G.A.M 71 ? Connaissez-vous ce sigle ? Probablement pas.
Il s’agit du Groupe d’Action Municipale et le nombre 71 se réfère à l’année.
Merci au venellois qui m’a confié ce document qui nous permet d’imaginer Venelles à la fin des années 60… une vingtaine d’années avant mon arrivée dans ce qui n’était déjà plus un village… et qui deviendra très vite une ville. Cette plaquette, est-elle l’ancêtre du Venelles Mag actuel ?
Une fois passée les publicités, le “magazine” commence par un avertissement au lecteur.
Les membre du Groupe d’Action Municipale de Venelles ne se réfèrent à aucun parti politique, ni aucune tendance philosophique ou religieuse.
Ils attestent formellement que cette “plaquette” a été conçue et réalisée à leur seule initiative et sous leur seule responsabilité (d’où le financement réalisé par la publicité) dans le but d’apporter une information aussi complète que possible sur la commune de Venelles, son origine, sa situation actuelle, son avenir prévisible.
Ils rejettent par conséquent à l’avance toute “récupération” de leur travail par tout groupe, toute organisation ou tout parti quels qu’ils soient.
- Avertissement au lecteur
- Pourquoi G.A.M. 71 ?
- Par ses dimensions, la commune est le lieu privilégié où l’homme peut véritablement agir sur son environnement, en exprimant ses idées, en participant aux choix, en contrôlant l’exécution des décisions.
- Ils rejettent formellement la démocratie de délégation et revendiquent une véritable démocratie de participation qui suppose :
- la transparence de l’action municipale,
- la présentation préalable des choix proposés,
- l’acceptation de la critique.
- Un peu d’histoire
- Population
- 1496 habitants au recensement de 1968
- Population totale par sexe et catégories socio-professionnelles
- Population de Venelles – Pyramide des âges (graphique)
- Population active ayant un emploi
- Population active ayant un emploi (graphique)
- Logement – Hébergement
- Les activités
- 80 exploitants agricoles
- Répartition des surfaces (graphique)
- Industrie – Commerce – Artisanat
- Nombre d’établissements industriels et commerciaux en 1970
- Voies de communications et transports
- Trafic journalier de la R.N. 96 (graphique)
- Les équipements – 1
- 2 écoles, 240 élèves, 70 repas à la cantine, 2,50 francs par repas
- Les équipements – 2
- Vie politique et sociale – 1
- Marius TRUCY maire élu en 1965, 500 incrits, 440 ont voté
- Vie politique et sociale – 2
- Vie politique et sociale – 3
- Vie politique et sociale – 4
- Activités culturelles – Cultes
- Sport – Santé publique – 1
- Sport – Santé publique – 2
- Un seul médecin ouvert 3 jours/semaine, 1 dentiste 2 1/2 journées, 1 pharmacie
- Et l’avenir
- La liste des participants au GAM71
15 réponses à “Venelles, il y a 50 ans”
Dernière réponse à VENELLOIS concernant les propriétaires ”fonciers” de Venelles aux cours des siècles =
Comme partout sur le territoire, VENELLES était une seigneurie.
Une seigneurie est une institution médiévale héréditaire représentée par un territoire, nous pourrions aussi dire représentée par un ensemble de propriétés foncières dont le bénéficiaire encaisse les droits et redevances. Les modes de détentions d’une seigneurie varient: Elle peut par exemple être conférée par une personne à une autre en reconnaissance d’un service rendu, d’un acte d’héroïsme militaire (participation à une croisade, une guerre…) etc..etc… Mais le plus souvent, les seigneuries passent d’un fief à l’autre par filiation suite à un décès, un mariage (dot). Nombre d’entre elles n’ont jamais connue de ”château” et ne sont en fait qu’une source d’imposition très rentable. Les seigneurs, détenteurs de ces territoires, sont entièrement libre de les offrir, de les vendre ou de les louer.
Nous pouvons suivre de façon précise quels ont été les seigneurs de Venelles. Pour résumé il y avait en premier lieu la Haute-Seigneurie représentée soit par le Comte de Provence (puis par le Roi de France) ou l’Archêque. Venelles a ”basculé” plusieurs fois de bien ”comtal” à bien ”épiscopal”. En second lieu, ces grands seigneurs propriétaires (Comte, Roi ou église) donnaient en concession leurs territoires.
Du XI° siècle à la Révolution, nous avons la liste des différentes familles auxquelles notre village a appartenu. Ce qui est intéressant, c’est de savoir que la seigneurie venelloise a été maintes fois revendue et que ses différents propriétaires (qui n’ont jamais habité sur place) ont tous loué, donné en ”gérance” la seigneurie venelloise. Les baux établis pour des périodes allant de 4 à 9 ans s’étalent jusqu’à la Révolution où un inventaire des biens seigneuriaux (du seigneur Baron de Valbelle) est effectué, ces biens sont ensuite répartis en 63 lots puis vendus aux enchères le 13 Thermidor 1790. La majorité des lots ont été achetés par des habitants de Venelles.
L’apparition des ”bastides” du Pays d’Aix que l’on nomme facilement ”châteaux” datent en partie du XVIIe et en majorité du XVIIIe siècle. Pourquoi l’aristocratie Aixoise qui, jusque là, n’est intéressée que par les réunions de cours et de salons, va t’elle subitement ”s’exiler” à la campagne ??
Chaque ”vague” de construction ou de remaniement de ferme en maison bourgeoise fait suite à une épidémie de peste: La campagne est toujours moins touchée que la ville, pratiquement pas de proximité, eau plus saine grâce aux sources et puits. L’exploitation agricole qui représente toujours la bâtisse originale est devenue mitoyenne du ”château” à qui elle va fournir les denrées nécessaires lors de disettes que l’on sait fort nombreuses au XVIIIe siècle. Pour résumé, la bastide qui n’était alors qu’une ferme se double dès lors d’une habitation secondaire souvent agrémentée de jardins, destinées à la bourgeoisie et à la noblesse. (par exemple, la bastide de la Mignarde a été remanié en 1775 par Pierre Mignard, fastueux pâtissier aixois)
Christine
Bonjour et merci Christine pour toutes ces informations historiques intéressantes sur Venelles.
Il y a quelques années nous avions rencontrés plusieurs historiens et archéologues venus à Venelles pour étudier quelques vestiges anciens découverts (notamment Nùria Nin de la direction archéologique d’Aix), et il ressort que Venelles et ses environs a une très vieille et très riche histoire pas encore tout à fait éclaircie.
Certains vestiges très anciens trouvés récemment attestent d’ailleurs d’une présence humaine sur le territoire et datant du paléolithique.
Comme Mme Nin l’avait expliqué, Venelles est aujourd’hui partagé en de très nombreuses propriétés privées et de nombreux signalements (découvertes de poteries et objets anciens, ossements, sous-terrain, pierres gravées, fondations et murs anciens, etc) ont été faits par des habitants de Venelles et enregistrés dans les bases de données de la direction archéologique d’Aix.
(A noter que d’autres découvertes sont connues mais n’ont pas été déclarées… comme dernièrement des grosses pierres taillées qui pourraient être les restes d’une église avec un cimetière attenant … église Saint-Pierre ?…).
Toutes ces informations (ou presque) sont donc enregistrées, mais il n’y a pas encore eu une étude globale de toutes ces données pour en expliquer leur présence et leur histoire, et leur étude est aussi rendue difficile du fait que la plupart des vestiges signalés sont dans des propriétés privées ce qui complique la tâche. (Quand un sous-terrain est trouvé sur un terrain, il est difficile de demandé au voisin de creuser dans son jardin, voire sous sa maison ou sa piscine, pour voir où va ce sous-terrain !) , sans oublier que cela coûte aussi très cher et l’argent manque pour l’archéologie comme pour le reste.
Il y aurait donc notamment les restes d’un très vieux village fortifié qui ont été trouvés sur les hauteurs de Venelles, côté ouest sur-plombant la vallée de Venelles coté Trévaresse, et qui pourraient être, selon l’hypothèse de certains archéologues, une des origines premières du village de Venelles.
Il reste donc a reconstituer ce puzzle historique car diverses hypothèses sont avancées, et à chaque époque de nouvelles constructions viennent recouvrir les plus anciennes, comme l’avait aussi expliqué Mr Mouton, l’archéologue du CNRS, qui déplorait que pour mettre à jour les vestiges romains plus anciens, on balayait sans précaution toutes les époques plus récentes qui avaient pourtant aussi une riche histoire…
Pour donner une réponse à votre interrogation : “Pourquoi l’aristocratie Aixoise qui, jusque là, n’est intéressée que par les réunions de cours et de salons, va t’elle subitement ”s’exiler” à la campagne ??”… une explication avait été avancée lors d’une conférence à Aix à l’occasion de la journée du Patrimoine…
Aix en Provence a donc depuis des millénaires accueillis de riches notables (en commençant par les romains).
Au XVIIe siècle de riches familles bourgeoises et aristocrates ont pu bénéficier d’aménagements de “beaux quartiers” (à l’écart des quartiers populaires), lesquelles familles, comme vous le précisez Christine, étaient aussi plus intéressées par des réunions de cours et de salons, donc du paraître de leur rang social … (il y eu d’ailleurs même de riches familles s’inventant de fausses généalogies pour rivaliser avec la vieille noblesse provençale !).
C’est ainsi que fut créer le quartier Mazarin, (côté sud du Cours Mirabeau) avec de magnifiques hôtels particuliers avec jardins privés luxueux. Puis, afin de permettre à ces riches citoyens de parader et d’exposer de façon ostentatoire leur rang social et leur richesse, fut créé le Cours Mirabeau permettant de faire circuler les majestueux carrosses rutilants tractés par de magnifique chevaux… Le premier nom donné au Cours Mirabeau fut d’ailleurs “Le Cours des Carrosses” !
(http://salonpatrimoineetchemins.fr/pages/print.php?title=petite-histoire-du-cours-mirabeau-a-aix)
Et dans cette logique de vouloir faire parade de sa richesse et de son rang, il était de coutume d’avoir son beau domaine dans les banlieues proches d’Aix avec une grande et belle bâtisse qu’on appelait volontiers “Château”. C’était en quelque sorte les prémices des “villas secondaires luxueuses”, coutume encore respectée par quelques notables contemporains locaux….
Bref, cela explique les très nombreux “petits châteaux” se trouvant dans un rayon de 15 à 20 km d’Aix, à quelques distances courtes afin de pouvoir s’y rendre rapidement en carrosse, comme aujourd’hui on part dans sa maison de campagne le week-end. A noter quand même que ces “Châteaux” étaient aussi accompagnés d’annexes qui permettaient de loger quelques serviteurs et familles paysannes qui assuraient par leur travail dans les champs de substantiels revenus aux riches propriétaires de ces domaines ; c’est ainsi que quelques “Châteaux” venellois servaient à ces fins de signes ostentatoires de richesses, et de rentes agricoles.
Pour finir, une petite anecdote… nous avons visité il y a quelques années un château entre Puyricard et Aix en Provence, et à la fin de la visite, le maître des lieux était fier de nous amener dans une sorte de grande remise attenante au château dans laquelle il y avait encore les carrosses d’époque, tout de cuir noir capitonnés, qui avaient servi à ses ancêtres pour faire les allers-retours entre leur hôtel particulier Aixois et leur “résidence” secondaire de Puyricard.
En faisant une rapide recherche sur un moteur de recherche des châteaux aixois, on découvre qu’ils sont très nombreux : https://www.google.com/search?q=ch%C3%A2teaux+Aix+en+provence&tbm=isch&ved=2ahUKEwjB2vKusp3rAhWFgM4BHRbtC2sQ2-cCegQIABAA&oq=ch%C3%A2teaux+Aix+en+provence&gs_lcp=CgNpbWcQA1DhywJYh88CYO7QAmgAcAB4AIABUYgBlwKSAQE0mAEAoAEBqgELZ3dzLXdpei1pbWfAAQE&sclient=img&ei=pO03X8H4A4WBur4Pltqv2AY&bih=635&biw=1366&safe=active
Reponse à Venellois (09/08) sur la construction de l’église de Venelles au quartier des Logis =
Rappel historique : En 1728, Venelles comptait 360 habitants, en 1820 nous trouvons 833 habitants dont 433 au village (Venelles le Haut), 138 au quartier des Logis, 32 aux Logissons, 28 aux Gayes, 24 à St Hippolyte et 178 dans la campagne éparse.
En 1861, la population est tombée à 761 habitants dont 180 au village (Venelles le Haut) répartis dans 61 maisons et 193 aux Logis (dans 43 maisons), la campagne reste stable . Nous remarquons que le village (Venelles le Haut) c’est dépeuplé au profit du quartier des Logis. Pourquoi ? L’explication de cette ”désertion” tient du fait que Venelles (le Haut) est sur une colline, à l’écart de la route 96 qui est désormais roulable d’Aix à Sisteron. (Travaux décidés en 1720 par les états de Provence et terminé en 1840). Pour cette raison, le quartier des Logis situé directement sur l’axe routier profite d’un apport d’habitants au détriment du coeur urbain. Il en est de même pour le quartier des Logissons qui, lui aussi en bordure de la route principale, va se développer.
En 1909, suite au tremblement de terre, l’église écroulée doit être reconstruite et, au grand dam des habitants du village (Venelles le Haut), il est décidé qu’une nouvelle église sera construite aux Logis, quartier en pleine expansion. Ce n’est pas d’être obligé de descendre pour assister aux offices qui dérangent ces venellois, c’est de devoir transporter leur défunt ”en bas” pour ensuite les ”remonter” au cimetière qui lui n’a pas changé de place. Ils trouvent cela inadmissible et certains vont protester énergiquement en devenant…protestant car il ne sera pas dit qu’il n’y ait plus de lieux de cultes en ”Haut”, l’église descendue, un temple surgit où, chaque dimanche, un pasteur d’Aix venait officier et cela dura quelques décades. Ce choix de reconstruire aux Logis s’explique certes en raison du développement du quartier mais il y avait un autre motif d’ordre juridique. Depuis la loi de 1905, l’église de Venelles appartenait à la commune et, dès lors, les catholiques montraient peu d’empressement à bâtir ou rebâtir sur terrain d’autrui. La solution adoptée était de construire les établissements religieux sur des terrains privés appartenant à une personne de confiance de la communauté qui en devenait ainsi le propriétaire en vertu de l’article 552 du code civil selon lequel ”la propriété du sol emporte celle du dessous et du dessus”. Le propriétaire du terrain de la nouvelle église de Venelles était Monsieur Alban D’HAUTUILLE (1872/1943). En 1924, le gouvernement Heriot va régler le statut patrimonial des établissements religieux construits après 1905 =Il prévoit de les attribuer dans chaque diocèse à une association fondée à cet effet et présidée pat l’archevêque. En conséquence, Alban D’HAUTUILLE fait DON à l’association du diocèse d’AIX de l’église et de son presbytère.
Bien à Vous, Christine
Merci Christine pour toutes ces précisions particulièrement pour la raison ayant entrainé la fronde des venellois du Haut… à savoir transporter les défunts dans l’église du bas pour ensuite les remonter au cimetière du Haut.
Réponse à Venellois…
Bonjour, Pour l’histoire de Venelles, je vous renvoie aux travaux de Monsieur BARATIER qui a effectué un inventaire complet des biens temporels de l’abbaye de St Victor de Marseille. Il note qu’en l’An 1014, Saint-Victor possédait non seulement le prieuré de Saint-Hippolyte mais aussi (et c’est très important) l’église paroissiale de Venelles (-le-Haut).
Noël COULET (historien) a lui écrit que ”Venelles est un village polynucléaire qui associe au prieuré de St Hippolyte les deux centres d’habitat Venelles-Vieille (Villena Veteri) et Venelles-Neuve (Villena-Nova)”. Dans sa thèse, il a également noté que ” Au XIV°siècle, l’église du Castellas était encore en état mais le quartier était occupé par des constructions délabrées et des jardins”.
Ensuite, nous savons qu’en 1135 le Pape Innocent II confirme à l’abbaye marseillaise ses possessions dont le prieuré de St Hippolyte et l’église du village. Seconde confirmation pour le chapitre en 1191 qui apporte une précision importante ”l’église Sainte Marie et à Villena-Veteri et l’église Saint Pierre se trouve à Villena- Nova”.
Conclusion: C’est une erreur grossière de situer Villena-Nova au domaine de Saint-Hippolyte = Villena-Nova est notre actuel Venelles-le-Haut et Villena-Veteri est l’ancien castrum du Castellas. Saint-Hippolyte reste un prieuré Victorien où en l’an 1380 ne résidait qu’un seul moine (ce qui est tout à fait dans les normes d’un prieuré rural).
De plus, il est impensable d’imaginer au X°siècle l’installation d’un village en ”plaine”…trop dangereux !!!
P.S: L’approvisionnement en eau s’effectuait par des puits de captages. Chaque ferme venelloise en possèdent au moins deux (chez moi, aux Carlues, nous en comptons cinq…). C’est le ”Grand-Puits” qui alimentait le village.
Amicalement, Christine
Sympa cette retrouvaille d’archives. Le Wikipédia de cette époque. Peut-on avoir plus d’informations, sur l’image “architecturale” qui illustre ce sujet ?
PS : Pour Gérard Ponthieu, on est passé aux “…rurbains”, ainsi qu’à la Com’ écrasant l’info, et à la concentration urbanistique (magnifique raté national de nos experts énarques, et politiciens se succédant sur le trône venellois.)
Quelle image ? La mairie de Venelles ?
Oui, celle qui est présentée : l’architecte, le décideur, la date d’ouverture …/… Les participants du GAM doivent s’en rappeler bien des détails.
Merci pour cette page d’histoire récente. C’est aussi un témoignage qui préfigure la croissance des villes dortoirs, autour des pôles d’attraction (ici, Aix en Provence). Venelles était, et son évolution récente le confirme, plutôt majoritairement destinée aux catégories sociaux professionnelles les plus élevées, qui n’avaient pas les moyens d’acheter à Aix en Provence, ou qui voulaient des maisons et des terrains plus grands, ou qui recherchaient une certaine ruralité qui persiste encore tout autour. Venelles a résisté à l’absorption, bien qu’étant intégrée dans les annonces nationales immobilières comme étant un quartier d’Aix en Provence. Mais sa singularité entretenue par des dépenses publiques au-dessus de la moyenne nationale, résisterait-elle à une crise économique qui l’obligerait à revoir de manière drastique ses dépenses ?
Je trouve la page intitulée “Un peu d’histoire…” très intéressante car elle confirme un certains nombres d’hypothèses actuelles avancées par des historiens et archéologues venus étudier Venelles.
Par exemple, au IXe siècle (moyen âge), il y avait donc une paroisse dressée au Castellas à proximité d’une demeure seigneuriale. (Paroisse dont il n’existe, à priori, plus de traces visibles… Ceci étant, des travaux récents semblent avoir ressortis quelques restes de cette paroisse du moyen-âge sur un lieu privé).
Cela confirme les fouilles qui avait été faites en 2016 par Mr Mouton, archéologue du CNRS, qui avait fait une conférence très intéressante pour nous rendre compte des résultats de ses recherches : https://13770.org/2016/10/11/patrimoine-venellois/
Mr Mouton avait confirmé la richesse du patrimoine archéologique de Venelles, et la présence du château du IX.ème siècle au Castellas, puis avancé l’hypothèse d’une église (“St-Pierre”), d’un cimetière (dont il a trouvé des traces de pierres gravées), et des restes d’un vieux village détruit qui était sans doute l’origine du village de Venelles actuel.
On en déduit que le village de Venelles a eu, semble-t-il, avant de se développer à son emplacement actuel perché sur la butte, 3 situations différentes :
– Velenna Vetula, située au niveau du Venelles le Haut actuel (notez l’ancien nom de Velenna … “l” et “n” étant inversés sur le nom actuel de Venelles !
– Velenna Nova, située autour du Château de Saint-Hyppolite,
– et cette plus ancienne situation sur le plateau du Castellas, “dernier éperon de la Trévaresse”, autour du “château” du Castellas et de sa paroisse du IXe siècle…
(Et si on tient aussi compte des pierres taillées du paléolithiques trouvées récemment sur les hauteurs de Venelles, côté Couteron, on peut sans doute encore faire un bond de plus de 10 000 ans en arrière dans l’histoire de Venelles !).
Il y avait donc aussi un “Hôpital des malades” construit en 1691 … (Où ?…).
C’est amusant de constater qu’on reparle aujourd’hui de projet de centre médical à Venelles , plus de 3 siècles après !
On apprend que l’eau (courante) arrivera en 1864 avec des travaux d’adduction d’eau…
Or, les habitants de Venelles étant à l’époque principalement des paysans cultivateurs, ils devaient trouver de l’eau d’une autre façon. Cela laisse supposer qu’ils devaient peut-être utiliser l’eau de conduites romaines : puits (rue du Puit), canal de la Traconnade, et autres conduites d’eau anciennes datant des romains, voire plus anciennes, dont il existe encore quelques traces et sous-terrains, notamment à La Violaine, ou à l’emplacement des immeubles récents au début de la route de Couteron, …
– La Gare de Venelles est arrivée en … 1866 !… et on reparle encore de la ré-ouvrir aujourd’hui !
– Enfin, on apprend que l’église de Venelles le Haut (aujourd’hui transformée en Château d’Eau) a été mise en chantier de 1867 à 1871, puis détruite par le tremblement de terre de 1909 .
A l’époque déjà, il y avait une scission politique (et religieuse) entre les Venellois-du-Haut, les “Républicains”, et ceux de Venelles_le-Bas, les “Légitimistes” (royalistes) . Mr Jean-Marc Hery avait travaillé sur cette période et évoqué des guerres fratricides locales.
Ces événements auraient été à l’origine de la construction d’un Temple à Venelles le Haut (Où ?… aujourd’hui transformé en villa privée).
Bref, Venelles n’a pas fini de dévoiler son histoire complexe et son riche patrimoine …
J’ajoute, après quelques recherches historiques très intéressantes, que les « Légitimistes » (mot que je ne connaissais pas) qui étaient installés à Venelles-le-Bas, représentaient un mouvement Monarchique fort soutenu par des « Royalistes-Ultras ». C’étaient donc de riches notables et aristocrates argentés, prêts à tout pour conserver leurs richesses, privilèges et patrimoines. (A noter qu’il y a une subtile différence entre Monarchiste et Royaliste …).
Cela est sans doute la raison des guerres locales à Venelles dont on parle encore peu mais que Mr J.M Héry avait évoquées à l’époque des réunions du Groupe de Travail sur le Patrimoine (de mémoire, en 2008, 2009, 2010,…).
Cette information laisse penser que Venelles et ses alentours étaient donc, il y a quelques siècles, la propriété de quelques familles royalistes riches et puissantes se partageant la plus grande partie des constructions, terres et espaces venellois, en témoignent d’ailleurs encore la présence de très nombreux châteaux tels que La Violaine, Font-Cuberte, Saint-Hyppolite, puis dans un rayon proche, La Gaude et la Mignarde (Pinchinats), Alphéran, La Présidente et Saint-Simon (Puyricard-Couteron), et bien d’autres encore peu connus car propriétés privées discrètes.
(J’en déduis qu’à Venelles, mais ce n’est qu’une hypothèses, que les Républicains qui s’opposaient aux puissants Légitimistes conservateurs s’étaient “réfugiés” sur les hauteurs de Venelles-le-Haut).
Cette scission politique et religieuse entre Républicains et Légitimistes est expliquée sur ce site : https://www.superprof.fr/ressources/scolaire/droit/droit-consitutionnel/sciences-po/liberalisme-politique.html#chapitre_a-deux-mouvements-monarchistes
Wikipédia apporte aussi beaucoup d’informations sur le mouvement royaliste des Légitimistes : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gitimisme#Le_peuple_l%C3%A9gitimiste
Cette scission politico-religieuse post-révolutionnaire expliquerait l’origine de l’antagonisme politique droite/gauche actuel qui peut prendre (souvent) des allures violentes et affirmées, l’histoire politique de Venelles n’échappant pas à ce constat !
Comme quoi, nous n’avons peut-être pas qu’un Patrimoine Historique… mais aussi quelques restes enfouis d’un Patrimoine Génétique qui expliquent les rivalités partisanes affirmées qui ressortent encore aujourd’hui… même à Venelles !
Très intéressantes toutes ces informations historiques.
On ne peut s’empêcher de transposer ce passé venellois trouble avec les temps d’aujourd’hui.
En l’occurrence, nous avons eu à Venelles 2 maires (Mr Saez et Mr Chardon) dont les projets politiques officiels et déclarés étaient de préserver une population venelloise socialement riche et aisée, et par conséquent bouter les « gueux » loin des frontières de la commune afin d’éviter que nantis, notables et autres aristocrates locaux ne tombent dans la déchéance sociale en perdant leurs privilèges !
Paradoxalement ce choix politique correspondait plutôt aux « Légitimistes » d’Antan désireux de maintenir l’apanage des aristocrates et consorts, alors que ces 2 maires étaient encartés « Républicains » … Ha, la politique et ses subtilités !
De fait ce refus de respecter la loi SRU de 2000 (Solidarité et de Renouvellement Urbain, votée en 2000) qui impose un quota minimal de logements sociaux, rendait la commune de Venelles redevable d’une amende pour non respect de la Loi SRU de plusieurs centaines de milliers d’€ chaque année, simplement du fait de privilégier une population riche et aisée ! « Quand on aime, on ne compte pas », dit une maxime populaire…
Ceci dit, comment Monsieur Mercier, notre nouveau maire, issu des 2 anciens municipalités étiquetées « Républicaines » mais aux idées « Légitimistes » se positionne-t-il ?…
Est-il un « Républicain » au sens politique historique, qui adopte une gouvernance partagée avec le peuple, ou « Légitimiste » afin de « Rendre à César ce qui appartenait à César », à savoir son autorité politique et monarchique absolue ?…
Très intéressant document ! On y voit l’évolution démographique, avec doublement de la population de 62 à 68 qui annonce
le passage du village à l’urbain. Sur le plan formel, ce bulletin est représentatif d’une conception de l’information directe qui laissera bientôt place à la “com”. Était-ce moins bien ?
bonjour merci de rectifier c’est pas MARIES TRUCY mais MARIUS TRUCY
Merci, c’est corrigé.