J’ai voté ! Mais pourquoi ? (Venelles, Journal de Campagne, 13770, Bouches-du-Rhône, Provence, France, Monde)
Martial nous donne son point de vue sur les récentes élections régionales et départementales.
Pensées : Effarant. Un taux d’abstention impensable. (…) Qu’est-ce que ça nous apporte “concrètement” à Venelles ? (…) Pourquoi tout cela me semble politisé aux couleurs extrêmes et écœurantes, alors qu’il ne se passe rien à Venelles ? (…) Même si je vote pour avoir, au minimum, le droit d’en causer ensuite… etc.
Le Parti de l’abstention vainqueur, vraiment ?
Un autre point de vue sur la question de l’abstention. Ou plus précisément, une série de questions.
J’utiliserai une analogie : celle du football. Que se passe-t-il en football (ou dans n’importe quel autre sport, je n’ai pris que le plus populaire) ? Sur le moment, on va analyser les raisons qui ont mené une équipe à la défaite. Il se peut, d’ailleurs, que l’équipe en question ait très bien joué mais ait tout de même perdu.
La faute à pas de chance ? Des erreurs d’arbitrage ? Un carton rouge au mauvais moment, justifié ou pas ? Un ou plusieurs joueurs blessés ? Peu importe. La plupart du temps que se passe-t-il ? Pour conjurer le sort ou sanctionner la réelle insuffisance de compétence, on renvoie l’entraîneur (ce qui me semble, personnellement, souvent contestable). Et en définitive, seul le résultat compte.
3 réponses à “Points de vue”
Bonjour,
Vos remarques me font penser au proverbe arabe : “Les chiens aboient, la caravane passe”.
Chez nous, en cette période d’élection, ce serait plutôt : “La population râle, les politiques restent sourds … et continuent leurs petits arrangements juteux”.
Nous en faisons tous le constat, et les médias le relayent de façon récurrente, que :
– les promesses politiques ne sont pas fiables.
– nombre de politiques cumulent les mandats alors qu’une loi les limite
– les politiques savent toujours trouver les failles du système pour contourner les lois et les règlements
– un “pognon de dingue” disparait dans des mécanismes administratifs et politiques opaques
– le millefeuilles administratif depuis longtemps dénoncé continue à en engraisser certains
– nombre de politiques sont impliqués dans des “affaires” de détournement et autres fraudes, certains même condamnés, mais restent intouchables et sont justes déplacés dans un autre fauteuil confortable et rémunérateur
– les procédures judiciaires impliquant les politiques s’éternisent et se diluent dans le temps
– les déséquilibres de notre société font que la minorité de personnages riches est de plus en plus riche, et qu’à l’inverse il y a de plus en plus de gens très pauvres
– les lobbys sont de plus en plus puissants et intouchables, et infiltrés au plus haut des instances politiques
– etc… etc…
Tout cela s’apparente à une espèce de “schizophrénie sociétale” par laquelle on finit par tout accepter, même l’inacceptable, et se dire : “C’est comme ça, c’est notre société, on ne peut rien y faire pour la changer !”…
“Les chiens aboient, c’est bien la seule chose qu’ils puissent faire et cela n’arrêtera la caravane politique qui n’en a cure”.
Alors pourquoi continuer de jouer au jeu des élections, un jeu dont les règles faites par ceux-là même qui demandent à être élus, nous apparaissent comme pipées ?
“Et en définitive, seul le résultat compte” ? ? ?
…Merci de rebondir sur mes pensées Daniel, mais je n’aurai pas employé le mot “analogie”. Comparer la politique avec le niveau du foot ? (Quoique…) Pire idée que mon aversion des extrêmes, dont la “pensée” n’est que racisme et jalousie, basée sur le terreau de l’inculture, tout simplement.
“Analogie” ? Néanmoins, ce mot m’a été rétorqué par un VIP m’expliquant que pour défendre les intérêts venellois, il fallait être “dans la place” au meilleur niveau de vote et décisions financières. Un peu comme se faire élire président des colocataires d’un immeuble pour vérifier (très en détails) voire contrecarrer ou décider à la place du syndic, perçu comme un fourbe ! …
Plus précisément, vous axez sur un article de Contrepoints qui se pose des questions sur l’intérêt de l’abstention. Et selon notre éducation à voter démocratiquement, en effet 99 % d’abstentionnistes laisseraient obligatoirement aboutir un des partis politiques, puisque “voté” par le 1% restant.
– Contrepoints : “Au mieux, les vainqueurs continueront tranquillement d’en tirer parti. Le non-choix les sert et ils ne s’en plaindront pas.”
C’est exact et je l’ai encore entendu en salle de vote ce week-end des cantonales. Mais, contrairement à Johan Rivalland qui écrit : “Or, je doute que ceux qui s’abstiennent le fassent en majorité pour exprimer un mécontentement au regard de l’offre politique ou par défiance”, j’en pense exactement le contraire tout en restant dans les 1%.
Et, à ce jour, submergé de tracts politiques imprimés ou virtuels, soit de la Com’ (publicité chère !) sans informations, je n’ai jamais aucune explication précise à mes questions, concrètes, posées aux protagonistes professionnels des errements opaques politiciens et administratifs.
Je suis admiratif si quelqu’un est capable de me citer les compétences respectives de la région, du département, de la métropole et de la commune. De plus il ne suffit pas de savoir à un moment donné, mais il faut suivre pour connaitre les changements, comme par exemple le PLU qui a été transféré à la métropole. Selon les professions de foi, je ne suis même pas certain que les candidats soient tous au courant, parfois ils font volontairement ou non des promesses qui sont de la compétence d’un autre échelon, voire de l’état.
Pour couronner le tout, je me souviens d’une cérémonie de vœux à Venelles où une personne élue, de premier plan, dans ce millefeuille s’en était vivement pris au gouvernement de l’époque qui voulait supprimer des échelons dans ces structure et donc diminuer le nombre de fonctionnaires au niveaux des collectivités territoriales. Elle disait que si le gouvernement voulait faire des économies, c’était au niveau de ses dépenses, sans dire si c’était l’armée, la police, la justice ou l’éduction, …, qui devaient réduire leur budget.
Donc, d’une certaine manière si ceux qui demandent moins de gaspillage et plus d’efficacité s’opposent à tout changement quand ils sont dans l’opposition, je comprends de mieux en mieux ceux qui ne se déplacent plus pour aller voter ou ceux qui votent blanc faisant confiance aux autres pour faire le meilleur choix à leur place.