« Avec plus d’un million et demi de cas et plus de 100 000 décès recensés, les États-Unis paient un lourd tribut au Covid-19. Mais la crise sanitaire révèle surtout un pays miné par les inégalités, profondément ségrégué, où le rêve américain ne semble plus qu’un lointain souvenir. Et si la première puissance mondiale entrait dans une phase d’appauvrissement généralisé sans précédent ? » (Usbek & Rica)
4 réponses à “USA à la une”
La France, avec plus d’un million de travailleurs pauvres, sans parler des retraités précaires, des non travailleurs, demandeurs d’emploi, sdf et autres citoyens marginaux sortis des statistiques officielles, sans oublier les 20% d’étudiants en grande précarité … bref, la France n’est-elle pas aussi en voie de « tiers-mondisation » ?
Au total, en France en 2017, près de 9 millions de personnes vivaient en “dessous du seuil de pauvreté”. Ce chiffre n’a fait qu’augmenter en 2020. A l’inverse, les riches sont encore plus riches et s’éloignent par le haut du “seuil de richesse”.
“Travailleurs pauvres”, “En dessous du seuil de pauvreté” … ce sont des expressions que l’on entend très souvent, de plus en plus, et sans plus trop se rendre compte compte de ce qu’elles signifient. Elles signifient simplement qu’une grande partie des citoyens, et plus généralement des ménages entiers, travaillent à plein temps pour un salaire qui ne permet plus de manger à sa faim, ni se loger normalement, ni participer à la vie de la société.
C’est cette réalité qui est mesurée chaque année par l’INSEE et dont les chiffres croissants nous sont présentés au milieu des indicateurs officiels comme le PIB, le taux d’intérêts directeurs, l’indice des prix à la consommation, le taux de chômage, …
Cette “épidémie de pauvreté” touche le monde entier et s’accompagne d’un fossé des inégalités encore plus profond, et toute proportion gradée, la crise du coronavirus a aussi mis en évidence les grandes inégalités sociales en France.
C’est sans doute cela aussi la “Mondialisation”, à savoir qu’il ne faut plus regarder un pays isolément, mais le Monde dans son ensemble, économiquement parlant.
… Et en même temps,
“Dans un tournant historique de solidarité, la Banque Centrale Européenne vient de débloquer 750 milliards d’euros pour apaiser les marchés financiers européens. Désormais, si l’on fait les comptes, les interventions de la BCE vont se chiffrer à 1053 milliards d’euros sur les 9 mois restants de 2020, soit près de 117 milliards d’euros engagés par mois, car à ces 750 milliards s’ajoutent un programme de rachat de 20 milliards d’euros par mois engagé depuis décembre et les 120 milliards d’euros déjà débloqués pour la crise du coronavirus, le 12 mars”.
1000 milliards, c’est 1 billion … donc la nouvelle unité financière pour parler de l’économie européenne ! Ces chiffres sont effarants et viennent se télescoper avec les chiffres en pleine “croissance” de la pauvreté et de la précarité européenne, et du concept de “tiers-mondisation” dont on parle pour les USA et le reste du monde …
Mais ces chiffres qui volent aux confins du virtuel, sinon de l’absurde, ont-ils un sens ?
Quand on cherche un peu, on trouve qu’en 2003, il y a déjà 17 ans, les statistiques nous parlaient déjà de la “tiers-modisation” de la France. Les chiffres nous disaient aussi que les français, malgré “leur meilleur système de santé au monde”, renonçaient davantage que les américains à se soigner pour des raisons financières …
https://www.atlantico.fr/decryptage/879494/la-lente-tiers-mondisation-de-la-france-h16
Ne pas se trumper …
Il y a moins de décès par habitant aux USA qu’en France…
Ce qui n’explique rien.
J’ai toujours pensé qu’il valait mieux comparer les États-Unis (52 états) à L’Europe. Pas à la France qui n’est qu’un État (…en mauvais état, mais “très très loin d’une tiers-mondisation”. Mais auquel peut-on comparer ? Selon quels critères ?)
Ce qui n’expliquera évidemment rien non plus.