Poulitiqueja – Émission présentée par Emmanuelle Michel
Réélu maire pour un second mandat en 2020, Arnaud Mercier est au micro d’Emmanuelle Michel et il aborde la vie municipale mouvementée de Venelles, dans le pays d’Aix.
“Poulitiqueja” en provençal signifie “causerie politique“. C’est ce que souhaite être cette émission : un échange avec un ou une élu(e) du territoire, sur les actions portées mais aussi sur les ressorts de cet engagement politique, dans un cadre bienveillant et cordial.
7 réponses à “Arnaud Mercier sur RCF”
Concernant le PLU, qui dépend maintenant de la métropole, mais pour lequel les maires sont associés, c’est très intéressant car il parle de l’imperméabilisation des sols, liée à l’urbanisme.
Toute la question est de savoir s’il s’agit d’arrêter l’imperméabilisation des sols ou seulement de la continuer, mais plus lentement.
En effet, je suis inquiet quand je vois le nettoyage de certains terrains du côté de la Bosque et qui vont peut-être, être clôturés alors que leurs propriétaires laissaient les habitants de tout le coin s’y promener librement depuis les années 80.
S’il s’agit de les rendre à leur vocation première qui était agricole, c’est une très bonne chose, mais je ne me fais pas d’illusion. Par contre, dans le PLU voté par la municipalité de Monsieur Chardon, initialement cette zone était prévue pour être largement bétonnée, malgré les avis défavorables des associations, de l’opposition et des membres de la société civile consultés lors des réunions. Elle a été retirée des zones constructibles, au retour de Monsieur Chardon.
Il ne faudrait pas que des intérêts particuliers l’emportent sur l’intérêt commun, largement souligné par Monsieur Mercier dans cette interview. Il faut soutenir notre maire et son conseil municipal, opposition comprise, dans cette volonté, de manière à ce que la métropole ne puisse pas lui imposer ce bétonnage imperméabilisant dans des zones qui étaient agricoles, à côté d’exploitations agricoles, d’une forêt et qui ne figurent plus dans l’actuel PLU.
Dans l’esprit du PLU, on construit, là où c’est déjà urbanisé, tant pis pour ceux qui ne sont pas contents. C’est valable à côté de chez moi également.
La “désimperméabilisation” des sols me parait être surtout un argument de communication. Plusieurs grands projets d’urbanisme sont actuellement en cours ou ont été finalisés sans prise en compte de l’imperméabilisation des sols.
Par exemple, au début de la route de Couteron après le rond-point des anciens combattants, les 6 grands immeubles ont été construits sur un terrain agricole : aux premières grosses pluies, tous les garages en sous-sols avaient été inondés. La solution a consisté à faire un fossé en amont (par le promoteur) qui redirige les eaux pluviales vers la rue de la Reille sur laquelle on constate maintenant les dégâts après chaque grosses pluies, malgré un grand bassin de rétention en dessous les immeubles.
Depuis quelques mois, en face, chemin de Garenne, un projet immobilier de plusieurs villas a vu le jour en haut du chemin après un gros terrassement, et à priori rien n’est prévu pour gérer les eaux pluviales qui vont forcément augmentées en aval.
En bas du Claou les eaux pluviales s’accumulent aussi, sans doute en partie avec le projet immobilier du rond-point en haut.
Bref, j’ai un peu l’impression que la question des eaux pluviales n’est pas vraiment étudiée préalablement dans son ensemble, en particulier quand il y a plusieurs chantiers privés indépendants dans un même quartier et dont l’ensemble créé une imperméabilisation clairsemée des sols mais aux conséquences cumulatives.
Ceci étant dit, je trouve que le maire de Venelles n’entends pas trop les cyclistes dans les aménagement urbains de la commune. C’est bien dommage que la circulation à vélo soit si difficile et dangereuse à Venelles et que rien ne soit fait pour changer cela.
Attention, je parle ici de modification importante du PLU. Il n’est pas souhaitable de revenir en arrière sur ce qui a été voté et largement soutenu par les électeurs. Une modification du PLU du coté de la Bosque serait souhaitable uniquement dans le sens d’un retour à la vocation première de terrains qui étaient agricoles ou forestiers. Les propriétaires, qui pour certains étaient proches ou faisaient partie du milieu politique majoritaire pourraient par exemple proposer ce retour à l’agriculture et revendre les parties boisées à la ville pour continuer à en faire un “poumon vert” géré par l’ONF. C’est une bonne occasion de mettre en pratique leur volonté de protéger l’environnement et de refuser toute plus value financière liée à un mandat politique présent ou passé.
Bonjour Bernard_H
Je comprends votre argument concernant la modification du PLU si et seulement si cela permettait de revenir en arrière pour étendre le “poumon vert de Venelles”.
Comme vous le dites, certains propriétaires de terrains, élus, proches d’élus et sympathisants de la majorité, pourraient donner l’exemple…
Ceci dit, plusieurs “affaires” venelloises anciennes avaient dévoilé que certains de ces propriétaires fonciers avaient pu bénéficier d’un changement du PLU dans leur intérêt et on voit mal comment aujourd’hui les concernés pourraient accepter de faire ce cadeau à l’environnement et à la communauté, et renoncer de ce fait à une plus-value juteuse de leurs terrains. Ce serait une première !
Bonjour Citoyen Venellois
Je ne souhaite pas refaire le monde, mais je pense qu’il faut être vigilent.
A côté de chez moi, il y avait une petite plantation de vignes qu’un agriculteur en retraite exploitait et il vendait son raisin à la coopérative. J’ai regretté l’arrachage des vignes, mais comme, c’est construit autour, si un permis de construire pour plusieurs villas était délivré, dans l’esprit du PLU avec les contraintes liées au Domaine de Violaine, je ne me battrai pas pour empêcher les gens de se loger, même si je préfère ce grand terrain comme le terrain, tel qu’il est aujourd’hui, comme espace autour de la maison des propriétaires.
Par contre après le bois de la Bosque, il serait inadmissible qu’on bétonne et qu’on imperméabilise devant les zones agricoles d’Aix en Provence qui sont à la limite. Pire si ça se faisait avec la « bénédiction » de Martine Vassal, du préfet (schéma de cohérence territoriale) et du maire de Venelles qui défend le contraire. Il serait difficile à avaler que c’est de la faute à cette loi votée par un gouvernement de gauche et modifiée par un gouvernement de gauche.
RCF : Radio chrétienne francophone
…travailler pour sa commune
…un citoyen comme les autres
…être au service de ses concitoyens
…être à l’écoute des gens
…l’objectif est d’écouter tout le monde
…les maires sont très attachés à la proximité
dès qu’il y a un problème, le citoyen vient voir son maire
…la réponse des maires, grâce à cette proximité, qui a permis justement, je pense, de faire un peu tampon sur la gestion de la crise au niveau national mais également d’accompagner la population au plus près pour répondre à la situation de crise sanitaire
… Venelles,1er pôle d’emploi du val de Durance : 555 emplois créés ces 5 dernières années
…création d’un espace de coworking (NDLR : Le coworking, ou cotravail, est une méthode d’organisation du travail qui regroupe un espace de travail partagé et un réseau de travailleurs pratiquant l’échange et l’ouverture ; juridiquement cela se traduit par une location d’espaces partagés de travail.), 2 privés, 1 d’association, 1 espace de comaking (NDLR : Venu d’outre-atlantique, le comaking consiste à partager des ateliers de production pour limiter les dépenses.), 1 boutique éphémère,
…lutter contre l’imperméabilisation des sols, on a un objectif vert de coefficient 60% …verdissement des sols
…l’objectif : densifier certains secteurs dédensifier sur d’autres pour accompagner cette désimperméabilisation des sols
…SmartCity : 1 arrosage intelligent, limiter les pertes d’eau, qu’on peut rencontrer régulièrement sur nos ronds-points, l’éclairage intelligent, c’est sur les parcours piétons ou en zone périurbaine, où l’éclairage n’est pas nécessaire, mais on ne pourra pas aller au-delà de ça vers la nuit noire du fait de la vidéoprotection
…Le combat des maires n’est pas de garder notre indépendance, mais la proximité. La métropole…/…c’est la méthode, la structuration qui est remise en cause, on espère passer par la loi pour faire redescendre des compétences au niveau du territoire communal qui est le gage de cette proximité…
Merci Martial pour ce résumé.