne, et sans va sans Au-revoir ni m… !
Je suis resté comme un con, la caissière toute penaude s’est excusée, et je suis parti furieux en me disant que finalement j’aurais du rester chez moi et commander ce matériaux sur Amazon ou un quelconque autre site internet beaucoup beaucoup plus souple et aimable que certains vendeurs locaux. Dont acte !
Un vendeur pour former un autre vendeur dit, quand on te pose une question, la réponse est sur l’étiquette du produit. Vous auriez dû insister pour acheter ce produit quand même. C’est pour cela que Castorama qui était le premier européen au début des années 2000 est devenu le troisième en France.
C’est bien difficile d’avoir un avis tranché sur cette question qui oppose les petits commerces locaux et les sites de commerces en ligne (généralement détenus par les GAFAM) ; les grandes surfaces locales étant d’ailleurs à un niveau encore intermédiaire car locales mais étouffant aussi les petits commerces locaux.
En tout cas, pour revenir à Casto, j’ai remarqué que la plupart des vendeurs sont désabusés et démotivés, et disent “éviter les clients” car ils doivent tout faire et sont mal payés. Mais pour l’instant, ce qui vaut pour le succès des Amazon et consorts est valable aussi pour les grandes surfaces locales, à savoir que les consommateurs (et clients) comme vous et moi, même si nous savons que les méthodes commerciales, marketing et de management de ces gros commerces locaux sont délétères pour la société, l’environnement, l’économie et bien d’autres choses encore (et font gagner beaucoup d’argent à leurs propriétaires), nous continuons quand même à y aller et entretenons donc le système … Mais que faire ?
(Moi, je préfère les week-ends aventureux, photographiques, mais confortables…)
Puisque vous vous sentez de nous faire une démonstration argumentée, expliquez-nous pourquoi les librairies disparaissent, alors que les prix (de la Culture) sont bloqués (!) mais que le nombre de livres, diffusés et vendus, est impressionnant ; Quid donc des livraisons Amaz… ?
Le véritable problème, n’est-il pas la surconsommation d’inutiles ?
Le véritable problème, n’est-il pas le consommateur ?
Vendredi, j’irai marcher à la lumière blanche, provençale.
Perso je fais mes achats pour les articles courants sur C-discount, et pour mes achats techno, sur LDLC j’y trouve tous les articles souhaités, j’ai toujours fui les positions dominantes ou monopolistiques : Mon moteur de recherche : Qwant, (français) mon navigateur : firefox, mon e-mail : thinderbird, et tout cela fonctionne parfaitement ! Ce n’est pas pour autant que je soutiens cette assoc Attac, des gens qui ne savent que détruire, et ne rien proposer…
Que tous ceux qui commandent sur Amazon prennent leur bagnole pour se rendre sur les lieux où ils peuvent acheter des produits à un prix raisonnable et pour les privilégiés à n’importe quel prix :
Exemple d’un produit vu à Aix en Provence à 480 €
J’aurais pu le payer 240 € mais j’aurais dû parcourir 1400 km aller-retour (petit weekend sympa, mais pas très économique, ni très bon en termes de CO2). Je l’ai commandé sur Amazon à 240 € (prix du marché en Allemagne) en rajoutant 20 € pour le port.
Le véritable problème, n’est-il pas là ? C’est de la faute à Amazon ou bien y va-t-il un problème dans certains circuits de distribution en France ?
Il existe une entreprise française spécialisée dans l’informatique et les nouvelles technologies qui a quelques magasins et qui fait de la vente par correspondance, ses prix sont justes, pas toujours les plus bas, et qui donnent de véritables conseils de niveau professionnel (dans les magasins et pour la vente en ligne), il ne me viendrait pas à l’idée de commander sur Amazon ces produits, même pour gagner 10 €.
Ne vaut-t-il pas mieux donner les exemples de ceux qui font mieux qu’Amazon plutôt que le boycott sans rien avoir à mettre à la place ?
Que les donneurs de leçons nous expliquent comment consommer mieux et au juste prix et nous arrêterons de commander sur Amazon.
10 réponses à “AMAZON”
Et puis si les consommateurs ne veulent pas consommer d’eux-même… on les fait consommer à leur insu…
Free impose une option payante, Youboox One, à ses clients. Charge à eux de la résilier s’ils le souhaitent. SFR, Bouygues et Orange ne sont pas en reste. Par Guerric Poncet – source : https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/comment-les-operateurs-mobiles-gonflent-vos-factures-sans-votre-accord-09-12-2019-2352125_47.php
On ne sait plus comment classer Free.
Est-il toujours le trublion salutaire qui a fait baisser le prix des forfaits télécom fixe et mobile pour tous dans les années 2000 ? Ou est-il devenu un géant qui méprise ses abonnés ?
Depuis le 6 décembre, on penche un peu plus pour le second. Qu’y a-t-il de pire, en effet, que d’augmenter le prix d’un abonnement en essayant de le cacher au client ? C’est bien ce que fait Free en faisant souscrire automatiquement à ses millions d’abonnés fixe et mobile (sauf les forfaits à 2 euros) l’option Youboox One, qui donne accès à 250 000 livres, BD et titres de presse pour 0,99 euro par mois, soit une augmentation de 2 à 10 % selon les forfaits. Cela permet à l’opérateur d’augmenter son revenu moyen par abonné (ARPU), l’indicateur économique le plus important pour le secteur.
Free est droit dans ses bottes : « Un message a été envoyé à tous les abonnés concernés, ils sont au courant », nous assure une porte-parole du groupe. Certes, mais quel message ! Son objet mentionne-t-il une augmentation de prix ? Non. L’email s’intitule « Information concernant le service Youboox One » : quand on n’a jamais entendu parler de ce service, on pense immédiatement à un spam. Si l’on ouvre le message, le gros titre est-il plus clair ? Non plus. « Vous allez prochainement profiter de contenus supplémentaires sur Youboox One ! » s’emballe Free. Il faut attendre la fin du troisième paragraphe pour trouver l’information essentielle : « Nous avons décidé de vous faire bénéficier automatiquement de ce service (…) à partir du 1er février 2020, pour seulement 0,99 euro par mois. » Affront ultime pour ses abonnés, Free met en gras cette partie du texte, alors qu’il eût été tellement plus facile de la mettre en titre pour qu’elle soit lue.
Une pratique légale : Si Free enrôle automatiquement tous ses clients, il rappelle que cette offre est « sans engagement ». « Chacun peut résilier l’option en un clic », assure la porte-parole. Il « suffit » de se connecter à l’espace client à l’aide de ses identifiants (des suites de chiffres et de lettres difficiles à mémoriser) fournis dans l’email de souscription reçu il y a des années, puis de cliquer sur « Gérer Youboox One » et enfin sur « désactiver ». Transposons cela à un autre acte d’achat : imaginons-nous dans un magasin qui ajouterait discrètement un article sur le tapis roulant lors du passage en caisse. Et si, par chance, nous nous en rendions compte, nous serions obligés d’aller le remettre en rayon, sous peine de le payer. La situation serait perçue comme scandaleuse, à raison.
Si cette pratique n’est pas illégale du moment que les clients sont prévenus, elle est franchement immorale. Elle est même contraire aux promesses de…Free ! En effet, la brochure tarifaire en vigueur à l’heure où nous écrivons ces lignes (le 9 décembre) précise que, « après le 31 janvier 2020, l’option Service Youboox One sera automatiquement supprimée des offres Free, sans intervention de la part de l’abonné ». « Cette brochure sera mise à jour avant le mois de février », promet-on chez Free. Mais ceux qui l’ont lue lors de la souscription de leur contrat n’en seront pas moins trompés.
Tous les opérateurs sont concernés
Du côté de Youboox, qui totalise un demi-million d’utilisateurs payants, la fondatrice Hélène Mérillon se dit « très heureuse » de la démarche de l’opérateur. « Free est libre de sa politique tarifaire, comme tous nos partenaires », explique-t-elle au Point, jugeant la méthode « assez transparente ». Selon le nombre d’abonnés de Free qui conserveront l’option d’ici à février 2020, Youboox pourrait se retrouver du jour au lendemain avec des millions d’utilisateurs actifs supplémentaires. « Nous saurons le gérer », promet la dirigeante.
L’opérateur de Xavier Niel n’est pas le seul à avoir recours à ces pratiques. SFR en use régulièrement et a, par exemple, commencé le 5 décembre à imposer son option « SFR Sécurité » dans certains forfaits, pour 3 euros par mois, avec là aussi l’obligation pour le client d’aller refuser l’augmentation de prix dans son espace client mais avec un délai de six mois pour le faire. Ces dernières années, Bouygues Telecom et Orange ont eux aussi joué avec ces petits arrangements de contrats. Parfois, l’augmentation est même obligatoire, sans qu’il soit possible de résilier un nouveau service, par exemple lorsque Bouygues a commencé à facturer la location de certaines Bbox pour 3 euros par mois.
Évidemment, ceux qui souffrent le plus de ces pratiques sont les clients fidèles, en particulier ceux qui ne surveillent pas leur abonnement ou leur compte bancaire chaque matin, au premier rang desquels les personnes âgées et les personnes vulnérables.
Le client vit dans l’angoisse
La conclusion de tout cela ? D’une part, il ne faut pas être fidèle ! Chaque année, il faut penser à changer d’opérateur pour profiter des offres d’appel (avec la portabilité des numéros et la résiliation effectuée par votre nouvel opérateur, c’est très facile). Et, d’autre part, tant que les opérateurs traitent leurs clients comme un algorithme financier le ferait, il ne faut pas leur faire confiance, et vérifier chaque centime qui leur est versé.
Alors qu’il paye, le client doit donc vivre dans l’angoisse, surveiller chaque mois ses factures à la recherche d’une option payante qui s’y serait glissée. Il doit lire consciencieusement chaque petit caractère de chaque message, au cas où cela le préviendrait d’une augmentation de tarif jamais consentie, et vérifier tous les mois que le prélèvement bancaire correspond au tarif pour lequel il a signé. Si bien que, de l’entreprise ou du client, on finit par se demander lequel est au service de l’autre.
Intéressants commentaires. Sur mes “médias” (Le Monde, Libération, Médiapart, Les Échos, France culture…), pas ou peu de Com’… et/ou plutôt “contre” ce Vendredi Noir.
Demain, j’irai marcher à la dure lumière, blanche, provençale sur “ma” Sainte-Victoire. Avant qu’elle ne devienne bientôt, elle aussi, objet de consommation ; Réglée, ordonnée, régentée, légalisée, policée…
A première vue selon, divers médias, France Inter, BFM, France Info, ..les entreprises seraient satisfaites des résultats de cette opération. Pour eux et pour leur personnel, c’est plutôt un réconfort, par rapport à l’année dernière, et en plus, ils ont eu droit à de la publicité gratuite avec traduction en français, des fois que les anciens comme moi ne sauraient pas que “black friday “se traduit par “vendredi noir”.
“les entreprises seraient satisfaites des résultats de cette opération”.
C’est bien un des problèmes que posent ce “black friday” !
Aujourd’hui le maître mot est “consommateurs, dépensez votre argent dans tout et n’importe quoi et à tout moment”, c’est bon pour la “Croissance”, et tous les moyens sont bons pour inciter les consommateurs à acheter. Et le pire, c’est que les techniques du marketing sont très efficaces pour convaincre qu’on a absolument besoin de tel gadget, voiture, vêtement ou aliment et qu’il faut sauter sur la première occasion de l’acheter…
D’un côté on s’inquiète que notre société de sur-consommation est devenue hystérique, que le système risque d’imploser prochainement (selon les collapsologues), que la surproduction induite assèche nos ressources et pollue notre environnement, et que les projets pour construire des méga-centers de consommation fleurissent de tous côtés, etc …
et de l’autre on invente de nouvelles occasions pour consommer encore plus.
Donc, c’est vrai qu’entre les soldes, braderies, halloween, blak friday, saint-valentin, pâques, noël, les panneaux publicitaires omniprésents, et maintenant nos smartphones qui nous écoutent 24h/24h pour déceler nos moindre besoins et nos intentions d’achats et nous envoyer des pubs ciblées, … on s’inquiète de savoir si il y a une limite à cette boulimie de consommation et aux méthodes pour développer encore cette boulimie, et où tout cela va nous mener…
Je souhaite vous faire part d’une expérience désagréable concernant un achat récent :
Suite à des travaux de toiture dont les matériaux proviennent du magasin Castorama aux Milles, j’ai du y retourner pour racheter un matériaux manquant pour faire un simple raccord et finir les travaux. (Les pluies étant diluviennes en ce moment, c’était une urgence).
Dans le rayon du magasin (matériaux BTP de Castorama La Pioline), il ne restait qu’un seul produit nécessaire, un peu cher certes, et qui plus est abîmé (plaque de toiture un peu embouti et déformée), mais comme je dois la recouper pour un simple raccord, ça ne posait pas de problème. J’arrive à la caisse et la caissière très aimable me fait remarquer que le matériaux est abîmé, et je lui répond que c’est le dernier et que je vais le recouper, donc il fera l’affaire…
Très gentiment la caissière me dit qu’elle va quand même appeler la responsable du rayon pour faire un remise en raison de l’état abîmé du produit. Arrive la responsable, ni bonjour ni m… , demande sèchement qui l’appelle et la caissière l’oriente vers moi en lui expliquant la raison. La responsable regarde le matériaux, sans m’adresser la parole, appelle un employé en l’engueulant car il a laissé un produit abîmé en rayon, et lui demande d’aller jeter ce produit abîmé (mais encore utilisable) dans la benne, et sans va sans Au-revoir ni m… !
Je suis resté comme un con, la caissière toute penaude s’est excusée, et je suis parti furieux en me disant que finalement j’aurais du rester chez moi et commander ce matériaux sur Amazon ou un quelconque autre site internet beaucoup beaucoup plus souple et aimable que certains vendeurs locaux. Dont acte !
Un vendeur pour former un autre vendeur dit, quand on te pose une question, la réponse est sur l’étiquette du produit. Vous auriez dû insister pour acheter ce produit quand même. C’est pour cela que Castorama qui était le premier européen au début des années 2000 est devenu le troisième en France.
C’est bien difficile d’avoir un avis tranché sur cette question qui oppose les petits commerces locaux et les sites de commerces en ligne (généralement détenus par les GAFAM) ; les grandes surfaces locales étant d’ailleurs à un niveau encore intermédiaire car locales mais étouffant aussi les petits commerces locaux.
En tout cas, pour revenir à Casto, j’ai remarqué que la plupart des vendeurs sont désabusés et démotivés, et disent “éviter les clients” car ils doivent tout faire et sont mal payés. Mais pour l’instant, ce qui vaut pour le succès des Amazon et consorts est valable aussi pour les grandes surfaces locales, à savoir que les consommateurs (et clients) comme vous et moi, même si nous savons que les méthodes commerciales, marketing et de management de ces gros commerces locaux sont délétères pour la société, l’environnement, l’économie et bien d’autres choses encore (et font gagner beaucoup d’argent à leurs propriétaires), nous continuons quand même à y aller et entretenons donc le système … Mais que faire ?
(Moi, je préfère les week-ends aventureux, photographiques, mais confortables…)
Puisque vous vous sentez de nous faire une démonstration argumentée, expliquez-nous pourquoi les librairies disparaissent, alors que les prix (de la Culture) sont bloqués (!) mais que le nombre de livres, diffusés et vendus, est impressionnant ; Quid donc des livraisons Amaz… ?
Le véritable problème, n’est-il pas la surconsommation d’inutiles ?
Le véritable problème, n’est-il pas le consommateur ?
Vendredi, j’irai marcher à la lumière blanche, provençale.
Perso je fais mes achats pour les articles courants sur C-discount, et pour mes achats techno, sur LDLC j’y trouve tous les articles souhaités, j’ai toujours fui les positions dominantes ou monopolistiques : Mon moteur de recherche : Qwant, (français) mon navigateur : firefox, mon e-mail : thinderbird, et tout cela fonctionne parfaitement ! Ce n’est pas pour autant que je soutiens cette assoc Attac, des gens qui ne savent que détruire, et ne rien proposer…
Que tous ceux qui commandent sur Amazon prennent leur bagnole pour se rendre sur les lieux où ils peuvent acheter des produits à un prix raisonnable et pour les privilégiés à n’importe quel prix :
Exemple d’un produit vu à Aix en Provence à 480 €
J’aurais pu le payer 240 € mais j’aurais dû parcourir 1400 km aller-retour (petit weekend sympa, mais pas très économique, ni très bon en termes de CO2). Je l’ai commandé sur Amazon à 240 € (prix du marché en Allemagne) en rajoutant 20 € pour le port.
Le véritable problème, n’est-il pas là ? C’est de la faute à Amazon ou bien y va-t-il un problème dans certains circuits de distribution en France ?
Il existe une entreprise française spécialisée dans l’informatique et les nouvelles technologies qui a quelques magasins et qui fait de la vente par correspondance, ses prix sont justes, pas toujours les plus bas, et qui donnent de véritables conseils de niveau professionnel (dans les magasins et pour la vente en ligne), il ne me viendrait pas à l’idée de commander sur Amazon ces produits, même pour gagner 10 €.
Ne vaut-t-il pas mieux donner les exemples de ceux qui font mieux qu’Amazon plutôt que le boycott sans rien avoir à mettre à la place ?
Que les donneurs de leçons nous expliquent comment consommer mieux et au juste prix et nous arrêterons de commander sur Amazon.