Un lecteur m’adresse une fiche de lecture d’après un article de l’Obs du jeudi 9 avril :
Sortir de la crise, trois scénarios
- Scénario plutôt optimiste
- 15 000 décès, PIB 2020 – 4%
- L’urgence sanitaire est levée la troisième semaine de mai.
- Le confinement continuera à être appliqué par étapes et par région
- Achat massif de tests biologiques et de masques
- Retour à l’école à partir du 10 mai
- Les moins de 65 ans seront autorisés à travailler et à circuler librement
- Pistage électronique mis en place sur une base de volontariat
- Mise au point des traitements efficaces
- Être paré pour l’arrivée d’une deuxième vague
- Scénario plutôt réaliste
- 30 000 décès PIB – 8%
- Déconfinement à partir de mi-mai
- Les précautions sanitaires continueront jusqu’en septembre
- Les Français titulaires d’un certificat médical pourront circuler
- Les “répliques” des cas en réanimation risquent de durer jusqu’au premier trimestre 2021
- Scénario catastrophe
- 100 000 décès en France, PIB – 15%
- L’épidémie s’étalerait sur des mois et des mois par manque de médicament et de vaccins
- Une deuxième vague pourrait déferler à l’automne ou cet hiver
- Panique dans des hôpitaux surchargés
- Panne économique au niveau mondial, les banques s’effondrent, l’UE se disloque
- La défiance s’accroît vis-à-vis de l’État, Marine Le Pen est en position de gagner en 2022
- C’est une pandémie financière se greffant sur une pandémie médicale
- La bonne nouvelle… les gouvernements du G20 ont les moyens d’éviter cet enfer !
- Le danger est bien là, il faut agir ensemble et tout de suite.
8 réponses à “Trois scénarios selon l’OBS”
C’est peut-être un peu hors sujet pour certains qui pensent qu’il n’y a que le PIB qui pourra nous sauver…
Voilà une vraie valeur humaine, La Tendresse, chantée solidairement par des artistes confinés aux 4 coins de la France et de l’Europe (une prouesse technique) et dédiée à tous ceux qui sont touchés par le coronavorius, et pour remercier ceux qui se battent tous les jours , sans relâche, pour nous sauver :
https://www.youtube.com/watch?v=rEjvRktXeis
Un grand merci à eux !
C’est peut être le moment de revoir certains indicateurs qui mesures la “richesse” de notre société et de son économie ; changer de « paradigme » comme disent certains pour exprimer le besoin d’un changement profond de notre société, des instruments de mesures des mécanismes qui la font tourner … quelques fois dans le sens contraire du Bon-Sens…
Je parle notamment du sacro-saint P.I.B (https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_intérieur_brut), un indicateur créé en 1934, le Graal des économistes, qui détermine la bonne santé de l’économie de humanité et le “bien-être” des populations, et nous annonce, ou pas, un avenir serein.
Plus encore, c’est l’incapacité du PIB à prendre en compte ce que la vie humaine a d’inestimable qui suscite, depuis longtemps, de nombreuses critiques .
En 1968, Robert Kennedy déclarait : « Le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. (…) Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. (…) En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue ».
Pourtant, l’estimation de la “Richesse Nationale” reste centrée sur la mesure de la valeur ajoutée marchande donnée par le PIB, alors que celui-ci est incapable de mesurer la richesse du pays, son bien-être et celui des citoyens, et encore moins ce que l’humanité peut avoir d’admirable : la solidarité, le bénévolat, l’amour de ses proches et de son prochain !
Le PIB fait son travail et mesure ce qu’il censé mesurer… à nous d’en tenir compte ou pas. Il n’est pas fait pour mesurer le bonheur… par contre il peut donner des indications sur l’évolution de l’économie qui conditionne notre vie… par exemple un PIB en diminution signifie décroissance… et chômage. À part une minorité, quel pourcentage de français est prêt à parier sur la décroissance ?
Justement Daniel…
Quand tu écris : “un PIB en diminution signifie décroissance… et chômage”, c’est bien parce que les calculs et les règles du jeu établis par certains le décident, ces mêmes calculs et règles (le fameux “paradigme”) qui font que le PIB augmente aussi après une marée noire, une catastrophe naturelle ou un drame national !
D’ailleurs le PIB n’est pas le même pour tous selon si vous êtes à Paris, Toulouse ou Venelles, cadre, ouvrier ou artisan, et probablement si vous êtes un homme, une femme ou un jeune actif, brun, blond ou roux !
C’est le “Paradoxe d’Easterlin” (https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_d%27Easterlin) qui montre à quel point cet indicateur subjectif est celui de la recherche de l’abondance et de la sur-consommation qui grignotent les richesses de la planète.
C’est le paradoxe de l’indicateur PIB pour un pays comme la France ou les USA qui augmente en même temps que la pauvreté et la précarité d’une partie de la population du pays.
http://www.captaineconomics.fr/-l-argent-fait-il-le-bonheur-le-paradoxe-d-easterlin
Je ne prétends pas que le PIB est l’indicateur ultime et qu’il faut le suivre aveuglément mais je ne crois pas qu’on puisse mesurer le bonheur ; à situation sensiblement égale chacun d’entre nous en a une vision différente et ne donnera pas la même évaluation si on lui pose la question.
Tu cites un article de Wikipedia… quelques lignes plus bas on peut lire ceci :
Le paradoxe a été remis en cause en 2008 par l’étude de Justin Wolfers et Betsey Stevenson, montrant à l’aide de données individuelles collectées dans un grand nombre de pays qu’il existe bien un lien entre le PIB par habitant et le degré de satisfaction des individus. En 2010, Easterlin a publié des résultats concernant un échantillon de 37 pays, réaffirmant le paradoxe, qui fut cependant aussitôt contesté par Wolfers. Dans un rapport paru en 2012 réalisé pour les Nations unies, les auteurs soulignent que d’autres variables co-varient avec la richesse, y compris la confiance sociale, et que ce sont elles, et non les revenus, qui permettent d’expliquer en grande partie le lien entre le PIB et le bien-être.
Tu écris aussi : « D’ailleurs le PIB n’est pas le même pour tous selon si vous êtes à Paris, Toulouse ou Venelles, cadre, ouvrier ou artisan, et probablement si vous êtes un homme, une femme ou un jeune actif, brun, blond ou roux ! »
Là je crois que tu confonds le PIB un indicateur global qui concerne un territoire, ici on parle de la France, avec le revenu individuel qui bien entendu est inégalitaire… mais ça c’est autre chose.
C’est le paradoxe du paradoxe !
On constate effectivement “qu’il existe bien un lien entre le PIB par habitant et le degré de satisfaction des individus”, mais aussi que plus les habitants ont les moyens de consommer et consomment et plus ils ont le sentiment de manquer, plus ils mangent et plus ils ont faim, plus ils vont vite et plus ils sont en retard, plus ils sont riches et plus ils veulent gagner plus !…
Le PIB est à l’image de notre société qui est pétrie de contradictions !
– actuellement il y a pléthore d’offres d’emploi, et pléthores de chômeurs,
– plus l’industrie automobile est en forme, plus nos villes deviennent irrespirables et meurent,
– plus la médecine avance, plus les maladies apparaissent,
etc…
Il faut se méfier des chiffres qui disent ce qu’on a décidé de leur faire dire, à l’image du statisticien qui a la tête dans un four allumé et les pieds dans un bloc de glace et qui déclare : la température moyenne est tout a fait supportable !
“La bonne nouvelle… les gouvernements du G20 ont les moyens d’éviter cet enfer ! ”
La mauvaise nouvelle…. les gouvernements du G20 sont en désaccord sur comment éviter l’enfer annoncé !
Une fois de plus, les médias nous désinforment, en ne faisant pas apparaître les bons paramètres.
1) le nombre de morts : il y en a environ 600.000 par an en France, 50.000 par mois. Qui se souvient de de la grippe de Hong Kong qui a fait en deux mois fin 1968 31.000 morts dans notre pays ? Le problème, avec le corona virus, est la saturation des hôpitaux.
2) le PIB ne signifie rien : qui craint de revenir au niveau de l’an 2000 ? La question est : combien de chômeurs ? A nous de reprendre les activités que nous avons sous-traitées depuis le début du siècle, pour faire travailler – à bas coût – des humains moins favorisés que nous.
3) un certificat médical ne protégera de rien : le but est qu’un maximum de la population ait pu développer des anticorps, il faut pour cela avoir été soumis au virus, de façon limitée.
Alors oui, il faut produire des tests et des masques, en réorganisant la production en France, car les mêmes besoins existent dans tous les pays, et gérer les régions en fonction du nombre de places libres dans les hôpitaux. Car il ne faut pas compter sur un vaccin pour cette année, peut être plus tard, pour faire face à des répliques.